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Mai '68 Collection

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FRANÇAIS FRANÇAISES
FRANÇAIS FRANÇAISES, Le Président de la République, élu au suffrage universel, offre au pays un choix net et clair./ - Allez-vous continuer à subir l'insécurité, l'émeute, la violence, la subversion, l'anarchie./ Ou fidèles à votre Drapeau et à la République, exercer vos droits de citoyens, par REFERENDUM pour la transformation profonde de notre société. / Le Comité National d'Action civique des Anciens Combattants a choisi: Il ne saurait y avoir de progrès chez nous sans une démocratie de justice et de liberté./ 4, Boulevard des Capucines - 2ème arrondissement.
Défendons la République Défendons la Liberté
NON à l'Anarchie/ NON au Désordre/ Défendons la République/ Défendons la Liberté/avec l'Union des Démocrates pour la Ve République 123, RUE DE LILLE, PARIS/ I.M.P. - PARIS
Anciens Combattants, Patriotes, Parisiens
Anciens Combattants, Patriotes, Parisiens, Vous qui avez combattu pour la Patrie. Vous qui avez versé votre sang pour la Liberté. Vous qui croyez à la France et à la République/ Debout!/ Tous, dans une manifestation digne et silencieuse, vous manifesterez votre attachement/ à la Liberté. à la Paix Civile. aux Institutions./ JEUDI 30 MAI à 18 heures à la Concorde/ Comités pour la Défense de la République
Pour La France Les Jeunes…
Pour LA FRANCE LES JEUNES assument la révolution avec De Gaulle tous/ Esplanade du Trocadéro/ mardi 4 juin, à 18h.
LA POLICE à L'ORTF/ C'EST LA POLICE CHEZ VOUS
LA POLICE à L'ORTF/ C'EST LA POLICE CHEZ VOUS/ Contre la monopolisation de l'ORTF et des postes de radio par les forces gouvernementales./ Pour l'objectivité de l'information télévisée et radiodiffusée et avec son personnel en grève qui refuse d'être le moyen de pression du pouvoir./ Face à la déformation des faites relatés par les organes de presse à la solde de la bourgeoisie capitaliste et réactionnaire ainsi que des partis politiques inféodes./ Les comités d'action du XX° portent directement l'information dans la rue sur la réalité de la lutte qui oppose les travailleurs à l'état gaulliste./ Place Emile Landrin (métro Gambetta)/ Vendredi 7 Juin à 18 h 30./ Comités d'Action de PARIS 20ème
Intersyndicale de L'O.R.T.F.
INTERSYNDICALE DE L'O.R.T.F./ 116 QUAI DU PRESIDENT KENNEDY, PARIS 16ème./ ORTF/ QUE SE PASSE T IL A L'O.R.T.F.?/ La télévision est en grève/ France lnter est en grève/ L'ARMEE ET LA POLICE INVESTISSENT LES EMETTEURS/ LES IMAGES QUE VOUS VOYEZ,/ -LES INFORMATIONS QUE VOUS ENTENDEZ, NE SONT PLUS LES NOTRE, MAIS CELLE DU GOUVERNEMENT./ POURQUOI?/ POUR UNE INFORMATION IMPARTIALE, HONNETE ET COMPLETE POUR L'INDEPENDANCE A L'EGARD DU GOUVERNEMENT/ QUEL QU'IL SOIT/ POUR DES PROGRAMMES DE QUALITES./ LES COMBAT DE L'O.R.T.F. EN GREVE EST CELUI DE TOUT LE PAYS
Pour La France Les Jeunes…
Pour LA FRANCE LES JEUNES assument la révolution avec De Gaulle tous/ Esplanade du Trocadéro/ mardi 4 juin, à 18h.
Pour La France Les Jeunes…
Pour LA FRANCE LES JEUNES assument la révolution avec De Gaulle tous/ Esplanade du Trocadéro/ mardi 4 juin, à 18h.
