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- Title
- Indo-Canadian Interview 40
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Il est arrivé au Canada en 1929, à l’âge de 18 ans. Son père était déjà au Canada depuis 1903, mais sa mère, son frère et son épouse ont immigré au Canada en 1931. Il a dû voyager sur un navire de charge parce qu’il n’avait pas les moyens de venir sur un bateau de croisière. Il a immigré légalement parce que son père habitait déjà au Canada et il
Show moreIl est arrivé au Canada en 1929, à l’âge de 18 ans. Son père était déjà au Canada depuis 1903, mais sa mère, son frère et son épouse ont immigré au Canada en 1931. Il a dû voyager sur un navire de charge parce qu’il n’avait pas les moyens de venir sur un bateau de croisière. Il a immigré légalement parce que son père habitait déjà au Canada et il était mineur. Son père était propriétaire d’une entreprise de camionnage et il a travaillé avec lui ; il n’a jamais travaillé dans les scieries.
Il partage ce qu’il sait des travailleurs des scieries : les travailleurs habitaient dans des dortoirs, les immigrants gagnaient moins que les Blancs avant l’arrivée des syndicats et, les possibilités d’avancement des immigrants étaient pratiquement inexistantes avant l’arrivée des syndicats. Son père versait le même salaire à tous ses employés, sans discrimination. Il raconte que l’on empêchait les Indiens d’entrer dans certains établissements publics (restaurants, cinémas, etc.). Il croit que cette discrimination venait du fait que les Indiens n’avaient aucuns droits au Canada à l’époque : ils n’étaient pas des citoyens. Il se rappelle qu’en 1947, les Indiens ne pouvaient pas acheter une maison. Pendant le règne britannique, les Indiens venaient au Canada en pensant travailler quelques années, puis rentrer aux Indes. Mais après l’indépendance des Indes, ils ont obtenu le droit d’acheter des propriétés au Canada et la citoyenneté canadienne, alors ils ont commencé à faire venir leur famille pour s’établir de façon permanente. A l’époque, tous les immigrants indiens étaient appelés « Hindous » par les Blancs parce qu’ils ne savaient pas qu’ils étaient en fait Sikhs. Ce terme n’était pas péjoratif. Il s’est beaucoup impliqué dans le Gurdwara.
Il a ouvert une école de Punjabi dans le Gurdwara (Khalsa School) en 1939, qui a connu beaucoup de succès, et il a enseigné la langue. Ce Gurdwara avait été bâti en 1912. Il parle de l’établissement des Gurdwaras en Colombie-Britannique. Il relate également la participation active des Indo-canadiens au mouvement en faveur de l’indépendance des Indes ; les gens parlaient de politique au Gurdwara, qui était leur seul lieu de rencontre. Il croit que ses enfants ont d’excellentes possibilités d’avenir au Canada et que les conditions de vie des Indo-canadiens se sont améliorées après 1947 [indépendance des Indes]. Il croit que les conditions de vie se sont aussi améliorées aux Indes depuis 1947. Il partage son opinion sur les demandes des Sikhs aux Indes, sur l’attaque de Darbar Sahib et sur l’assassinat de Mme Gandhi. Il est contre la séparation du Punjab.
Show less - Date
- 1985-01-01
- Title
- Indo-Canadian Interview 48
- Description
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iL est originaire de Jandiala, au Punjab. Il est arrivé au Canada en 1930, à l’âge de dix ans. Il s’est marié aux Indes en 1939, mais il est rentré seul au Canada. Sa famille est venue au Canada vers 1954. Son père était au Canada depuis 1906. Il est arrivé pendant la dépression et il était difficile de trouver du travail en raison de la dépression
Show moreiL est originaire de Jandiala, au Punjab. Il est arrivé au Canada en 1930, à l’âge de dix ans. Il s’est marié aux Indes en 1939, mais il est rentré seul au Canada. Sa famille est venue au Canada vers 1954. Son père était au Canada depuis 1906. Il est arrivé pendant la dépression et il était difficile de trouver du travail en raison de la dépression. Sa mère a dû rentrer aux Indes pendant cette période.
Pour survivre, son père coupait du bois dans la forêt qu’il revendait par la suite ; il gagnait 1$ par jour. Il allait à l’école, mais il a commencé à travailler dans les scieries à plein temps lorsqu’il avait 15 ans. En 1933, travaillait 10 heures par jour à 0,10$ l’heure. Il était difficile de trouver du travail. Les travailleurs des scieries habitaient dans des dortoirs et un cuisinier préparait leurs repas. Les travailleurs étaient tous des hommes seuls, dont plusieurs avaient dû laisser femme et enfants aux Indes. Il croit que le syndicat fut implanté en 1942. Auparavant, les travailleurs seniors ne pouvaient pas acheter de maison parce que la scierie les obligeait constamment à déménager. Le syndicat a mis fin à cette insécurité d’emploi ; les gens ont donc commencé à s’installer de façon permanente et à faire venir leur famille. Chaque nationalité possédait son dortoir attitré. Les Blancs gagnaient 0,10$ l’heure de plus que les gens d’origine ethnique différente et ils occupaient les meilleurs emplois. Les conditions de travail étaient très difficiles pour les Indiens. Il convoitait un poste de niveleur, mais les employeurs préféraient accorder les promotions aux Blancs. Il s’est battu pour obtenir le poste. Les superviseurs appréciaient les Indiens parce qu’ils travaillaient pour des salaires inférieurs et ils n’étaient pas belligérants, contrairement aux travailleurs Blancs. Les Indiens étaient habitués au travail physique ardu parce qu’ils étaient des fermiers costauds. Les travailleurs caucasiens voulaient que les Indiens fassent partie du syndicat parce qu’ils craignaient que les scieries n’embauchent que les travailleurs indiens si les Blancs devenaient syndiqués. Le syndicat a unifié les travailleurs de toutes les races. Il habitait à Duncan et le barbier refusait de couper les cheveux des Indiens. Il se souvient d’avoir été dans un restaurant avec son père où tous les clients Blancs furent servis, mais lui et son père furent ignorés. Certains cinémas refusaient l’entrée aux Indiens et sur le traversier, les Indiens devaient demeurer sur le pont inférieur. Il décrit l’arrivée des syndicats dans les scieries et explique qu’après l’indépendance des Indes, les indo-canadiens furent mieux traités. Certaines scieries appartenaient à des indo-canadiens et il explique que pendant la dépression, les salaires versés aux Indiens dans ces scieries étaient inférieurs à ceux payés aux Indiens dans les scieries appartenant à des Blancs. L’arrivée des syndicats dans les scieries a mis fin aux disparités salariales basées sur la race. Il décrit la situation politique aux Indes et partage son opinion sur les exigences des Sikhs. Il décrit les indo-canadiens comme étant des personnes laborieuses et prêtes à accepter des emplois de toutes sortes.
Il raconte qu’à son arrivée, la majorité des Indiens n’était pas éduquée, contrairement à aujourd’hui. Les Indiens travaillaient très fort et ils envoyaient de l’argent à leur famille aux Indes.
Show less - Date
- 1985-01-01
- Title
- Indo-Canadian Interview 48
- Description
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iL est originaire de Jandiala, au Punjab. Il est arrivé au Canada en 1930, à l’âge de dix ans. Il s’est marié aux Indes en 1939, mais il est rentré seul au Canada. Sa famille est venue au Canada vers 1954. Son père était au Canada depuis 1906. Il est arrivé pendant la dépression et il était difficile de trouver du travail en raison de la dépression
Show moreiL est originaire de Jandiala, au Punjab. Il est arrivé au Canada en 1930, à l’âge de dix ans. Il s’est marié aux Indes en 1939, mais il est rentré seul au Canada. Sa famille est venue au Canada vers 1954. Son père était au Canada depuis 1906. Il est arrivé pendant la dépression et il était difficile de trouver du travail en raison de la dépression. Sa mère a dû rentrer aux Indes pendant cette période.
