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- Title
- Indo-Canadian Interview 44
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Il est arrivé au Canada en 1923 et il avait environ seize ans. Il est retourné aux Indes pour se marier en 1932 et il est revenu en 1934, avec son épouse. Au Canada, il est d’abord allé à l’école mais lorsqu’il s’est aperçu que son père ne gagnait que 0,32$ l’heure, il a quitté l’école pour travailler. Son père était au Canada depuis 1907. De 1928
Show moreIl est arrivé au Canada en 1923 et il avait environ seize ans. Il est retourné aux Indes pour se marier en 1932 et il est revenu en 1934, avec son épouse. Au Canada, il est d’abord allé à l’école mais lorsqu’il s’est aperçu que son père ne gagnait que 0,32$ l’heure, il a quitté l’école pour travailler. Son père était au Canada depuis 1907. De 1928 à 1932, il a travaillé dans une scierie sur l’île de Vancouver et il gagnait 0,40$ l’heure. Les travailleurs de la scierie habitaient dans des dortoirs et ils se cotisaient tous pour payer les services d’un cuisinier. Il décrit les dimensions des dortoirs et il explique pourquoi, selon lui, les Blancs considéraient les Indiens comme une race inférieure [dominance britannique]. Il raconte un incident montrant que les employeurs ne donnaient pas d’avancement aux Indiens. Il parle de la syndicalisation des scieries et d’une grève qui a paralysé la scierie où il travaillait pendant six semaines.
Il décrit l’incident de Kama Ghatta Maru [on a empêché des passagers indiens de débarquer du bateau pour immigrer au Canada]. Il est heureux de vivre au Canada parce que ses enfants jouissent d’excellentes possibilités d’avenir. Il partage son opinion sur la situation aux Indes après 1947 et au Punjab [demandes des Sikhs]. Il parle de l’attaque d’Harmandar Sahib et de deux hommes [Tohra et Longowalia] qui ont escroqué des fonds aux indo-canadiens, dans un Gurdwara, sous prétexte d’envoyer de l’argent aux victimes d’Amritsar. Il décrit son opinion de Bhinderanwala [un escroc]. Il raconte qu’on refusait de servir les Indiens dans les brasseries de Duncan et que les barbiers refusaient de couper leurs cheveux. En 1949, un avocat d’origine indienne ayant étudié en Angleterre (Nahar Singh) est venu défendre leur cause de discrimination. Il y avait un Gurdwara à Hill Creset en 1934, bâti par la scierie. Il a fait partie du syndicat International Wood Workers et il s’est beaucoup impliqué dans le syndicat.
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- 1985-01-01
- Title
- Indo-Canadian Interview 43
- Description
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Il est originaire du Punjab. Il est arrivé au Canada en 1923, à l’âge de 19 ans. Il est retourné aux Indes en 1930 pour se marier, puis il est revenu au Canada avec son épouse. Aux Indes, sa famille vivait sur une ferme et il allait à l’école. Son père était au Canada depuis environ 1905.
Dès son arrivée au Canada, il a trouvé un emploi dans une
Show moreIl est originaire du Punjab. Il est arrivé au Canada en 1923, à l’âge de 19 ans. Il est retourné aux Indes en 1930 pour se marier, puis il est revenu au Canada avec son épouse. Aux Indes, sa famille vivait sur une ferme et il allait à l’école. Son père était au Canada depuis environ 1905.