Les Vieilles Habitudes
LES VIELLES HABITUDES/ Le discours de DE GAULLE est une provocation et un chantage./ Hier, seule l'U.N.E.F. appelait travailleurs et étudiants à manifester leur réponse aux menaces du pouvoir./ Si hier les Comités d'Action ont participé dans la rue lutte, ce n'est pas pour permettre à quelques vieillards politiques, Mitterant et surtout Mendès-France, servis par un vice-président de l'UNEF qui ne représente que lui-même, de renforcer bientôt leur position électorale. Il faut noter que la direction de l'UNEF utilise avec bien moins de représentativité, les méthodes qu'elle reproche aux autres centrales syndicales. Nous acceptons encore moins, à l'heure où tous les travailleurs ont besoin de toutes leurs forces, des prises de position qui ne peuvent être comprises que comme un "anticommunisme systématique". Car/ L'ANTI COMMUNISME EST TOUJOURS CONTRE REVOLUTIONNAIRE./ Il faut:/ - Dans chaque quartier, chaque usine, chaque commune, expliquer, informer, montrer le coup terrible que les travailleurs portent à l'ordre capitaliste en poursuivant la lutte: LE TEMPS DES PROCESSIONS EST TERMINE!/ - Prendre en charge certains services publics ou des circuits de distribution pour imposer, de fait, le pouvoir des travailleurs./ - Créer les structures dont nous avons besoin pour forger une ¬arme révolutionnaire, en renforçant notre unité, à la base et dans l'action : l'addition de quelques tôtes et de groupes disperses n'a jamais donné un mouvement révolutionnaire./ PARTOUT DANS LES QUARTIERS DANS LES USINES CONTINUONS LA GREVE/ POURSUIVONS LE COMBAT/ Coordination des Comités d'Action/ 2 Juin 1968/ 28 rue Serpente VIe
UN LYCEEN ASSASSINÉ
UN LYCEEN ASSASSINÉ./ Pas un seul instant, la répression policière la plus violente n'a cesse de s'abattre sur les ouvriers et les étudiants en lutte./ Hier matin à 6 h. Les gardes mobiles, après Flins, occupent Mureaux, les bourses du travail. Ils chassent de ce local les militants à la baïonnette, un camarade CFDT est blesse./ Les CRS interviennent de nouveau pour chasser les ouvriers de Renault, qui loin de reprendre le travail, voulaient occuper l'usine./ dans l'après-midi les CRS embarquaient systématiquement les lycéens qui répondaient à un appel d'ailleurs démenti des CAL à divers point de rendez-vous./ 22 allemands qui se réunissaient dans un appartement prive sont arrêtés sous l'inculpation aberrante de "trafic d'armes international" et viennent d'être expulses de France./ Dans l'après-midi à Flins les gardes mobiles et les CRS se livrent à une véritable chasse à l'homme en jeep et en moto. Ils chargent vers 16 h30 un petit groupe de discussion d'une vingtaine d'étudiants. Leur seule chance d'échapper à la rage meurtrière des flics est de se jeter dans la Seine. L'un d'eux se noie: Pourra-t-on jamais savoir s'il n'avait pas été matraque auparavant./ Comment expliquer ce redoublement de violence de la part des forces de polices./ Le Gouvernement et ses allies, après avoir réussi à faire cesser la grève générale par la mystification des élections, tentait de procéder à une liquidation physique définitive des militants les plus progressistes. Apres avoir divise les travailleurs./ Le gouvernement cherche à frapper ceux d'entre-eux qui parce-que leurs revendications n'ont pas été satisfaites, veulent continuer le combat; il cherche à frapper tout particulièrement les étudiants qui s'associent à la lutte des travailleurs, espérant que les travailleurs laisseront faire cette répression./ .../.../ Mais la lutte continue et les travailleurs ne peuvent rester sans réagir et sans s'unir davantage. Il faut réagir massivement contre l'escalade de la répression, tous unis travailleurs et étudiants./ TOUS MARDI A LA MANIFESTATION/ 19 h, GARE DE L'EST./ 22 Mars - UNEF - CAL-/ - Coordination des comités d'action-
ILS SONT IGNOBLES!