Pour survivre, son père coupait du bois dans la forêt qu’il revendait par la suite ; il gagnait 1$ par jour. Il allait à l’école, mais il a commencé à travailler dans les scieries à plein temps lorsqu’il avait 15 ans. En 1933, travaillait 10 heures par jour à 0,10$ l’heure. Il était difficile de trouver du travail. Les travailleurs des scieries habitaient dans des dortoirs et un cuisinier préparait leurs repas. Les travailleurs étaient tous des hommes seuls, dont plusieurs avaient dû laisser femme et enfants aux Indes. Il croit que le syndicat fut implanté en 1942. Auparavant, les travailleurs seniors ne pouvaient pas acheter de maison parce que la scierie les obligeait constamment à déménager. Le syndicat a mis fin à cette insécurité d’emploi ; les gens ont donc commencé à s’installer de façon permanente et à faire venir leur famille. Chaque nationalité possédait son dortoir attitré. Les Blancs gagnaient 0,10$ l’heure de plus que les gens d’origine ethnique différente et ils occupaient les meilleurs emplois. Les conditions de travail étaient très difficiles pour les Indiens. Il convoitait un poste de niveleur, mais les employeurs préféraient accorder les promotions aux Blancs. Il s’est battu pour obtenir le poste. Les superviseurs appréciaient les Indiens parce qu’ils travaillaient pour des salaires inférieurs et ils n’étaient pas belligérants, contrairement aux travailleurs Blancs. Les Indiens étaient habitués au travail physique ardu parce qu’ils étaient des fermiers costauds. Les travailleurs caucasiens voulaient que les Indiens fassent partie du syndicat parce qu’ils craignaient que les scieries n’embauchent que les travailleurs indiens si les Blancs devenaient syndiqués. Le syndicat a unifié les travailleurs de toutes les races. Il habitait à Duncan et le barbier refusait de couper les cheveux des Indiens. Il se souvient d’avoir été dans un restaurant avec son père où tous les clients Blancs furent servis, mais lui et son père furent ignorés. Certains cinémas refusaient l’entrée aux Indiens et sur le traversier, les Indiens devaient demeurer sur le pont inférieur. Il décrit l’arrivée des syndicats dans les scieries et explique qu’après l’indépendance des Indes, les indo-canadiens furent mieux traités. Certaines scieries appartenaient à des indo-canadiens et il explique que pendant la dépression, les salaires versés aux Indiens dans ces scieries étaient inférieurs à ceux payés aux Indiens dans les scieries appartenant à des Blancs. L’arrivée des syndicats dans les scieries a mis fin aux disparités salariales basées sur la race. Il décrit la situation politique aux Indes et partage son opinion sur les exigences des Sikhs. Il décrit les indo-canadiens comme étant des personnes laborieuses et prêtes à accepter des emplois de toutes sortes.
Il raconte qu’à son arrivée, la majorité des Indiens n’était pas éduquée, contrairement à aujourd’hui. Les Indiens travaillaient très fort et ils envoyaient de l’argent à leur famille aux Indes.
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- 1985-01-01
- Title
- Indo-Canadian Interview 47
- Description
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Il est originaire d’Hoshiarpur, au Punjab. Il est arrivé au Canada en 1938, à l’âge de 17 ans. Il s’est marié en 1953, au Canada. Il est venu rejoindre son père, qui était au Canada depuis 1922. Il a voyagé en bateau de charge de Calcutta à Hong Kong (via Manille), puis en troisième classe sur un bateau de croisière de Hong Kong à Victoria (via
Show moreIl est originaire d’Hoshiarpur, au Punjab. Il est arrivé au Canada en 1938, à l’âge de 17 ans. Il s’est marié en 1953, au Canada. Il est venu rejoindre son père, qui était au Canada depuis 1922. Il a voyagé en bateau de charge de Calcutta à Hong Kong (via Manille), puis en troisième classe sur un bateau de croisière de Hong Kong à Victoria (via Honolulu). Il a dû rester deux mois à Hong Kong et il fut hébergé au Gurdwara. A son arrivée au Canada, il est devenu résident permanent ; il a obtenu la citoyenneté canadienne en 1947. Il a travaillé dans les scieries dès son arrivée. A cette époque, les travailleurs des scieries n’étaient pas syndiqués. Ils étaient payés une fois par mois et souvent, les employeurs ne payaient pas toutes les heures travaillées. La rémunération des Blancs était supérieure à celle des Indiens mais ces derniers ignoraient ce fait à l’époque ; les Indiens n’auraient jamais osé poser la question aux employeurs. En 1939, il gagnait 0,17$ l’heure. Il s’est impliqué dans le syndicat vers 1941.
Les travailleurs des scieries ont déclaré la grève en 1946 et ils ont présenté trois demandes, dont l’égalité salariale. Les travailleurs ethniques des scieries habitaient dans des dortoirs et chaque groupe ethnique habitait dans un dortoir particulier (sauf les Blancs, qui possédaient des maisons). Ils embauchaient un cuisinier qui préparait les repas pour les résidents du dortoir. Il raconte que la population indo-canadienne en 1945 était d’environ 1500, dont seulement deux familles, selon un recensement de la Colombie-Britannique. Il n’y avait que des étudiants indiens à Montréal, et une seule famille à Toronto. Avant la guerre, les Indiens croyaient vivre et travailler quelques années au Canada pour amasser de l’argent, puis retourner aux Indes. Mais après la guerre, ils ont commencé à faire venir leurs familles des Indes. Il raconte que les Blancs voulaient expulser les Indiens mais comme ces derniers acceptaient d’occuper les emplois qui n’intéressaient pas les Blancs, ils ont pu rester au Canada. Il existait un bon esprit de solidarité dans la communauté indo-canadienne à cette époque, pour des raisons économiques et politiques. Il explique qu’il n’y avait pas de ségrégation dans sa scierie, mais dans la ville de Duncan, les Indiens ne pouvaient pas utiliser les mêmes services que les Blancs (restaurants, barbiers, etc.). Les Indiens étaient appelés « Hindous » même si la majorité étaient Sikhs originaires du Punjab. Il explique que les premiers immigrants indiens ont dû sacrifier beaucoup et malgré le fait qu’ils étaient illettrés, grâce à eux, les indo-canadiens d’aujourd’hui peuvent poursuivre leurs études et occuper les emplois qu’ils désirent. Les immigrants indiens envoyaient de l’argent aux Indes pour bâtir des écoles et des temples. Il a fait partie du syndicat IW avec Darshan Sangha.
Les travailleurs blancs faisaient partie du syndicat et préconisaient l’égalité mais au niveau social, les Blancs décourageaient les Indiens de courtiser les jeunes femmes blanches. Les immigrants indiens se rencontraient au Gurdwara pour discuter ; il y avait des Gurdwaras à certaines scieries. Les gens étaient logés et nourris gratuitement au Gurdwara s’ils n’avaient pas de logis ou s’ils étaient aux études. Dans certaines scieries, les travailleurs indiens formaient des clubs, comme la Ligue Hindustani, pour lire des poèmes et discuter de politique. Il décrit un incident de discrimination au moment où il a tenté de se bâtir une maison, dans les années 1950. Il partage son opinion sur le leadership Sikh et l’assassinat de Mme Gandhi.
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- 1985-01-01
- Title
- Indo-Canadian Interview 46
- Description
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Il est arrivé au Canada en 1921, à l’âge de huit ans, et il est originaire de Jullundhur, au Punjab. Il est retourné aux Indes en 1930 avec toute sa famille en raison de la dépression. Il est revenu en 1933, puis il est reparti encore une fois aux Indes en 1938 pour se marier. Il est revenu au Canada en 1940, avec son épouse. Sa famille possédait
Show moreIl est arrivé au Canada en 1921, à l’âge de huit ans, et il est originaire de Jullundhur, au Punjab. Il est retourné aux Indes en 1930 avec toute sa famille en raison de la dépression. Il est revenu en 1933, puis il est reparti encore une fois aux Indes en 1938 pour se marier. Il est revenu au Canada en 1940, avec son épouse. Sa famille possédait une terre de dix acres aux Indes. Son père était venu au Canada en 1906 pour des raisons économiques. Il a voyagé sur un navire de charge jusqu’à Hong Kong, puis sur un bateau de croisière jusqu’à Vancouver (3e classe). Il est allé à l’école pendant six ans au Canada, puis il a travaillé dans les scieries. La plupart des travailleurs des scieries étaient seuls et ils habitaient dans des dortoirs. Une personne d’origine indienne était propriétaire d’une scierie à Duncan ; cette scierie embauchait environ 80 Indiens, des Chinois, des Japonais et quelques Blancs. Chaque groupe ethnique possédait son dortoir. Pendant la dépression, les salaires des asiatiques étaient inférieurs à ceux des Blancs dans les scieries.
En 1935, le gouvernement de la Colombie-Britannique a adopté une loi sur le salaire minimum disant que les entreprises devaient payer 75% de leurs employés au moins 0,35$ l’heure, et au moins 0,25$ l’heure aux autres employés. Dans certaines scieries où plus de 25% des employés étaient d’origine asiatique, l’employeur émettait un chèque équivalent à un salaire de 0,35$ l’heure aux travailleurs asiatiques. Il se rendait ensuite dans les dortoirs en demandant aux travailleurs d’endosser le chèque pour le redonner à la scierie. L’employeur versait ensuite, en argent comptant, l’équivalent d’un salaire de 0,25$ l’heure aux employés asiatiques. Mais après quelques temps, le gouvernement a eu vent de la situation et ces scieries, notamment l’Alberta Lumber Company, ont été accusées de fraude. Il dit qu’il y avait très peu d’autochtones qui travaillaient dans les scieries parce que le gouvernement leur donnait ce dont ils avaient besoin pour vivre.