Dès son arrivée au Canada, il a trouvé un emploi dans une scierie. Il raconte que les propriétaires des scieries appréciaient les travailleurs indiens parce qu’ils étaient costauds et ils faisaient ce que le patron leur demandait. Les Blancs n’aimaient pas travailler dans les scieries. Les travailleurs indiens habitaient dans des dortoirs et il y avait un cuisinier par 50 travailleurs, environ. Les travailleurs vivaient en harmonie et participaient à des activités sociales ensemble. Chaque nationalité avait son propre dortoir. Il y avait un syndicat en 1930, mais il n’avait pas beaucoup de pouvoir et les travailleurs cachaient la littérature envoyée par le syndicat afin que les administrateurs de la scierie ne sachent pas qu’ils s’intéressaient à la syndicalisation. Les syndicats sont devenus de plus en plus puissants d’année en année. Les Indiens s’entendaient bien avec les Chinois et les Japonais qui travaillaient dans la scierie, mais les Blancs ne les aimaient pas beaucoup. Les Blancs n’étaient pas violents envers eux, mais les Indiens étaient victimes de discrimination : certains restaurants refusaient de les servir, des barbiers refusaient de leur couper les cheveux ou ils ne pouvaient pas entrer dans les cinémas. A la scierie, il devait travailler dix heures par jour et il gagnait environ 0,35$ l’heure, qu’il jugeait être un bon salaire. Même dans les scieries appartenant à des propriétaires d’origine indienne, les Indiens avaient très peu de chances d’avancer et les postes de supervision étaient occupés surtout par des Blancs. Les Indiens avaient peu de contact avec la société à l’extérieur de la scierie, car plusieurs ne parlaient pas anglais. Il explique que les gens étaient très religieux à cette époque et qu’il y avait des Gurdwaras à Vancouver et à Victoria. Les Hindous et les Musulmans vivaient en harmonie. Il est heureux de vivre au Canada. Ses cinq enfants sont nés ici et ils ont tous des carrières satisfaisantes.
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- 1985-01-01
- Title
- Indo-Canadian Interview 42
- Description
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Il est arrivé au Canada en 1934, à l’âge de 15 ans. Il était déjà fiancé à cette époque. Il est parti en 1940 pour se marier et il est revenu en 1946, après la guerre. Sa femme est venue le rejoindre en 1965 avec leur fille. Il décrit son voyage pour se rendre au Canada et les événements entourant son départ et celui de son père. Son frère était
Show moreIl est arrivé au Canada en 1934, à l’âge de 15 ans. Il était déjà fiancé à cette époque. Il est parti en 1940 pour se marier et il est revenu en 1946, après la guerre. Sa femme est venue le rejoindre en 1965 avec leur fille. Il décrit son voyage pour se rendre au Canada et les événements entourant son départ et celui de son père. Son frère était âgé de plus de 18 ans, alors il a dû demeurer aux Indes. Il est parti de Calcutta sur un navire de charge pour se rendre à Hong Kong, où il fut hébergé dans le Gurdwara. Le navire s’est ensuite rendu à Vancouver via Manille et Honolulu, entre autres. Karma était immigrant légal parce que son père habitait au Canada et il était âgé de moins de 18 ans. Il était difficile de trouver du travail à cette époque en raison de la dépression, alors plusieurs immigrants indiens vendaient du bois de chauffage pour survivre. Il a ensuite travaillé dans des scieries à Vancouver et à Victoria.
Il raconte qu’il y avait deux scieries à Duncan où travaillaient environ 400 personnes de toutes les nationalités, dont une quarantaine d’indo-canadiens. La discrimination était très présente à Duncan, hors de la scierie. Les Indiens étaient réputés pour être de solides travailleurs, alors ils n’avaient pas de difficulté à se faire embaucher dans les scieries. Mais leur salaire était inférieur à celui des travailleurs blancs. À Duncan, ils ne pouvaient pas fréquenter les établissements publics à leur guise [coiffeur, brasserie, etc.] et les rares immigrants indiens qui étaient éduqués n’arrivaient pas à décrocher des emplois correspondant à leur formation. Il raconte la venue de Sadhu Sing Dhami à Duncan, un professeur de l’université de Toronto, en 1939. Sadhu a présenté une conférence pendant laquelle il critiquait Hitler, Mussolini et le Premier ministre de l’Angleterre. Les Blancs de Duncan, dont plusieurs étaient originaires d’Angleterre, furent offusqués par ce discours. Ils se sont plaint auprès de l’université et Sadhu fut congédié. Dans les scieries, les Indiens travaillaient 48 heures par semaine, ils gagnaient moins que les Blancs, ils travaillaient dur et ils n’avaient pas de possibilités d’avancement. Les Indiens acceptaient les mauvaises conditions de travail parce qu’ils avaient peur de perdre leur emploi.
En 1946, il a travaillé dans une scierie à Victoria pour 0,82$ l’heure ; les travailleurs étaient désormais syndiqués et tous les employés recevaient le même salaire. Il parle du parti Gaddar et explique qu’il était difficile à l’époque pour les immigrants indiens d’aller aux Etats-Unis. Il croit que la situation des indo-canadiens s’est beaucoup améliorée depuis l’indépendance des Indes en 1947, mais il lui semble que les nouvelles générations perdent leur culture ; ses petits-enfants ne parlent pas le Punjabi. Cependant, il ne regrette pas d’être venu parce qu’aux Indes, leur terre était trop petite pour subvenir aux besoins de toute sa famille. Il partage son opinion sur les Sikhs au Punjab, sur le Khalistan et sur l’assassinat d’Indira Gandhi.