ILS SONT IGNOBLES!/ Les provocateurs révolutionnaires, qui n'ont plus rien à voir avec le mouvement étudiant, exploitent de la façon la plus SCANDALEUSE et la plus IGNOBLE le malheureux accident de Meulan./ Ils se moquent de la vérité établie par tous les témoignages, et accumulent les mensonges les plus révoltants./ Leurs violences gratuites, la bassesse de leurs procédés, achèvent d'exaspérer tous les Français./ CES INDIVIDUS SONT DANGEREUX/ NE SOYEZ PAS COMPLICE DE LEUR FOLIE CRIMINELLE/ C.D.R. 5, rue de Solférino - PARIS 7e
Declaration du Parti Communiste Francais
EDITION SPECIALE DE L'HUMANITÉ/ ORGANE CENTRAL DU PARTI COMMUNISTE FRANÇAIS/ VENDREDI 31 MAI 1968/ Nouvelle série - No 7393/ 6, boulevard Poissonnière, PARIS-9e/ PRO. 91-59. PRO. 73-39/ 0,10 F/ Après le discours de De Gaulle/ DECLARATION DU PARTI COMMUNISTE FRANÇAIS
Force reste à la grève
ACTION/ No 4 - JEUDI 5 JUIN 1968 - PRIX MINIMUM, 0,50 F - Ce journal a été réalisé au Service des Comités d'Action, avec la soutien de l'UNEF, du SNESup et des Comités d'Action Lycéens./ Force reste à la grève
LA JUSTICE NAITRA DANS L'EGALITE ECONOMIQUE ET SOCIALE
LA JUSTICE NAITRA DANS L'EGALITE ECONOMIQUE ET SOCIALE: PAS AVANT LA MORT DU PROFIT, LA DISPARITION DE L'ETAT ET LA SOUSMISSION À LA LOI NATURELLE DU TRAVAIL UTILE... LE PROBLEME DE LA CLASSE GUURIÈRE N'EST DONC PAS DE SE DONNER DES MAITRES, DES GOVERNEMENTS, MAIS D'ENTRER DANS UN AGE NOUVEAU CELUI DE L'ADMINISTRATION DES CHOSES PAR L'AUTOGESTION DIRECTE DE LA PRODUCTION ET DE LA CONSOMMATION PAR LES TRAVAILLEURS INTELLECTUELS ET MANUELS. QUAND LE VIRUS POLITIQUE SERA CHASSÉ DES ATELIERS, DES MAGASINS ET DES SERVICES; QUAND ON PRODUIRA POUR TOUS LES BESOINS ET NON PLUS POUR LE PROFIT ALORS LES TROIS PLAIES QUI EMPOISONMENT LES RAPPORTS DE L'HOMME AVEC L'HOMME DISPARAITRONT: PAS AVANT -
FRANÇAISES ...
FRANÇAISES .../ Le poids des soucis quotidiens pèse sur vous./ Tout ce qui touche la vie de la maison - le ravitaillement, les transports, les classes des enfants, les soins médicaux - vous concerne directement./ Il est, bien sûr, permis de revendiquer et de réclamer tout ce qui est RAISONNABLE de réclamer. Mais il n'est pas possible de paralyser la vie du pays, et de jeter l'angoisse dans les familles./ Vous êtes, en tant que femmes, en tant que mères, attachées à la PAIX, opposées à la violence./ Tout cela, vous le pensez. Il faut aussi le dire autour de vous, à tous les vôtres pour que reviennent le CALME, la SÉCURITÉ, pour que ne s'installent pas chez nous, l'anarchie, le désordre et la misère./ Françaises, Faites entendre la voix du bon sens avec L'UNION DES DEMOCRATES POUR LA Ve REPUBLIQUE/ 123, Rue de Lille - PARIS 7e
Travailleurs Actifs et Chomeurs tous Unis
TRAVAILLEURS ACTIFS ET CHOMEURS TOUS UNIS
"Il n'est pas de sauveur suprême, ni dieu, ni césar, ni tribun. Producteurs, sauvons-nous nous-mêmes!"