Après avoir reçu leur paie, certains de ces autochtones disparaissaient pendant quelques jours et après avoir dépensé tout leur argent, ils revenaient travailler à la scierie. Les administrateurs des scieries offraient des promotions uniquement aux employés blancs, qui étaient généralement leurs copains. Il explique que la majorité de la population à Victoria et Duncan était d’origine anglaise et elle avait tendance à considérer les Indiens comme une race inférieure. Certains établissements publics refusaient l’accès aux Indiens, ou ils exigeaient qu’ils s’installent dans un endroit particulier, à l’écart des clients caucasiens. Il raconte que les premiers syndicats étaient contre les immigrants asiatiques mais après la guerre, tous les travailleurs étaient égaux aux yeux du syndicat. Il explique que les premiers immigrants indiens croyaient demeurer temporairement au Canada mais qu’en raison d’un manque de prévoyance, ils n’ont pas réalisé que les problèmes d’inflation aux Indes les empêcheraient de revenir. Ils ont donc dû se résigner à s’installer au Canada de façon permanente en raison de la situation économique. Il parle du Dr Pandia qui a beaucoup aidé la cause des indo-canadiens.
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- 1985-01-01
- Title
- Jag Singh Uppal
- Description
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Jag Singh Uppal came to Canada as an infant, along with his mother and brother, in 1926. Because they were the wife and children of a landed immigrant they did not have a problem getting a visa. He went to school on 2nd Avenue, where white kids would bully Indian children by pulling their turbans and hair. Then one day a person from his village cut
Show moreJag Singh Uppal came to Canada as an infant, along with his mother and brother, in 1926. Because they were the wife and children of a landed immigrant they did not have a problem getting a visa. He went to school on 2nd Avenue, where white kids would bully Indian children by pulling their turbans and hair. Then one day a person from his village cut Uppal’s hair.
His father died when he was in grade 10 and Uppal left school to go to work. His father had a small business selling loads of wood. The family could not continue this business after his father’s death, so he began working in a mill in 1940 at the age of 14. Seven years later he went to India to get married, and his wife came back with him. Uppal worked in Kapoor’s saw mill and Sohan Gill’s saw mill. In 1968 Gill sold his mill and Uppal bought some apartments and purchased his own sawmill.
In 1950 the Canadian government gave permission for immigrants to bring in 50 people a year. In the first year the Uppal’s two applications were approved. In 1959 a quota system was introduced which allowed immigrants to bring sisters and brothers to Canada.
Uppal participated in political activities starting in childhood, including Indian independence and voting rights for Indians in Canada. Indians got voting rights in 1947. Before that only the Communist Party and the CCF were sympathetic to Indians. The community had to educate the other parties about their needs. They also fought for the right to practice law and medicine. The community created an East Indian Youth Association.
During the 1930 and 1940s life was very hard because of the depression. They didn’t have housing, wages were 10¢ an hour, and there was a lot of unemployment. The Indian community was very hard working and they managed to get work in sawmills and on farms. Indian people weren’t employed in government positions or places like BC Electric. They participated in trade unions.
There wasn’t much racism in daily life but they didn’t have legal rights. In the newspapers they were called Hindus. In the British Properties [in North Vancouver] East Indians were not allowed to own houses. In 1965 Uppal bought a home for his cousins but a few days later the real estate broker told him the white neighbours were not happy and had complained. The story ended up on the front page of the Vancouver Sun, which also wrote an editorial in their favour. The Province wrote a derogatory story about East Indian families being too big. He received harassing phone calls.
In the early years, East Indian people were mainly single men living in cookhouses in the mills. Food was prepared in cookhouses and bunk houses were where you slept. Among Punjabis you were identified by your cookhouse. Some names of the cookhouses were Malwai cookhouse and Duaba cookhouse. The community was mostly made up of Jats [an ethnic group], most of whom were Sikhs. A few were Muslim or Hindu.
In 1939 about 300 people were given deportation orders with shoot-to-kill orders. The community collected money to try to help them. The Gurdwara took a census in 1942 and found 1600 East Indian people living in Canada. There was another wave of immigration in 1967. They appreciated their life in Canada, but some people didn’t want to accept Canadian culture. The children were able to play sports with white children: baseball, soccer, bike riding and rugby. Now there are TV and radio programs in Punjabi, but at that time they had to mingle with the white people and their culture. His children married within the community and speak Punjabi. He did not like children marrying outside their community.
They used to attend special occasions as various Sikh temples, such as the birthday of Guru Gobind Singh [a religious figure] at the Fraser temple, Gadari Mela [a festival in honour of the Ghadar movement, a pro-independence group] at Vancouver, the birthday of Guru Nanak [another religious figure] at Abottsford and Vaisakhi [the harvest festival] at Vancouver Island. Community issues were handled by the Gurdwara committee. The Welfare Association came in to being after 1952. It was not religious association. Its work was to solve immigration problems and other political issues. Vancouver’s Gurdwara of the Khalsa Diwan Society was considered a headquarters. All political action was started at the Vancouver Gurdwara. The Welfare Association failed because of shortage of funds. They worked hard to build the image of the community in Canada over the years.
Jag Singh Uppal est arrivé au Canada en 1926 avec sa mère et son frère alors qu’il était encore bébé. Comme il s’agissait de la famille d’un résident permanent, ils ont pu se procurer un visa facilement. Uppal est allé à l’école sur la 2e Avenue, où les jeunes enfants blancs intimidaient les enfants indiens en arrachant leur turban et en leur tirant les cheveux. Puis un jour, une personne originaire du village d’Uppal lui a coupé les cheveux.
Le père d’Uppal est décédé alors qu’il était en 10e année et il a dû quitter l’école pour aller travailler. Son père était propriétaire d’une petite entreprise qui vendait du bois mais après son décès, en 1940, la famille n’a pu maintenir l’entreprise. Uppal a trouvé un emploi à la scierie : il avait 14 ans. Sept ans plus tard, il est rentré aux Indes pour se marier et sa femme est venue au Canada avec lui. Uppal a travaillé aux scieries de Kapoor et de Sohan Gill, qui a vendu sa scierie en 1968. Uppal a ensuite acheté des appartements ainsi que sa propre scierie.
En 1950, le gouvernement canadien a permis aux immigrants de parrainer 50 personnes par année. Les deux demandes présentées par Uppal la première année furent approuvées. En 1959, on a implanté un système de quotas permettant aux immigrants de parrainer leurs frères et leurs sœurs.
Uppal s’est impliqué dans des activités politiques dès son enfance, notamment pour l’indépendance des Indes et le droit de vote pour les Indiens vivant au Canada. Les Indiens ont obtenu le droit de vote en 1947. Auparavant, seul le parti communiste et le CCF étaient disposés à l’égard des Indiens. La communauté a dû faire connaître ses besoins auprès des autres partis. Ils se sont également battus pour obtenir le droit de pratiquer le droit et la médecine. La communauté a fondé la East Indian Youth Association.
Pendant les années 1930 et 1940, la vie était très difficile en raison de la dépression économique. Les Indiens n’avaient pas de maison, ils gagnaient seulement 0,10$ de l’heure et le taux de chômage était très élevé. La communauté indienne travaillait très fort : les Indiens ont réussi à trouver du travail dans les scieries et sur les fermes. Ils n’occupaient pas d’emploi au sein du gouvernement ou dans des entreprises comme la BC Electric. Ils faisaient toutefois partie d’organisations syndicales.
Le racisme n’était pas trop présent dans la vie quotidienne, mais les Indiens ne bénéficiaient pas de droits légaux. Dans les journaux, on les nommait « les Hindous ». Les Indiens ne pouvaient pas acheter une maison dans le quartier British Properties [à Vancouver Nord]. En 1965, Uppal a acheté une maison pour ses cousins mais quelques jours plus tard, l’agent d’immeuble lui a annoncé que ses voisins blancs étaient mécontents et qu’ils avaient porté plainte. Cette histoire a fait la une du journal Vancouver Sun, qui a également publié un éditorial en faveur d’Uppal. Pour sa part, le journal The Province a publié un article malveillant sur les familles indiennes, disant qu’elles étaient trop nombreuses. Il a reçu des appels téléphoniques harassants.
Au début, la plupart des immigrants indiens étaient des hommes célibataires vivant dans les cuisines de chantier des scieries. Les gens mangeaient dans ces cuisines et dormaient dans des dortoirs. Chaque Punjabi était associé à sa cuisine de chantier particulière. Certaines cuisines étaient Malwai et d’autres, Duaba. La communauté était composée surtout de Jats [un groupe ethnique], dont la plupart étaient sikhs. Quelques-uns étaient musulmans ou hindous.