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- 1985-01-01
- Title
- Indo-Canadian Interview 40
- Description
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Il est arrivé au Canada en 1929, à l’âge de 18 ans. Son père était déjà au Canada depuis 1903, mais sa mère, son frère et son épouse ont immigré au Canada en 1931. Il a dû voyager sur un navire de charge parce qu’il n’avait pas les moyens de venir sur un bateau de croisière. Il a immigré légalement parce que son père habitait déjà au Canada et il
Show moreIl est arrivé au Canada en 1929, à l’âge de 18 ans. Son père était déjà au Canada depuis 1903, mais sa mère, son frère et son épouse ont immigré au Canada en 1931. Il a dû voyager sur un navire de charge parce qu’il n’avait pas les moyens de venir sur un bateau de croisière. Il a immigré légalement parce que son père habitait déjà au Canada et il était mineur. Son père était propriétaire d’une entreprise de camionnage et il a travaillé avec lui ; il n’a jamais travaillé dans les scieries.
Il partage ce qu’il sait des travailleurs des scieries : les travailleurs habitaient dans des dortoirs, les immigrants gagnaient moins que les Blancs avant l’arrivée des syndicats et, les possibilités d’avancement des immigrants étaient pratiquement inexistantes avant l’arrivée des syndicats. Son père versait le même salaire à tous ses employés, sans discrimination. Il raconte que l’on empêchait les Indiens d’entrer dans certains établissements publics (restaurants, cinémas, etc.). Il croit que cette discrimination venait du fait que les Indiens n’avaient aucuns droits au Canada à l’époque : ils n’étaient pas des citoyens. Il se rappelle qu’en 1947, les Indiens ne pouvaient pas acheter une maison. Pendant le règne britannique, les Indiens venaient au Canada en pensant travailler quelques années, puis rentrer aux Indes. Mais après l’indépendance des Indes, ils ont obtenu le droit d’acheter des propriétés au Canada et la citoyenneté canadienne, alors ils ont commencé à faire venir leur famille pour s’établir de façon permanente. A l’époque, tous les immigrants indiens étaient appelés « Hindous » par les Blancs parce qu’ils ne savaient pas qu’ils étaient en fait Sikhs. Ce terme n’était pas péjoratif. Il s’est beaucoup impliqué dans le Gurdwara.
Il a ouvert une école de Punjabi dans le Gurdwara (Khalsa School) en 1939, qui a connu beaucoup de succès, et il a enseigné la langue. Ce Gurdwara avait été bâti en 1912. Il parle de l’établissement des Gurdwaras en Colombie-Britannique. Il relate également la participation active des Indo-canadiens au mouvement en faveur de l’indépendance des Indes ; les gens parlaient de politique au Gurdwara, qui était leur seul lieu de rencontre. Il croit que ses enfants ont d’excellentes possibilités d’avenir au Canada et que les conditions de vie des Indo-canadiens se sont améliorées après 1947 [indépendance des Indes]. Il croit que les conditions de vie se sont aussi améliorées aux Indes depuis 1947. Il partage son opinion sur les demandes des Sikhs aux Indes, sur l’attaque de Darbar Sahib et sur l’assassinat de Mme Gandhi. Il est contre la séparation du Punjab.
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- 1985-01-01
- Title
- Indo-Canadian Interview 48
- Description
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iL est originaire de Jandiala, au Punjab. Il est arrivé au Canada en 1930, à l’âge de dix ans. Il s’est marié aux Indes en 1939, mais il est rentré seul au Canada. Sa famille est venue au Canada vers 1954. Son père était au Canada depuis 1906. Il est arrivé pendant la dépression et il était difficile de trouver du travail en raison de la dépression
Show moreiL est originaire de Jandiala, au Punjab. Il est arrivé au Canada en 1930, à l’âge de dix ans. Il s’est marié aux Indes en 1939, mais il est rentré seul au Canada. Sa famille est venue au Canada vers 1954. Son père était au Canada depuis 1906. Il est arrivé pendant la dépression et il était difficile de trouver du travail en raison de la dépression. Sa mère a dû rentrer aux Indes pendant cette période.