ACTION/ No 15 - VENDREDI 21 JUIN - PRIX MINIMUM : 0,50 F - Ce journal a été réalisé au Service des Comités d'Action, avec la soutien de l'UNEF, du SNESup et des Comités d'Action Lycéens./ "Il n'est pas de sauveur suprême, ni dieu, ni césar, ni tribun. Producteurs, sauvons-nous nous-mêmes!"
C'est la Lutte Finale!
C'EST LA LUTTE FINALE !/ Cédant un peu partout à la volonté populaire, les professionnels de l'agitation ont dû rentrer dans le rang./ Ils font semblant d'accepter les élections./ Mais ne nous y trompons pas! Ils cherchent encore, par des moyens détournés,à empêcher qu'elles aient lieu./ Les institutions de la République sont toujours menacées./ CONTRE LE FASCISME/ CONTRE TOUTE ENTREPRISE TOTALITAIRE, C.D.R. 5, rue de Solférino PARIS 7ème
Vive le Peuple Vietnamien
VIVE LE PEUPLE VIETNAMIEN/ - LE F.N.L. A SAIGON/ - LES AMERICAINS A LA PORTE DU VIETNAM/ A L'APPEL DU COMITÉ VIETNAM NATIONAL/ TOUS A LA MANIFESTATION/ MARDI 13 FEVRIER - 18 H./ DEVANT L'AMBASSADE AMERICAINE/ COMITÉ VIETNAM NATIONAL/ 22 Rue Etienne-Marcel - Paris II - CEN. 21.51 C.C.P. L SCHWARTZ 15 017 42 PARIS/ Imprimerie Robert - 3, Rue de la Procession, Paris-15e
LA CONDITION SOUS PROLETERIENNE
LA CONDITION SOUS PROLETERIENNE/ Le sous-prolétariat, 3 millions de personnes en France/ Plus de trois millions d'hommes, femmes, enfants - sous-prolétaires français ou travailleurs immigrés - peuplent en France les cités d'urgence, quartiers misérables et bidonvilles./ Ils sont le signe le plus manifeste de la manière dont un société basée sur le profit et la compétition en arrive à réduire l'homme au rôle de consommateur solvable, et de ce fait à négliger ses droits les plus rudimentaires./ Otages des revendications, jamais bénéficiaires./ En même temps, ils démontrent que non seulement les bénéficiaires du système, mais beaucoup de ceux qui aujourd'hui affichent leur insatisfaction, sont capables d'indifférence et d'irrespect devant une injustice qui ne les touche pas directement, et dont la prise en considération risque plutôt d'entraver leur propre revendication./ Des conditions insupportables: - pas de logement - pas toujours le droit de gérer sa propre famille - des emplois dont personne ne veut - des salaires en dessous du SMIG - un retard culturel qui handicape les enfants au départ de l'école ; 90% ne terminent jamais le cycle primaire - formation professionnelle inaccessible - aucun pouvoir politique/ Car enfin, pour chacun de nous une autocritique s'impose. Témoins de cet esclavage moderne, qu'avons nous fait jusqu'à présent pour les milliers de personnes vivant à notre porte dans des conditions insupportables? Aujourd'hui, nous n'acceptons plus que les pouvoirs publics, les municipalités, les partis politique, les syndicats, les organismes privés servent des intérêts particuliers au détriment du Peuple. Mais qui est le Peuple? Dans le cadre de la défense de la classe ouvrière, quelle part avons-nous donné à cet innombrable sous-prolétariat français resté en marge de l'expansion, condamné aux petits métiers, à la vie précaire, victime d'une véritable ségrégation de fait sur tous les plans de l'activité politique, économique, sociale, professionnelle, culturelle, spirituelle. Et dans le combat politique, quelle place avons-nous faite aux sous-prolétaires dans nos programmes?