En 1939, environ 300 personnes ont reçu une ordonnance d’expulsion avec ordre de tirer pour tuer. La communauté a amassé des fonds pour tenter de les aider. Selon un recensement du Gurdwara en 1942, 1600 Indiens habitaient au Canada. Il y a eu une autre vague d’immigration en 1967. Ces Indiens appréciaient leur vie au Canada, mais certains ne semblaient pas vouloir accepter la culture canadienne. Les enfants pouvaient se promener à bicyclette ou jouer au baseball, au soccer et au rugby avec les enfants blancs. On offrait quelques émissions de télé et de radio en Punjabi, mais à l’époque, les Indiens devaient se mêler aux Blancs et à leur culture. Leurs enfants ont marié des membres de la communauté et parlent le Punjabi. Ils n’aimaient pas que les enfants marient une personne ne faisant pas partie de la communauté.
Ils avaient l’habitude de participer à des activités spéciales organisées dans différents temples sikhs, comme l’anniversaire de Guru Gobind Singh [un personnage religieux] au temple Fraser, Gadari Mela [un festival en l’honneur du mouvement Ghadar, un groupe indépendantiste] à Vancouver, l’anniversaire de Guru Nanak [un autre personnage religieux] à Abbotsford et Vaisakhi [le festival de la récolte] sur l’Île de Vancouver. Les problèmes de la communauté étaient réglés par le comité du Gurdwara. La Welfare Association fut fondée en 1952. Il ne s’agissait pas d’un organisme religieux. Il tentait plutôt de régler les problèmes reliés à l’immigration et de nature politique. Le Gurdwara de Vancouver et la Société Khalsa Diwan étaient considérés comme étant les sièges sociaux. Toute action politique naissait au Gurdwara de Vancouver. La Welfare Association a échoué en raison d’un manque de financement. Les Indiens ont travaillé fort pour former l’image d’une communauté au Canada.
ਜੱਗ ਸਿੰਘ ਉਪੱਲ 1926 ਵਿਚ ਆਪਣੀ ਮਾਂ ਅਤੇ ਭਰਾ ਨਾਲ ਕੈਨੇਡਾ ਆਏ ਸਨ। ਪਤਨੀ ਅਤੇ ਅਣਵਿਆਹੇ 18 ਸਾਲ ਤੋਂ ਘਟ ਉਮਰ ਦੇ ਬੱਚਿਆਂ ਦੀ ਸ਼੍ਰੇਣੀ ਵਿਚ ਆਣ ਕਰਕੇ ਉਨਾਂ ਨੂੰ ਵੈਨਕੂਵਰ ਪਹੁੰਚਣ ਉਤੇ ਕਿਸੀ ਤਰਾਂ ਦੀ ਕੋਈ ਪਰੇਸ਼ਾਨੀ ਨਹੀਂ ਹੋਈ ਸੀ। ਉਹ ਉਸ ਵੇਲੇ ਬਹੁਤ ਛੋਟੇ ਸਨ। ਉਨਾਂ ਨੇ ਵੈਨਕੂਵਰ ਵਿਚ ਦੂਜੇ ਐਵਨਿਊ ੳਤੇ ਸਕੂਲ ਵਿਚ ਪੜਾਈ ਕੀਤੀ ਸੀ ਪਰ ਸਕੂਲ ਵਿਚ ਗੋਰੇ ਮੁੰਡੇ ਉਨਾਂ ਦੀ ਪੱਗ ਅਤੇ ਵਾਲ ਪੁੱਟਿਆ ਕਰਦੇ ਸਨ। ਜਿਸ ਨਾਲ ਸਕੂਲ ਵਿਚ ਉਨਾਂ ਨੂੰ ਡਰ ਲਗਦਾ ਸੀ। ਇਸ ਕਰਕੇ ਇਕ ਦਿਨ ਪਿੰਡ ਵਾਲੇ ਨੇ ਉਨਾਂ ਦੇ ਵਾਲ ਕੱਟ ਦਿਤੇ।
ਪਿਤਾ ਦੀ ਮੌਤ ਤੋਂ ਬਾਦ 10ਵੀਂ ਜਮਾਤ ਵਿਚ ਉਨਾਂ ਨੂੰ ਸਕੂਲ ਛਡਣਾ ਪੈ ਗਿਆ। ਉਨਾਂ ਦੇ ਪਿਤਾ ਦਾ ਲੱਕੜਾਂ ਦਾ ਚੰਗਾ ਕਾਰੋਬਾਰ ਸੀ, ਆਪਣਾ ਘਰ ਅਤੇ ਟਰੱਕ ਸੀ। ਉਮਰ ਵਿਚ ਛੋਟੇ ਹੋਣ ਕਰਕੇ ਉਹ ਆਪਣੇ ਪਿਤਾ ਦਾ ਕਾਰੋਬਾਰ ਨਹੀਂ ਚਲਾ ਸਕੇ। 1940 ਵਿਚ 14 ਸਾਲ ਦੀ ਉਮਰ ਵਿਚ ਉਨਾਂ ਨੇ ਮਿੱਲ ਵਿਚ ਕੰਮ ਕਰਨਾ ਸ਼ੁਰੂ ਕਰ ਦਿਤਾ। ਸੱਤ ਸਾਲ ਬਾਦ ਉਹ ਇੰਡੀਆ ਵਿਆਹ ਕਰਾਉਣ ਗਏ ਸਨ। ਵਿਆਹ ਤੋਂ ਬਾਦ ਉਨਾਂ ਦੀ ਵਹੁਟੀ ਵੀ ਨਾਲ ਹੀ ਕੈਨੇਡਾ ਆ ਗਈ ਸੀ। ਉਨਾਂ ਨੇ ਕਪੂਰ ਆਰਾ ਮਿੱਲ ਅਤੇ ਸੋਹਨ ਗਿੱਲ ਆਰਾ ਮਿੱਲ ਵਿਚ ਕੰਮ ਕੀਤਾ। 1968 ਵਿਚ ਸੋਹਨ ਗਿੱਲ ਨੇ ਮਿੱਲ ਵੇਚ ਦਿਤੀ ਉਸ ਤੋਂ ਬਾਦ ਉਨਾਂ ਨੇ 2-3 ਅਪਾਰਟਮੈਂਟ ਬਣਾ ਲਏ ਅਤੇ ਆਪਣੀ ਆਰਾ ਮਿੱਲ ਵੀ ਖਰੀਦ ਲਈ।
1950 ਵਿਚ ਕੈਨੇਡਾ ਸਰਕਾਰ ਨੇ ਇਕ ਸਾਲ ਵਿਚ 50 ਵਿਅਕਤੀ ਲਿਆਣ ਦੀ ਇਜਾਜ਼ਤ ਦਿਤੀ ਸੀ। ਪਹਿਲੇ ਸਾਲ ਵਿਚ ਉਨਾਂ ਨੇ ਅਰਜ਼ੀਆਂ ਭਰੀਆਂ ਅਤੇ ਉਨਾਂ ਦੀਆਂ ਦੋ ਅਰਜ਼ੀਆਂ ਮੰਜ਼ੂਰ ਹੋ ਗਈਆ ਸਨ। 1959 ਵਿਚ ਕੋਟਾ ਸਿਸਟਮ ਲਾਗੂ ਹੋਇਆ ਸੀ। ਇਸ ਸਿਸਟਮ ਤਹਿਤ ਭੈਣਾਂ ਅਤੇ ਭਰਾਵਾਂ ਨੂੰ ਕੈਨੇਡਾ ਵਿਚ ਆਣ ਦੀ ਆਗਿਆ ਦਿਤੀ ਗਈ ਸੀ।
ਬਚਪਨ ਤੋਂ ਹੀ ਉਨਾਂ ਨੇ ਰਾਜਨੀਤੀ ਵਿਚ ਦਿਲਚਸਪੀ ਲੈਣੀ ਸ਼ੁ੍ਰੂ ਕਰ ਦਿਤੀ ਸੀ ਅਤੇ ਇੰਡੀਆ ਦੀ ਅਜ਼ਾਦੀ ਲਈ ਵੈਨਕੂਵਰ ਵਿਚ ਜਲੂਸ ਵਿਚ ਹਿੱਸਾ ਲਿਆ, ਆਮ ਜਲਸਿਆਂ ਵਿਚ ਗਏ ਅਤੇ ਕੈਨੇਡਾ ਵਿਚ ਵੋਟ ਪਾਣ ਦੇ ਹੱਕ ਦੀ ਮੰਗ ਕੀਤੀ। 1947 ਵਿਚ ਲੋਕਾਂ ਨੂੰ ਵੋਟ ਪਾਣ ਦੇ ਹੱਕ ਮਿਲੇ ਸਨ। 1947 ਤੋਂ ਪਹਿਲਾਂ ਉਨਾਂ ਨੇ ਕਮਯੁਨਿਸਟਾਂ ਤੋਂ ਹਮਾਇਤ ਲਈ, ਸੀ ਸੀ ਐਫ ਪਾਰਟੀ ਨੇ ਵੀ ਉਨਾਂ ਦੀ ਮਦਦ ਕੀਤੀ ਸੀ ਜਦਕਿ ਹੋਰ ਦੂਜੀ ਪਾਰਟੀਆਂ ਉਨਾਂ ਪ੍ਰਤੀ ਹਮਦਰਦ ਨਹੀਂ ਸਨ। ਹੌਲੀ ਹੌਲੀ ਦੂਜੀਆਂ ਪਾਰਟੀਆਂ ਨੇ ਉਨਾਂ ਦੇ ਹੱਕਾਂ ਨੂੰ ਸਮਝਿਆ। ਰਾਤ ਦੇ ਖਾਣੇ ਲਈ ਉਹ ਪਾਰਟੀਆਂ ਦੇ ਪ੍ਰਤੀਨਿਧਾਂ ਨੂੰ ਸੱਦਿਆ ਕਰਦੇ ਸਨ ਅਤੇ ਉਨਾਂ ਨੂੰ ਆਪਣੀ ਮੁਸ਼ਕਿਲਾਂ ਬਾਰੇ ਜਾਣੂ ਕਰਾਉਂਦੇ ਸਨ। ਇਸ ਤਰਾਂ ਦੀਆਂ ਮੀਟਿੰਗਾਂ ਸਫਲ ਰਹੀਆਂ ਅਤੇ ਮਗਰੋਂ ਜਾ ਕੇ ਲੋਕਾਂ ਨੂੰ ਆਪਣੇ ਹੱਕ ਮਿਲੇ ਸਨ। ਲੋਕਾਂ ਨੇ ਈਸਟ ਇੰਡੀਅਨ ਯੂਥ ਐਸੋਸੀਏਸ਼ਨ ਬਣਾਈ ਅਤੇ ਭਾਰਤ ਦੀ ਅਜ਼ਾਦੀ, ਵੋਟ ਪਾਣ ਦੇ ਹੱਕ, ਵਕੀਲਗਿਰੀ ਅਤੇ ਡਾਕਟਰੀ ਪੇਸ਼ੇ ਵਿਚ ਕੰਮ ਕਰਨ ਦੇ ਹੱਕਾਂ ਦੀ ਮੰਗ ਕੀਤੀ।