Pour survivre, son père coupait du bois dans la forêt qu’il revendait par la suite ; il gagnait 1$ par jour. Il allait à l’école, mais il a commencé à travailler dans les scieries à plein temps lorsqu’il avait 15 ans. En 1933, travaillait 10 heures par jour à 0,10$ l’heure. Il était difficile de trouver du travail. Les travailleurs des scieries habitaient dans des dortoirs et un cuisinier préparait leurs repas. Les travailleurs étaient tous des hommes seuls, dont plusieurs avaient dû laisser femme et enfants aux Indes. Il croit que le syndicat fut implanté en 1942. Auparavant, les travailleurs seniors ne pouvaient pas acheter de maison parce que la scierie les obligeait constamment à déménager. Le syndicat a mis fin à cette insécurité d’emploi ; les gens ont donc commencé à s’installer de façon permanente et à faire venir leur famille. Chaque nationalité possédait son dortoir attitré. Les Blancs gagnaient 0,10$ l’heure de plus que les gens d’origine ethnique différente et ils occupaient les meilleurs emplois. Les conditions de travail étaient très difficiles pour les Indiens. Il convoitait un poste de niveleur, mais les employeurs préféraient accorder les promotions aux Blancs. Il s’est battu pour obtenir le poste. Les superviseurs appréciaient les Indiens parce qu’ils travaillaient pour des salaires inférieurs et ils n’étaient pas belligérants, contrairement aux travailleurs Blancs. Les Indiens étaient habitués au travail physique ardu parce qu’ils étaient des fermiers costauds. Les travailleurs caucasiens voulaient que les Indiens fassent partie du syndicat parce qu’ils craignaient que les scieries n’embauchent que les travailleurs indiens si les Blancs devenaient syndiqués. Le syndicat a unifié les travailleurs de toutes les races. Il habitait à Duncan et le barbier refusait de couper les cheveux des Indiens. Il se souvient d’avoir été dans un restaurant avec son père où tous les clients Blancs furent servis, mais lui et son père furent ignorés. Certains cinémas refusaient l’entrée aux Indiens et sur le traversier, les Indiens devaient demeurer sur le pont inférieur. Il décrit l’arrivée des syndicats dans les scieries et explique qu’après l’indépendance des Indes, les indo-canadiens furent mieux traités. Certaines scieries appartenaient à des indo-canadiens et il explique que pendant la dépression, les salaires versés aux Indiens dans ces scieries étaient inférieurs à ceux payés aux Indiens dans les scieries appartenant à des Blancs. L’arrivée des syndicats dans les scieries a mis fin aux disparités salariales basées sur la race. Il décrit la situation politique aux Indes et partage son opinion sur les exigences des Sikhs. Il décrit les indo-canadiens comme étant des personnes laborieuses et prêtes à accepter des emplois de toutes sortes.
Il raconte qu’à son arrivée, la majorité des Indiens n’était pas éduquée, contrairement à aujourd’hui. Les Indiens travaillaient très fort et ils envoyaient de l’argent à leur famille aux Indes.
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- 1985-01-01
- Title
- Indo-Canadian Interview 48
- Description
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iL est originaire de Jandiala, au Punjab. Il est arrivé au Canada en 1930, à l’âge de dix ans. Il s’est marié aux Indes en 1939, mais il est rentré seul au Canada. Sa famille est venue au Canada vers 1954. Son père était au Canada depuis 1906. Il est arrivé pendant la dépression et il était difficile de trouver du travail en raison de la dépression
Show moreiL est originaire de Jandiala, au Punjab. Il est arrivé au Canada en 1930, à l’âge de dix ans. Il s’est marié aux Indes en 1939, mais il est rentré seul au Canada. Sa famille est venue au Canada vers 1954. Son père était au Canada depuis 1906. Il est arrivé pendant la dépression et il était difficile de trouver du travail en raison de la dépression. Sa mère a dû rentrer aux Indes pendant cette période.