/ Combien de nous ont préfère prendre le parti de la résignation, se refugier dans leur impuissance à résoudre un problème dont nous savons trop bien, en effet. qu'il mot en cause non seulement un régime politique, des intérêts particuliers, mais toute une échelle de valeurs et le système économique qui en dépend./ Le sous-prolétariat n'a jamais recueilli d'autre réponse de notre part que des lois - telles la loi Debré sur la résorption des bidonvilles - frappées d'inefficacité parce que privées des crédits nécessaires, mais surtout non soutenues par une opinion publique qui aurait .../... pris la responsabilité de son application, basée sur une étudie préalable suffisante./ Ensemble, solidarison-nous avec le sous-prolétariat, refusons qu'il serve d'otage pour des revendications n'aboutissant qu'à multiplier le chance des chanceux./ Le Mouvement SCIENCE ET SERVICE lance un Manifeste. Il n'a d'autre but que de faire entendre la voix des sous prolétaires et de faire comprendre que ce sont eux les plus profondément brises par toute société qui n'est pas basée sur le respect des droits de l'homme. Ce sont eux qui doivent être le critère et le levier de notre action; eux qu'il faut en priorité introduire dans une participation à la gestion de leur propre destin. / Mouvement SCIENCE ET SERVICE, 5 rue de Bièvre, Paris 5e/ Information permanente de 10 h à 22 h.
Désordre Violence Fascisme
Désordre/ Violence/ Fascisme.../ Ne jouez pas leur tiercé/ VOTEZ OUI
Déclaration de l'U.N.E.F.
Déclaration de l'U.N.E.F./ A la suite des événements qui se sont déroulés depuis trois semaines, et particulièrement ces derniers jours dans toutes les villes universitaires de France et notamment àParis, compte tenu de la situation présente, des déformations apportées par l'information officielle ou contrôlée par le gouvernement nous tenons à préciser les points suivants:/ I.- LES FORCES DE L'ORDRE ET LE GOUVERNEMENT PORTENT L'ENTIERE RESPONSABILITE DES INCIDENTS QUI VIENNENT DE SE PRODUIRE ET L'U.N.E.F. SE DECLARE SOLIDAIRE DE TOUTES LES VICTIMES DES FORCES DE REPRESSION/ Les incidents proviennent de la volonté du pouvoir tendant à créer une situation objectivement explosive et provocatrice pour les étudiants et les travailleurs luttant a leurs côtes l'U.N.E.F. se déclare entièrement solidaire des victimes de la répression policière, quel que soit le moment où elle s'est exercée./ II. - L'U.N.E.F. PROPOSE DE FAIRE DE LA JOURNEE DU LUNDI 27 MAI UNE GRANDE JOURNEE NATIONALE DE MANIFESTATIONS/ L'attitude de la police rend celle-ci entièrement responsable de tous les affrontements. Particulièrement aujourd'hui et demain, la présence des forces importantes dans le quartier latin, leurs mouvements incessants, la faҫon dont ils dispersent les groupes sont autant de provocations : si des incidents se produisent, que le gouvernement sache qu'il est à l'origine de ceux-ci./ L'U.N.E.F. n'appelle pas à manifester aujourd'hui et demain. En revanche, elle propose à tous les militants de Paris et de province, de faire du lundi 27 mai un journée nationale de manifestations, celles-ci se tenant à partir de 17 heures./ III. - LES LUTTES UNIVERSITAIRES N'ONT DE SENS QUE S'INTEGRANT DANS LES LUTTES D'ENSEMBLE ; LE GOUVERNEMENT QUI REFUSE DE VOIR LE SENS DE CE COMBAT COMMUN NE PEUT ETRE UN INTERLOCUTEUR/Depuis longtemps l'U.N.E.F. souligne que les luttes universitaires n'ont de sens que lorsqu'elles s'intègrent dans le cadre d'une contestation et d'une lutte contre le régime capitaliste : la démocratisation de l'enseignement ne peut être réelle qu'en liaison avec un