1930 ਅਤੇ 1940 ਵਿਚ ਦੇਸ਼ ਵਿਚ ਆਰਥਿਕ ਮੰਦੀ ਕਾਰਣ ਲੋਕਾਂ ਦੀ ਮਾਲੀ ਹਾਲਤ ਬਹੁਤ ਖਰਾਬ ਹੋ ਗਈ ਸੀ। ਉਨਾਂ ਕੋਲ ਕੋਈ ਘਰ ਨਹੀਂ ਸਨ, ਬੇਰੁਜ਼ਗਾਰੀ ਅਤੇ 10 ਸੈਂਟ ਫੀ ਘੰਟਾ ਕੰਮ ਕਰਨ ਦੇ ਮਿਲਦੇ ਸਨ। ਭਾਰਤੀ ਭਾਈਚਾਰਾ ਬਹੁਤ ਮਿਹਨਤੀ ਸੀ ਇਸ ਕਰਕੇ ਉਨਾਂ ਨੇ ਆਪਣੀ ਕੁਝ ਜਾਣ-ਪਛਾਣ ਨਾਲ ਸਿਰਫ ਆਰਾ ਮਿੱਲਾਂ ਅਤੇ ਫਾਰਮਾਂ ਵਿਚ ਕੰਮ ਲਭ ਲਏ। ਸਰਕਾਰੀ ਨੌਕਰੀਆਂ, ਬੀ ਸੀ ਇਲੈਕਟ੍ਰਿਕ ਜਾਂ ਸਿਟੀ ਵਿਚ ਪੱਕੀਆਂ ਨੌਕਰੀਆਂ ਤਾਂ ਸਨ ਪਰ ਇੰਡੀਅਨ ਭਾਈਚਾਰੇ ਵਿਚੋਂ ਕਿਸੀ ਨੂੰ ੳਥੇ ਕੰਮ ਨਹੀਂ ਦਿਤਾ ਜਾਂਦਾ ਸੀ। ਲੋਕਾਂ ਨੇ ਮਜ਼ਦੂਰ ਯੁਨੀਅਨਾਂ ਵਿਚ ਹਿੱਸਾ ਲਿਆ।
ਰੁਜ਼ਾਨਾ ਜੀਵਨ ਵਿਚ ਲੋਕਾਂ ਨਾਲ ਨਸਲੀ ਵਿਤਕਰਾ ਤਾਂ ਨਹੀਂ ਕੀਤਾ ਜਾਂਦਾ ਸੀ ਪਰ ਲੋਕਾਂ ਨੂੰ ਉਨਾਂ ਦੇ ਹੱਕਾਂ ਤੋਂ ਵਾਂਝਾ ਰਖਿਆ ਜਾਂਦਾ ਸੀ। ਉਹ ਗ੍ਰੇਡਿੰਗ ਕਲਾਸ ਲਈ ਗਏ ਪਰ ਵਾਪਿਸ ਮੋੜ ਦਿਤੇ ਗਏ ਇਹ ਕਹਿਕੇ ਕਿ ਉਹ ਇਸ ਵਿਚ ਨਹੀਂ ਜਾ ਸਕਦੇ ਹਨ। ਸਮਾਜ ਵਿਚ ਹੁਣ ਲੋਕ ਉਂਗਲ ਵਿਖਾ ਦਿੰਦੇ ਹਨ ਪਰ ਉਸ ਵੇਲੇ ਅਜਿਹਾ ਨਹੀਂ ਸੀ। ਅਖ਼ਬਾਰਾਂ ਵਿਚ ਇੰਡੀਅਨ ਲੋਕਾਂ ਨੂੰ ਹਿੰਦੂ ਕਹਿੰਦੇ ਹੁੰਦੇ ਸਨ। ਬ੍ਰਿਟਿਸ਼ ਪ੍ਰਾਪਰਟੀ ਵਿਚ ਈਸਟ ਇੰਡੀਅਨ ਲੋਕਾਂ ਨੂੰ ਘਰ ਲੈਣ ਦੀ ਆਗਿਆ ਨਹੀਂ ਹੁੰਦੀ ਸੀ। 1965 ਵਿਚ ਉਨਾਂ ਨੇ ਆਪਣੇ ਚਾਚੇ ਦੇ ਲੜਕਿਆਂ ਲਈ ਘਰ ਖਰੀਦਿਆ ਪਰ 2-3 ਦਿਨਾਂ ਬਾਦ ਰੀਅਲ ਇਸਟੇਟ ਦਾ ਏਜੰਟ ਬਲਾੱਕ ਬ੍ਰਦਰ ਆ ਗਿਆ ਅਤੇ ਉਸ ਨੂੰ ਪੁਛਣ ਲਗਾ ਕਿ ਕੀ ਉਹ ਘਰ ਆਪਣੇ ਕੋਲ ਰਖਣਗੇ ਅਤੇ ਨਾਲ ਹੀ ਦਸਿਆ ਕਿ ਗੁਆਂਢੀ ਇਸ ਤੋਂ ਖੁਸ਼ ਨਹੀਂ ਹਨ। ਗੋਰੇ ਲੋਕ ਇੰਡੀਅਨ ਭਾਈਚਾਰੇ ਵਲੋਂ ਘਰ ਖਰੀਦਣ ਦਾ ਵਿਰੋਧ ਕਰਦੇ ਹੁੰਦੇ ਸਨ। ਜੱਗ ਸਿੰਘ ਨੇ ਡੱਟ ਕੇ ਹਾਲਤ ਦਾ ਸਾਹਮਣਾ ਕੀਤਾ ਅਤੇ ਇਸ ਨਾਲ ਵੈਨਕੂਵਰ ਸੱਨ ਅਖ਼ਬਾਰ ਅਤੇ ਹੋਰ ਬਹੁਤ ਸਾਰੇ ਅਖ਼ਬਾਰਾਂ ਵਿਚ ਪਹਿਲੇ ਸਫੇ ਉਤੇ ਵਿਤਕਰੇ ਬਾਰੇ ਖ਼ਬਰ ਛਾਪੀ ਸੀ। ਉਨਾਂ ਦੇ ਪੱਖ ਵਿਚ ਕਾਫੀ ਚੰਗੇ ਸੰਪਾਦਕੀ ਵੀ ਛਾਪੇ ਗਏ ਸਨ। ਪ੍ਰੋਵਿੰਸ ਅਖ਼ਬਾਰ ਨੇ ਵਿਤਕਰੇ ਵਾਲੀ ਖਬਰ ਦਿਤੀ ਕਿ ਈਸਟ ਇੰਡੀਅਨ ਲੋਕ ਬਹੁ-ਪਰਿਵਾਰ ਦਾ ਸਭਿਆਚਾਰ ਲਿਆ ਰਹੇ ਹਨ। ਉਨਾਂ ਨੂੰ ਕਈ ਮੰਦੇ ਟੈਲੀਫੋਨ ਵੀ ਲੋਕਾਂ ਨੇ ਕੀਤੇ ਸਨ।
ਈਸਟ ਇੰਡੀਅਨ ਲੋਕ ਕੈਨੇਡਾ ਵਿਚ ਜ਼ਿਆਦਾਤਰ ਪਰਿਵਾਰ ਤੋਂ ਬਿਨਾਂ ਰਹਿੰਦੇ ਸਨ। ਉਹ ਮਿੱਲਾਂ ਵਿਚ ਕੁੱਕ ਹਾਉਸ ਵਿਚ ਰਿਹਾ ਕਰਦੇ ਸਨ। ਕੁੱਕ ਹਾਉਸ ਵਿਚ ਉਨਾਂ ਲਈ ਖਾਣਾ ਪਕਦਾ ਹੁੰਦਾ ਸੀ ਅਤੇ ਬੰਕ ਹਾਉਸ ਵਿਚ ਉਹ ਰਿਹਾ ਕਰਦੇ ਸਨ। ਪੰਜਾਬੀ ਲੋਕਾਂ ਦੀ ਪਛਾਣ ਕੁੱਕ ਹਾਉਸ ਦੇ ਨਾਂਵਾਂ ਨਾਲ ਹੋਣ ਲਗ ਪਈ ਸੀ ਜਿਵੇਂ ਮਲਵਈ ਕੁੱਕ ਹਾਉਸ, ਦੁਆਬਾ ਕੁੱਕ ਹਾਉਸ ਆਦਿ। ਸਿੱਖ ਭਾਈਚਾਰੇ ਦੇ ਜੱਟ ਲੋਕ ਹੀ ਬਹੁਤੇ ਕਰਕੇ ਕੈਨੇਡਾ ਆਏ ਸਨ। ਕੁਝ ਕੁ ਮੁਸਲਮਾਨ ਅਤੇ ਹਿੰਦੂ ਪਰਿਵਾਰ ਵੀ ਰਹਿੰਦੇ ਸਨ।
1939 ਵਿਚ ਕੋਈ 300 ਲੋਕਾਂ ਨੂੰ ਇੰਡੀਆ ਵਾਪਿਸ ਭੇਜਣ ਦੇ ਹੁਕਮ ਨਾਲ ਵੇਖਦਿਆਂ ਸਾਰ ਗੋਲੀ ਮਾਰ ਦੇਣ ਦੇ ਵੀ ਹੁਕਮ ਦਿਤੇ ਗਏ ਸਨ। ਇੰਡੀਅਨ ਭਾਈਚਾਰੇ ਨੇ ਪੈਸਾ ਇਕੱਤਰ ਕਰਕੇ ਉਨਾਂ ਦੀ ਸਹਾਇਤਾ ਅਤੇ ਬਚਾਉਣ ਦੀ ਕੋਸ਼ਿਸ਼ ਕੀਤੀ। ਗੁਰਦੁਆਰੇ ਦੇ ਸਕਤੱਰ ਨੇ 1942 ਵਿਚ ਰਾਇ-ਸ਼ੁਮਾਰੀ ਕੀਤੀ ਅਤੇ ਈਸਟ ਇੰਡੀਅਨ ਲੋਕਾਂ ਦੀ ਅਬਾਦੀ ਕੈਨੇਡਾ ਵਿਚ 1600 ਦੇ ਕਰੀਬ ਸੀ। ਕੈਨੇਡਾ ਵਿਚ ਲੋਕਾਂ ਨੂੰ ਬਹੁਤ ਸਨਮਾਨ ਅਤੇ ਮਾਣ ਮਿਲਿਆ ਪਰ ਕੁਝ ਲੋਕ ਨਵੀਂ ਜੀਵਨ ਸ਼ੈਲੀ ਨੂੰ ਅਪਣਾਨ ਲਈ ਤਿਆਰ ਨਹੀਂ ਸਨ। ਖੇਡਾਂ ਦੇ ਖੇਤਰ ਵਿਚ ਬੱਚੇ ਬੇਸ ਬਾਲ, ਫੁੱਟ ਬਾਲ, ਸਾਇਕਲਿੰਗ ਅਤੇ ਰਗੱਬੀ ਖੇਡਾਂ ਗੋਰੇ ਬੱਚਿਆਂ ਨਾਲ ਖੇਡਿਆ ਕਰਦੇ ਸਨ।
ਜੱਗ ਸਿੰਘ ਦੇ ਬੱਚੇ ਆਪਣੇ ਭਾਈਚਾਰੇ ਵਿਚ ਹੀ ਵਿਆਹੇ ਹੋਏ ਹਨ। ਉਹ ਇਥੇ ਪੰਜਾਬੀ ਬੋਲਦੇ ਹਨ। ਹੁਣ ਤਾਂ ਰੇਡਿਉ ਅਤੇ ਟੈਲੀਵਿਜ਼ਨ ਉਤੇ ਵੀ ਭਾਈਚਾਰੇ ਦੇ ਪ੍ਰੋਗਰਾਮ ਆਉਂਦੇ ਹਨ ਪਰ ਪਹਿਲੇ ਸਮਿਆਂ ਵਿਚ ਲੋਕਾਂ ਨੂੰ ਗੋਰੇ ਲੋਕਾਂ ਅਤੇ ਉਨਾਂ ਦੇ ਸਭਿਆਚਾਰ ਵਿਚ ਹੀ ਵਿਚਰਨਾ ਪੈਂਦਾ ਸੀ। ਉਨਾਂ ਨੂੰ ਇਹ ਚੰਗਾ ਨਹੀਂ ਲਗਦਾ ਕਿ ਆਪਣੇ ਭਾਈਚਾਰੇ ਦੇ ਬੱਚੇ ਹੋਰਨਾਂ ਭਾਈਚਾਰੇ ਦੇ ਬੱਚਿਆਂ ਨਾਲ ਵਿਆਹ ਕਰਾਉਣ। ਲੋਕਾਂ ਨੇ ਆਪਣੇ ਭਾਈਚਾਰੇ ਦੀ ਨੁਹਾਰ ਬਹੁਤ ਮੁਸ਼ਕਿਲ ਨਾਲ ਕੈਨੇਡਾ ਵਿਚ ਕਾਇਮ ਕੀਤੀ ਹੈ ਜਿਸ ਵਿਚ ਕਈ ਸਾਲ ਲਗ ਗਏ ਹਨ।
ਗੁਰਪੁਰਬਾਂ ਲਈ ਗੁਰਦੁਆਰੇ ਨਿਸ਼ਚਿਤ ਕੀਤੇ ਹੋਏ ਸਨ ਜਿਵੇਂ ਗੁਰੂ ਗੋਬਿੰਦ ਸਿੰਘ ਦਾ ਜਨਮ ਦਿਹਾੜਾ ਫਰੇਜ਼ਰ ਗੁਰਦੁਆਰੇ ਵਿਖੇ, ਗਦਰੀ ਮੇਲਾ ਵੈਨਕੂਵਰ ਗੁਰਦੁਆਰੇ ਵਿਚ, ਗੁਰੂ ਨਾਨਕ ਦੇਵ ਜੀ ਦਾ ਪ੍ਰਕਾਸ਼ ਉਤਸਵ ਐਬੋਟਸਫੋਰਡ ਗੁਰਦੁਆਰੇ ਵਿਚ ਅਤੇ ਵਿਸਾਖੀ ਵੈਨਕੂਵਰ ਆਈਲੈਂਡ ਦੇ ਗੁਰਦੁਆਰੇ ਵਿਖੇ ਮਨਾਈ ਜਾਂਦੀ ਸੀ। ਲੋਕ ਇਕ ਗੁਰਪੁਰਬ ਸਿਰਫ ਇਕ ਗੁਰਦੁਆਰੇ ਵਿਚ ਹੀ ਮਨਾਇਆ ਕਰਦੇ ਸਨ। ਭਾਈਚਾਰੇ ਦੇ ਮਸਲੇ ਗੁਰਦੁਆਰੇ ਦੀ ਕਮੇਟੀ ਵਲੋਂ ਹੱਲ ਕੀਤੇ ਜਾਂਦੇ ਸਨ। 1952 ਤੋਂ ਵੈਲਫੇਅਰ ਐਸੋਸੀਏਸ਼ਨ ਬਣਾਈ ਗਈ ਸੀ। ਇਹ ਕੋਈ ਧਾਰਮਿਕ ਸਭਾ ਨਹੀਂ ਸੀ। ਇਸਦਾ ਮਕਸਦ ਲੋਕਾਂ ਦੇ ਇਮੀਗ੍ਰੇਸ਼ਨ ਦੇ ਮਸਲੇ ਅਤੇ ਸਿਆਸੀ ਮਸਲੇ ਹੱਲ ਕਰਨਾ ਸੀ। ਖਾਲਸਾ ਦੀਵਾਨ ਸੋਸਾਇਟੀ ਵੈਨਕੂਵਰ ਵਾਲਾ ਗੁਰਦੁਆਰਾ ਹੈਡਕੁਆਰਟਰ ਸਮਝਿਆ ਜਾਂਦਾ ਸੀ। ਸਾਰੇ ਮਸਲਿਆਂ ਲਈ ਸੰਘਰਸ਼ ਇਸੇ ਗੁਰਦੁਆਰੇ ਤੋਂ ਸ਼ੁਰੂ ਕੀਤੇ ਗਏ ਸਨ। ਵੈਲਫੇਅਰ ਐਸੋਸੀਏਸ਼ਨ ਕੁਝ ਸਮੇਂ ਬਾਦ ਫੰਡ ਦੀ ਕਮੀ ਹੋਣ ਕਰਕੇ ਫੇਲ ਹੋ ਗਈ ਸੀ।
Show less - Date
- 1984-07-11
- Title
- Indo-Canadian Interview 49
- Description
-