Pour survivre, son père coupait du bois dans la forêt qu’il revendait par la suite ; il gagnait 1$ par jour. Il allait à l’école, mais il a commencé à travailler dans les scieries à plein temps lorsqu’il avait 15 ans. En 1933, travaillait 10 heures par jour à 0,10$ l’heure. Il était difficile de trouver du travail. Les travailleurs des scieries habitaient dans des dortoirs et un cuisinier préparait leurs repas. Les travailleurs étaient tous des hommes seuls, dont plusieurs avaient dû laisser femme et enfants aux Indes. Il croit que le syndicat fut implanté en 1942. Auparavant, les travailleurs seniors ne pouvaient pas acheter de maison parce que la scierie les obligeait constamment à déménager. Le syndicat a mis fin à cette insécurité d’emploi ; les gens ont donc commencé à s’installer de façon permanente et à faire venir leur famille. Chaque nationalité possédait son dortoir attitré. Les Blancs gagnaient 0,10$ l’heure de plus que les gens d’origine ethnique différente et ils occupaient les meilleurs emplois. Les conditions de travail étaient très difficiles pour les Indiens. Il convoitait un poste de niveleur, mais les employeurs préféraient accorder les promotions aux Blancs. Il s’est battu pour obtenir le poste. Les superviseurs appréciaient les Indiens parce qu’ils travaillaient pour des salaires inférieurs et ils n’étaient pas belligérants, contrairement aux travailleurs Blancs. Les Indiens étaient habitués au travail physique ardu parce qu’ils étaient des fermiers costauds. Les travailleurs caucasiens voulaient que les Indiens fassent partie du syndicat parce qu’ils craignaient que les scieries n’embauchent que les travailleurs indiens si les Blancs devenaient syndiqués. Le syndicat a unifié les travailleurs de toutes les races. Il habitait à Duncan et le barbier refusait de couper les cheveux des Indiens. Il se souvient d’avoir été dans un restaurant avec son père où tous les clients Blancs furent servis, mais lui et son père furent ignorés. Certains cinémas refusaient l’entrée aux Indiens et sur le traversier, les Indiens devaient demeurer sur le pont inférieur. Il décrit l’arrivée des syndicats dans les scieries et explique qu’après l’indépendance des Indes, les indo-canadiens furent mieux traités. Certaines scieries appartenaient à des indo-canadiens et il explique que pendant la dépression, les salaires versés aux Indiens dans ces scieries étaient inférieurs à ceux payés aux Indiens dans les scieries appartenant à des Blancs. L’arrivée des syndicats dans les scieries a mis fin aux disparités salariales basées sur la race. Il décrit la situation politique aux Indes et partage son opinion sur les exigences des Sikhs. Il décrit les indo-canadiens comme étant des personnes laborieuses et prêtes à accepter des emplois de toutes sortes.
Il raconte qu’à son arrivée, la majorité des Indiens n’était pas éduquée, contrairement à aujourd’hui. Les Indiens travaillaient très fort et ils envoyaient de l’argent à leur famille aux Indes.
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- 1985-01-01
- Title
- Indo-Canadian Interview 47
- Description
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Il est originaire d’Hoshiarpur, au Punjab. Il est arrivé au Canada en 1938, à l’âge de 17 ans. Il s’est marié en 1953, au Canada. Il est venu rejoindre son père, qui était au Canada depuis 1922. Il a voyagé en bateau de charge de Calcutta à Hong Kong (via Manille), puis en troisième classe sur un bateau de croisière de Hong Kong à Victoria (via
Show moreIl est originaire d’Hoshiarpur, au Punjab. Il est arrivé au Canada en 1938, à l’âge de 17 ans. Il s’est marié en 1953, au Canada. Il est venu rejoindre son père, qui était au Canada depuis 1922. Il a voyagé en bateau de charge de Calcutta à Hong Kong (via Manille), puis en troisième classe sur un bateau de croisière de Hong Kong à Victoria (via Honolulu). Il a dû rester deux mois à Hong Kong et il fut hébergé au Gurdwara. A son arrivée au Canada, il est devenu résident permanent ; il a obtenu la citoyenneté canadienne en 1947. Il a travaillé dans les scieries dès son arrivée. A cette époque, les travailleurs des scieries n’étaient pas syndiqués. Ils étaient payés une fois par mois et souvent, les employeurs ne payaient pas toutes les heures travaillées. La rémunération des Blancs était supérieure à celle des Indiens mais ces derniers ignoraient ce fait à l’époque ; les Indiens n’auraient jamais osé poser la question aux employeurs. En 1939, il gagnait 0,17$ l’heure. Il s’est impliqué dans le syndicat vers 1941.