renversement des rapports de production et la transformation des structures économiques par et pour les travailleurs./ Il est bien évident que sur tous ces points le gouvernement et le général de Gaulle n'acceptent pas de prendre en considération la nature de notre combat et qu'ils ne se placent que dans une optique de préservation du système actuel./ Aussi considérons-nous que le régime n'est pas un interlocuteur./ IV. - L'UNIVERSITE, DE TOUTE FAÇON, PREND EN MAIN SES PROPRES AFFAIRES/ Le 17 mai 1968, l'U.N.E.F. proposait à l'ensemble des étudiants et des enseignants quatre points précis d'intervention sur la situation./ Les décisions prises librement par l'ensemble des étudiants vont très largement dans le sens des propositions faites par l'U.N.E.F. Il faut maintenant conclure et réaliser, là où cela est possible, en particulier dans les Facultés d'ores et déjà en gestion paritaire (Enseignants Etudiants), l'inauguration de fait du droit de veto sur les décisions prises. Seul le contrôle des décisions permet en effet d'assurer la contestation permanente de l'Université. Là où les Universités sont autonomes, il faut combattre toute déviation vers une espèce de gestion privée des facultés. L'autonomie, cela veut dire aussi l'ouverture très large de l'Université aux travailleurs./ L'U.N.E.F. appelle donc l'ensemble de ses militants, et l'ensemble des étudiants à appliquer dès maintenant leurs propres décisions./ Elle appelle aussi à repousser l'ensemble des examens en septembre./ V. - POUR UNE LIAISON PLUS SOLIDE ENCORE DES LUTTES UNIVERSITAIRES, DES LUTTES OUVRIERES ET PAYSANNES/ L'U.N.E.F. se réjouit de la jonction effective des ouvriers en grève avec les étudiants : elle s'est faite à Paris le 24 mai, en province dans beaucoup de villes universitaires, dans les usines et les facultés. Dans tous ces cas dizaines de milliers d'ouvriers en grève se sont joints aux étudiants./ L'U.N.E.F. adresse son salut chaleureux à tous les travailleurs engagés dans la bataille avec leurs syndicats. Parce qu'elle estime qu'il est important de garder un front uni étudiants-travailleurs, elle demande aux syndicats ouvriers : - de garder le même front sans faille face à la répression gouvernementale, or, l'interdiction de séjour de Daniel Cohn-Bendit est justement un élément décisif de cette répression ;/ - de se rappeler qu'elle reste sur une position simple : jamais, et en aucune façon elle n'entend donner le leçons aux organisations de la classe ouvrière, mais en revanche elle n'en acceptera aucune pour les luttes étudiantes./ Le débat permanent existe à la base entre étudiants et ouvriers, l'U.N.E.F., dans la mesure où les points précédents seront bien compris, propose que les mêmes débats s'instaurent à tous les échelons avec les organisations syndicales des travailleurs/ C'est dans la mesure où l'action menée à Paris a rencontré de larges échos en province, que l'extension au secteur ouvrier a été possible./ A l'heure actuelle, et dans le même souci de développement du mouvement, l'U.N.E.F. appelle tous les étudiants de toutes les villes universitaires à intensifier leur action:/ - pour la poursuite de notre combat universitaire, - pour l'unité des étudiants et des travailleurs, - pour leur victoire commune./ Imprimerie « La Familiale » - Etampes./ Bureau National de l'U.N.E.F. 25 mai 1968.
ni aumóne ni réforme
ni aumóne/ ni réforme/ REVOLUTION

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