Il est arrivé au Canada en 1930, à l’âge de 21 ans. Sa femme est venue le rejoindre au Canada 17 ans plus tard. Il est venu grâce à son oncle, qui a prétendu que il était son propre fils afin qu’il puisse immigrer au Canada. Il est né en 1907 et il est orphelin. Pour venir au Canada, il a pris un navire de charge à Calcutta et il a débarqué à
Show moreIl est arrivé au Canada en 1930, à l’âge de 21 ans. Sa femme est venue le rejoindre au Canada 17 ans plus tard. Il est venu grâce à son oncle, qui a prétendu que il était son propre fils afin qu’il puisse immigrer au Canada. Il est né en 1907 et il est orphelin. Pour venir au Canada, il a pris un navire de charge à Calcutta et il a débarqué à Victoria, via Hong Kong. Le voyage a duré environ six semaines. Comme il est arrivé seul, personne ne pouvait confirmer qu’il était bien le fils d’un immigrant déjà établi. Un autre passager a prétendu qu’il connaissait son père et il a réussi à convaincre les autorités de l’immigration de le laisser entrer. Il a décidé de venir au Canada après avoir reçu une lettre d’un cousin qui venait d’immigrer aux Etats-Unis. Il est parti sans dire à personne qu’il quittait les Indes, ni même son épouse. Les conditions de vie étaient extrêmement pénibles aux Indes lorsqu’il est parti.
Il est arrivé au Canada pendant la dépression économique : les emplois étaient rares et les travailleurs des scieries étaient payés seulement 0,10$ l’heure. Il était camionneur puis un jour, il a emprunté 1000$ pour démarrer une scierie à North Vill avec d’autres indo-canadiens ; cette entreprise fut un échec. Il a travaillé dans la scierie Labin Camp en 1936, où chaque nationalité habitait dans son propre dortoir. Les salaires des travailleurs indiens étaient inférieurs à ceux des Blancs. Les Indiens ne protestaient pas parce qu’ils avaient besoin de travailler. Les Blancs n’habitaient pas dans des dortoirs : ils habitaient dans des maisons, avec leur famille. Les travailleurs n’étaient pas syndiqués à cette époque. Les travailleurs des autres nationalités [Chinois, Japonais] ne se mêlaient pas aux autres. Il dit que les Blancs étaient respectueux des Indiens au travail et ailleurs. Il fut victime de discrimination dans les grandes villes. Par exemple, certains barbiers refusaient de couper les cheveux des Indiens. Certains immigrants indiens vivaient sur des fermes et leurs vêtements dégageaient des odeurs fortes; certains Blancs n’aimaient pas cette odeur et ils ont commencé à dire que tous les Indiens sentaient mauvais [appelés Hindous par les Blancs à l’époque]. Il parle de la famille Jagirdar, dont les fils possédaient des diplômes de l’Université de la Colombie-Britannique. Ces derniers devaient travailler à la scierie parce que personne ne voulait les embaucher pour des postes correspondant à leurs qualifications. En 1939, Amar Singh a dénoncé il aux autorités de l’immigration [parce qu’il n’était pas le fils d’un immigrant] et il fut arrêté. Au début de la guerre, les immigrants indiens illégaux furent finalement reconnus et on leur a demandé de s’inscrire officiellement. Mais si ces gens quittaient le Canada, ils ne pouvaient plus revenir.
Certains indo-canadiens étaient affiliés à des partis en faveur de l’indépendance des Indes et ils versaient de l’argent à ces partis. Les travailleurs se sont syndiqués en 1940 et les salaires ont augmenté par la suite. Les travailleurs Blancs étaient en faveur des syndicats. En 1929, il y avait deux Gurdwaras : un à Vancouver et un à Victoria. Puis on a bâti un Gurdwara à la scierie Mayo, où travaillaient plus de 200 Indiens. Il s’impliquait dans les affaires du Gurdwara. Selon il, les premiers immigrants indiens sont venus au Canada pour gagner de l’argent. Ses enfants ont marié des partenaires indiens.