Les travailleurs des scieries ont déclaré la grève en 1946 et ils ont présenté trois demandes, dont l’égalité salariale. Les travailleurs ethniques des scieries habitaient dans des dortoirs et chaque groupe ethnique habitait dans un dortoir particulier (sauf les Blancs, qui possédaient des maisons). Ils embauchaient un cuisinier qui préparait les repas pour les résidents du dortoir. Il raconte que la population indo-canadienne en 1945 était d’environ 1500, dont seulement deux familles, selon un recensement de la Colombie-Britannique. Il n’y avait que des étudiants indiens à Montréal, et une seule famille à Toronto. Avant la guerre, les Indiens croyaient vivre et travailler quelques années au Canada pour amasser de l’argent, puis retourner aux Indes. Mais après la guerre, ils ont commencé à faire venir leurs familles des Indes. Il raconte que les Blancs voulaient expulser les Indiens mais comme ces derniers acceptaient d’occuper les emplois qui n’intéressaient pas les Blancs, ils ont pu rester au Canada. Il existait un bon esprit de solidarité dans la communauté indo-canadienne à cette époque, pour des raisons économiques et politiques. Il explique qu’il n’y avait pas de ségrégation dans sa scierie, mais dans la ville de Duncan, les Indiens ne pouvaient pas utiliser les mêmes services que les Blancs (restaurants, barbiers, etc.). Les Indiens étaient appelés « Hindous » même si la majorité étaient Sikhs originaires du Punjab. Il explique que les premiers immigrants indiens ont dû sacrifier beaucoup et malgré le fait qu’ils étaient illettrés, grâce à eux, les indo-canadiens d’aujourd’hui peuvent poursuivre leurs études et occuper les emplois qu’ils désirent. Les immigrants indiens envoyaient de l’argent aux Indes pour bâtir des écoles et des temples. Il a fait partie du syndicat IW avec Darshan Sangha.
Les travailleurs blancs faisaient partie du syndicat et préconisaient l’égalité mais au niveau social, les Blancs décourageaient les Indiens de courtiser les jeunes femmes blanches. Les immigrants indiens se rencontraient au Gurdwara pour discuter ; il y avait des Gurdwaras à certaines scieries. Les gens étaient logés et nourris gratuitement au Gurdwara s’ils n’avaient pas de logis ou s’ils étaient aux études. Dans certaines scieries, les travailleurs indiens formaient des clubs, comme la Ligue Hindustani, pour lire des poèmes et discuter de politique. Il décrit un incident de discrimination au moment où il a tenté de se bâtir une maison, dans les années 1950. Il partage son opinion sur le leadership Sikh et l’assassinat de Mme Gandhi.
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- 1985-01-01
- Title
- Indo-Canadian Interview 46
- Description
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Il est arrivé au Canada en 1921, à l’âge de huit ans, et il est originaire de Jullundhur, au Punjab. Il est retourné aux Indes en 1930 avec toute sa famille en raison de la dépression. Il est revenu en 1933, puis il est reparti encore une fois aux Indes en 1938 pour se marier. Il est revenu au Canada en 1940, avec son épouse. Sa famille possédait
Show moreIl est arrivé au Canada en 1921, à l’âge de huit ans, et il est originaire de Jullundhur, au Punjab. Il est retourné aux Indes en 1930 avec toute sa famille en raison de la dépression. Il est revenu en 1933, puis il est reparti encore une fois aux Indes en 1938 pour se marier. Il est revenu au Canada en 1940, avec son épouse. Sa famille possédait une terre de dix acres aux Indes. Son père était venu au Canada en 1906 pour des raisons économiques. Il a voyagé sur un navire de charge jusqu’à Hong Kong, puis sur un bateau de croisière jusqu’à Vancouver (3e classe). Il est allé à l’école pendant six ans au Canada, puis il a travaillé dans les scieries. La plupart des travailleurs des scieries étaient seuls et ils habitaient dans des dortoirs. Une personne d’origine indienne était propriétaire d’une scierie à Duncan ; cette scierie embauchait environ 80 Indiens, des Chinois, des Japonais et quelques Blancs. Chaque groupe ethnique possédait son dortoir. Pendant la dépression, les salaires des asiatiques étaient inférieurs à ceux des Blancs dans les scieries.
