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4 juin 1968/ VOIX OUVRIERE/ LA GREVE CONTINUE/ Depuis vendredi tous les moyens sont bons, l'intoxication, les mensonges, les pressions, les votes secrets plus ou moins arrangés, les fausses nouvelles, les vraies fallacieusement présentées, pour amener le maximum de grévistes à rependre le travail sur la base des accords de Grenelle à peine améliores, c'est à dire rien du tout. Tout le monde s'y est mis, le gouvernement, la presse, la radio, les patrons./ Malgré toutes ces pressions, mardi, l'immense majorité des travailleurs a continué la grève./ La détermination des grévistes reste entière parce que leurs principaux objectifs restent à atteindre./ A la fin de cette semaine et au début de la prochaine nous allons assister à une nouvelle forme de chantage : le chantage aux élections./ On va nous dire que si nous continuons la grève, nous risquons de faire reporter les élections./ Mais le seul moyen de nous faire rependre le travail c'est de satisfaire nos revendications./ Nous n'avons pas fait 15 jours de grève pour rien, nous continuerons bien encore, s'il le faut pour obtenir satisfaction car ce que notre grève ne nous fera pas obtenir, ce ne sont pas les élections que nous l'apporteront. Les élections nous amèneront peut-être une nouvelle majorité V° République, nous serons bien avancés alors si nous lâchons la proie pour l'ombre et la grève pour le bulletin de vote./ Toutes les revendications que nous n'aurons pas conquises par la greve, rien ne nous permettra de les obtenir par la suite./ ALORS, LA GREVE CONTINUE. POUR REPENDRE LE TRAVAIL NOUS VOULONS: LES PAIEMENT INTEGRAL, SANS RECUPERATION, DES HEURES DE GREVE ET DES AVANTAGES MATERIELS SUBSTANTIELS ET CONSEQUENTS. / Supplément au n° 30 de VOIX OUVRIERE/ 29, Rue de Château Landon - PARIS Xe/ PERMANENCE: Tous les jours de 8 à 20 heures.