Show less - Date
- 1985-01-01
- Title
- Indo-Canadian Interview 45
- Description
-
Il est originaire du Punjab et il est arrivé au Canada en 1932, à l’âge de 14 ans. Il était déjà marié et sa famille est venue le rejoindre en 1955. Son père était au Canada depuis le début du siècle et il s’impliquait énormément au niveau politique. Il a immigré pour des raisons économiques. Il a trouvé son premier emploi dans une scierie près de
Show moreIl est originaire du Punjab et il est arrivé au Canada en 1932, à l’âge de 14 ans. Il était déjà marié et sa famille est venue le rejoindre en 1955. Son père était au Canada depuis le début du siècle et il s’impliquait énormément au niveau politique. Il a immigré pour des raisons économiques. Il a trouvé son premier emploi dans une scierie près de Victoria. Il n’a pas eu de difficulté à trouver du travail parce qu’il fut embauché par une entreprise appartenant à des immigrants indiens. A la scierie, il y avait des disparités salariales entre les Blancs et les asiatiques. Les travailleurs habitaient dans des dortoirs fournis par la scierie (chaque nationalité possédait son dortoir). Le gouvernement a imposé la loi du salaire minimum : 75% des travailleurs devaient gagner au moins 0,35$ l’heure et 25% devaient gagner au moins 0,25$ l’heure. Les scieries estimaient que 25% des travailleurs étaient d’origine asiatique, alors ces derniers ne gagnaient que 0,25$ l’heure. Les travailleurs des dortoirs étaient seuls [célibataires ou leur famille était aux Indes]. Les travailleurs caucasiens de la scierie étaient polis envers les Indiens dans le milieu de travail, car la scierie appartenait à des indo-canadiens. Mais selon il, les Blancs se croyaient supérieurs parce que les Indiens étaient des esclaves sous la dominance britannique [plusieurs habitants de Victoria étaient d’origine britannique]. Mais les Blancs avaient une attitude semblable envers les autres asiatiques (Chinois, Japonais).
Dans les scieries, les emplois techniques étaient occupés par des Blancs, alors que les Indiens occupaient des emplois dangereux et physiques. A la scierie où travaillait il, certains Indiens étaient superviseurs mais on embauchait des Blancs pour occuper les postes supérieurs. Les Indiens se voyaient refuser ces promotions parce qu’ils ne possédaient pas la formation nécessaire, mais on refusait de les former. Avant l’adoption du salaire minimum, il n’y avait pas de limite au nombre d’heures qu’une personne devait travailler dans une semaine. Auparavant, il n’était pas rare que les gens travaillent dix heures par jour, six jours par semaine. Les dortoirs n’étaient pas divisés pour des raisons de ségrégation, mais pour des raisons pratiques [préférences alimentaires] et culturelles. A l’époque, les Indiens étaient appelés Hindous par les Blancs parce qu’ils étaient originaires de l’Hindustani. Il dit que ce terme n’était pas péjoratif. Il raconte que les scieries appartenant à des indo-canadiens exploitaient les travailleurs indiens autant que les scieries appartenant à des Blancs. Il explique que les Indiens se sentaient isolés parce qu’ils ne pouvaient pas socialiser hors de leur groupe ethnique. Certaines scieries ont bâti des Gurdwaras, permettant aux Indiens de poursuivre leurs pratiques religieuses. Il décrit la situation politique aux Indes et explique que les indo-canadiens envoyaient de l’argent aux Indes pour les causes politiques.