En 1935, le gouvernement de la Colombie-Britannique a adopté une loi sur le salaire minimum disant que les entreprises devaient payer 75% de leurs employés au moins 0,35$ l’heure, et au moins 0,25$ l’heure aux autres employés. Dans certaines scieries où plus de 25% des employés étaient d’origine asiatique, l’employeur émettait un chèque équivalent à un salaire de 0,35$ l’heure aux travailleurs asiatiques. Il se rendait ensuite dans les dortoirs en demandant aux travailleurs d’endosser le chèque pour le redonner à la scierie. L’employeur versait ensuite, en argent comptant, l’équivalent d’un salaire de 0,25$ l’heure aux employés asiatiques. Mais après quelques temps, le gouvernement a eu vent de la situation et ces scieries, notamment l’Alberta Lumber Company, ont été accusées de fraude. Il dit qu’il y avait très peu d’autochtones qui travaillaient dans les scieries parce que le gouvernement leur donnait ce dont ils avaient besoin pour vivre.
Après avoir reçu leur paie, certains de ces autochtones disparaissaient pendant quelques jours et après avoir dépensé tout leur argent, ils revenaient travailler à la scierie. Les administrateurs des scieries offraient des promotions uniquement aux employés blancs, qui étaient généralement leurs copains. Il explique que la majorité de la population à Victoria et Duncan était d’origine anglaise et elle avait tendance à considérer les Indiens comme une race inférieure. Certains établissements publics refusaient l’accès aux Indiens, ou ils exigeaient qu’ils s’installent dans un endroit particulier, à l’écart des clients caucasiens. Il raconte que les premiers syndicats étaient contre les immigrants asiatiques mais après la guerre, tous les travailleurs étaient égaux aux yeux du syndicat. Il explique que les premiers immigrants indiens croyaient demeurer temporairement au Canada mais qu’en raison d’un manque de prévoyance, ils n’ont pas réalisé que les problèmes d’inflation aux Indes les empêcheraient de revenir. Ils ont donc dû se résigner à s’installer au Canada de façon permanente en raison de la situation économique. Il parle du Dr Pandia qui a beaucoup aidé la cause des indo-canadiens.
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- 1985-01-01
- Title
- Jag Singh Uppal
- Description
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Jag Singh Uppal came to Canada as an infant, along with his mother and brother, in 1926. Because they were the wife and children of a landed immigrant they did not have a problem getting a visa. He went to school on 2nd Avenue, where white kids would bully Indian children by pulling their turbans and hair. Then one day a person from his village cut
Show moreJag Singh Uppal came to Canada as an infant, along with his mother and brother, in 1926. Because they were the wife and children of a landed immigrant they did not have a problem getting a visa. He went to school on 2nd Avenue, where white kids would bully Indian children by pulling their turbans and hair. Then one day a person from his village cut Uppal’s hair.
His father died when he was in grade 10 and Uppal left school to go to work. His father had a small business selling loads of wood. The family could not continue this business after his father’s death, so he began working in a mill in 1940 at the age of 14. Seven years later he went to India to get married, and his wife came back with him. Uppal worked in Kapoor’s saw mill and Sohan Gill’s saw mill. In 1968 Gill sold his mill and Uppal bought some apartments and purchased his own sawmill.
In 1950 the Canadian government gave permission for immigrants to bring in 50 people a year. In the first year the Uppal’s two applications were approved. In 1959 a quota system was introduced which allowed immigrants to bring sisters and brothers to Canada.
Uppal participated in political activities starting in childhood, including Indian independence and voting rights for Indians in Canada. Indians got voting rights in 1947. Before that only the Communist Party and the CCF were sympathetic to Indians. The community had to educate the other parties about their needs. They also fought for the right to practice law and medicine. The community created an East Indian Youth Association.
During the 1930 and 1940s life was very hard because of the depression. They didn’t have housing, wages were 10¢ an hour, and there was a lot of unemployment. The Indian community was very hard working and they managed to get work in sawmills and on farms. Indian people weren’t employed in government positions or places like BC Electric. They participated in trade unions.
There wasn’t much racism in daily life but they didn’t have legal rights. In the newspapers they were called Hindus. In the British Properties [in North Vancouver] East Indians were not allowed to own houses. In 1965 Uppal bought a home for his cousins but a few days later the real estate broker told him the white neighbours were not happy and had complained. The story ended up on the front page of the Vancouver Sun, which also wrote an editorial in their favour. The Province wrote a derogatory story about East Indian families being too big. He received harassing phone calls.