Show less - Date
- 1985-01-01
- Title
- Indo-Canadian Interview 39
- Description
-
Il est arrivé au Canada à l’âge de 17 ans, en 1932. Il est retourné aux Indes en 1947 pour se marier et il est revenu au Canada en 1950. Aux Indes, il était fermier. Son oncle vivait au Canada et il l’a invité à venir le rejoindre. Il est venu à contre-cœur mais après 2-3 ans, il était heureux au Canada et il ne voulait plus retourner aux Indes. Il
Show moreIl est arrivé au Canada à l’âge de 17 ans, en 1932. Il est retourné aux Indes en 1947 pour se marier et il est revenu au Canada en 1950. Aux Indes, il était fermier. Son oncle vivait au Canada et il l’a invité à venir le rejoindre. Il est venu à contre-cœur mais après 2-3 ans, il était heureux au Canada et il ne voulait plus retourner aux Indes. Il raconte qu’aux Indes, les gens étaient pauvres mais ils étaient heureux alors qu’au Canada, les conditions de vie étaient mauvaises parce qu’il n’y avait pas d’aide sociale pour les pauvres (avant la guerre). Pour se rendre au Canada, il a pris un bateau de Calcutta à Hong Kong, un trajet de 22 jours, puis il a pris l’avion jusqu’à Victoria. Il explique qu’il régnait un esprit d’harmonie sur le navire et que tous les passagers cuisinaient en commun pour partager leur nourriture. Son père était décédé et il fut adopté par son oncle qui vivait au Canada. À son arrivée à Victoria, il était accompagné d’un homme appelé Lall Singh qui consommait de l’opium. Il l’a suivi, car il ne savait pas où aller.
Son oncle habitait sur une ferme à Abbotsford, mais il n’arrivait pas à trouver du travail dans cette ville. Il fut embauché par une scierie située à 150 miles d’Abbotsford. Le travail était très exigeant et il ne gagnait que 0,15$ l’heure. Il ne sait pas si les Blancs gagnaient le même salaire que les asiatiques. Il s’entendait bien avec ses confrères de travail caucasiens, mis à part quelques mésententes avec les autres jeunes hommes. Il décrit comment les travailleurs mettaient leur argent en commun pour payer un cuisinier ; ils ne chargeaient rien aux étudiants qui travaillaient avec eux afin de les aider à économiser pour leurs études. Il exprime son opinion sur la situation politique et sur les revendications des Sikhs aux Indes. Les immigrants indiens étaient très généreux et n’hésitaient jamais à amasser de l’argent pour différentes causes humanitaires. Il trouve que les nouveaux immigrants indiens sont impolis et ingrats, peut-être parce qu’ils ont trop d’argent.
Show less - Date
- 1985-01-01
- Title
- Interview with Jack Sasaki
- Date
- 1995
- Title
- Interview with Hideichi Hamada
- Date
- 1983-11-18
- Title
- 2013.4.1.b
- Date
- Title
- Interview with Albert Tsumura
- Date
- 1993-05-13
- Title
- 01 2010.23.3.4.38 Side 2
- Date
- Title
- Interview with Masuo Sakamoto
- Date
- 1990-05-24
- Title
- 1994.80.10 (Part 2)
- Date
- Title
- Interview with Mrs. K Tamaguchi, M Sakata, Rev. Kawamura, Mrs. Kimi, Mrs. Matsuno
- Date
- 1976-11-10
- Title
- 01 2009.2.132.b (Part 1)
- Date
- Title
- Interview of George Morgan
- Description
-
George L. Morgan July 14 2011 Born: George Lambie Morgan, June 3, 1927 in Troon, Ayreshire, Scotland. One of 11 siblings (3rd youngest). Five girls were born first, followed by 6 boys. Father: Walter John Morgan. Born in London, England in 1893; passed in 1934. Was in the Army for a time and also a sailor. Served in the Royal Fusiliers during the
Show moreGeorge L. Morgan July 14 2011 Born: George Lambie Morgan, June 3, 1927 in Troon, Ayreshire, Scotland. One of 11 siblings (3rd youngest). Five girls were born first, followed by 6 boys. Father: Walter John Morgan. Born in London, England in 1893; passed in 1934. Was in the Army for a time and also a sailor. Served in the Royal Fusiliers during the First World War. Before the War, he was a cabin boy. He was a “jack of all trades”, but was unable to care for 11 children after his wife passed. Mother: Maiden name Mary Gibson Lambie. Passed in 1931, when George was only 4. Maternal Grandfather: John Lambie, born 1867; passed in 1929. Walter sent the oldest daughters out of the house to live in Troon, and the boys were sent to an “orphan home”. George was brought up in an orphan home in Bridge of Weir from age 9, after first being sent to a home in Stirling at age 7. Boys and girls were housed separately. He was expected to stay until age 16. George describes it like a “wee prison”. They were “terrible years” between the Wars and many people were suffering, so he doesn’t feel it would’ve been any better outside the orphanage. However, the people caring for him could be cruel at times. He gives a few examples, such as being “strapped” for no reason. He ran away from the houses several times, but always came back. He was one of the fastest runners in the orphanage and he knew it. He said from the age of 7 on, he pretty well knew there was no such thing as God. However, he read voraciously and couldn’t get enough books, including religious work. The houses ran their own school classes. He remembers ending up in the same home as 2 boys with the last name “Morgan” – his younger brothers. George left school at age 14, so he worked as a kitchen boy. When he was old enough to leave the orphanage, he began to work construction with local tradespeople. He worked on the LNER (railway) as a cleaner, and later became a fireman for 7 years, before coming to Canada. He was a member of the Ayr Roads Cycling Club, and learned the pipes when he was 17. He first heard the bagpipes when in the orphanage. He joined the Ayr Pipe Band Society. His first instructor was Pipe Major Bill McCrosky. Bill had a brother named Archie who was an even better piper. George was with the band for 7 years, until he came to Canada in 1950; he saw an advertisement in a magazine called “The Piper and Dancer”, which requested pipers to form a band in Montreal. He auditioned in Edinburgh. George was employed as a piper by Ogilee’s Department Store, working as an electrician during the day, and attended school at Sir George Williams in the evening (now Concordia University). He played with Ogilee’s for 24 years. He stayed away from competitions. He tried being a math, history & geography high school teacher for a time in Stirling, Ontario. He got his teaching degree in Ontario while his wife finished her degree, and he went back to work as a teacher in Montreal. He encouraged his own children to learn the pipes, but they didn’t pick it up. He says the most fun he has had in life was with piping. He visited Scotland with his 3 children in 2007, and was able to show them the homes where he grew up. He goes back every few years. Most of his family in Scotland has passed, except his sister Betty. A friend set him up with his ex-wife (divorced 20 years). He met his current wife, Christine LeBlanc, in Ontario through an AmWay conference. They married in Vancouver in 1989. Her father is French. He had 3 brothers and a sister already living in BC, which encouraged him to make the move. He moved after finishing his Master’s Degree. He met Victor Durie of UBC, who recommended him to Bruce McLean, offering him a job as assistant director of audio/visual services for Vancouver Community College. There were some colourful politics among the leadership of the school at the time, which George describes at length. He eventually left this job, and began freelancing construction design for clients like BC Hydro & BC Ferries. He retired at age 65. George has 3 children: Twins (Scott & Jennifer), and Leslie. He is close with his children and visits them frequently. They enjoy when he eats haggis. Since moving to BC, George only plays the pipes for himself. He has had to give them up since developing arthritis. He had an Uncle George (his namesake) who was the first of the family to move to Vancouver. He served in the First World War and worked with the Vancouver Fire Department. He encouraged 4 of George’s siblings to settle on the west coast. The rest of his siblings lived out their lives in Troon. Coming to Canada, George travelled by ship. He was one of two pipers on board. He was quite shy coming out of the orphanage. He had no idea what to expect of Canada, aside from the fact Quebec was French-speaking. He developed a slight French accent from his time in Montreal. He never encountered any discrimination. He still retains feelings of “Scottishness”. Alec, the other piper who came with him to Canada, taught him a lot about Robbie Burns. He hadn’t known anything about it in Scotland. He recites some rhymes by the poet McGonagall on record. He considers himself retired, though he has invested in his own prepaid legal service business. James has been to the Highland Games with his children. George has grandchildren. None of them are involved in piping or Highland Dance. Looking back on his life, he would have gotten more financial training. However, he also looks back at his life - from coming up in an orphanage to having 6 successful careers and receiving his Master’s degree- and feels he has done quite well in his estimation. He doesn’t have any regrets in his life, and feels his biggest satisfaction came from his children. “It’s been a very good life”. He recalls his days working as a fireman on the railroad. He had a foreman who looked like Charlie Chaplin. They discuss a book about the man who ran the orphanage which George is talking about. Some of his siblings never returned to Scotland after leaving, as they had bad memories of their experiences there.
Show less - Date
- 2011-07-14
- Title
- 1994.80.12 (Part 2)
- Date