In the early years, East Indian people were mainly single men living in cookhouses in the mills. Food was prepared in cookhouses and bunk houses were where you slept. Among Punjabis you were identified by your cookhouse. Some names of the cookhouses were Malwai cookhouse and Duaba cookhouse. The community was mostly made up of Jats [an ethnic group], most of whom were Sikhs. A few were Muslim or Hindu.
In 1939 about 300 people were given deportation orders with shoot-to-kill orders. The community collected money to try to help them. The Gurdwara took a census in 1942 and found 1600 East Indian people living in Canada. There was another wave of immigration in 1967. They appreciated their life in Canada, but some people didn’t want to accept Canadian culture. The children were able to play sports with white children: baseball, soccer, bike riding and rugby. Now there are TV and radio programs in Punjabi, but at that time they had to mingle with the white people and their culture. His children married within the community and speak Punjabi. He did not like children marrying outside their community.
They used to attend special occasions as various Sikh temples, such as the birthday of Guru Gobind Singh [a religious figure] at the Fraser temple, Gadari Mela [a festival in honour of the Ghadar movement, a pro-independence group] at Vancouver, the birthday of Guru Nanak [another religious figure] at Abottsford and Vaisakhi [the harvest festival] at Vancouver Island. Community issues were handled by the Gurdwara committee. The Welfare Association came in to being after 1952. It was not religious association. Its work was to solve immigration problems and other political issues. Vancouver’s Gurdwara of the Khalsa Diwan Society was considered a headquarters. All political action was started at the Vancouver Gurdwara. The Welfare Association failed because of shortage of funds. They worked hard to build the image of the community in Canada over the years.
Jag Singh Uppal est arrivé au Canada en 1926 avec sa mère et son frère alors qu’il était encore bébé. Comme il s’agissait de la famille d’un résident permanent, ils ont pu se procurer un visa facilement. Uppal est allé à l’école sur la 2e Avenue, où les jeunes enfants blancs intimidaient les enfants indiens en arrachant leur turban et en leur tirant les cheveux. Puis un jour, une personne originaire du village d’Uppal lui a coupé les cheveux.
Le père d’Uppal est décédé alors qu’il était en 10e année et il a dû quitter l’école pour aller travailler. Son père était propriétaire d’une petite entreprise qui vendait du bois mais après son décès, en 1940, la famille n’a pu maintenir l’entreprise. Uppal a trouvé un emploi à la scierie : il avait 14 ans. Sept ans plus tard, il est rentré aux Indes pour se marier et sa femme est venue au Canada avec lui. Uppal a travaillé aux scieries de Kapoor et de Sohan Gill, qui a vendu sa scierie en 1968. Uppal a ensuite acheté des appartements ainsi que sa propre scierie.
En 1950, le gouvernement canadien a permis aux immigrants de parrainer 50 personnes par année. Les deux demandes présentées par Uppal la première année furent approuvées. En 1959, on a implanté un système de quotas permettant aux immigrants de parrainer leurs frères et leurs sœurs.
Uppal s’est impliqué dans des activités politiques dès son enfance, notamment pour l’indépendance des Indes et le droit de vote pour les Indiens vivant au Canada. Les Indiens ont obtenu le droit de vote en 1947. Auparavant, seul le parti communiste et le CCF étaient disposés à l’égard des Indiens. La communauté a dû faire connaître ses besoins auprès des autres partis. Ils se sont également battus pour obtenir le droit de pratiquer le droit et la médecine. La communauté a fondé la East Indian Youth Association.
Pendant les années 1930 et 1940, la vie était très difficile en raison de la dépression économique. Les Indiens n’avaient pas de maison, ils gagnaient seulement 0,10$ de l’heure et le taux de chômage était très élevé. La communauté indienne travaillait très fort : les Indiens ont réussi à trouver du travail dans les scieries et sur les fermes. Ils n’occupaient pas d’emploi au sein du gouvernement ou dans des entreprises comme la BC Electric. Ils faisaient toutefois partie d’organisations syndicales.
Le racisme n’était pas trop présent dans la vie quotidienne, mais les Indiens ne bénéficiaient pas de droits légaux. Dans les journaux, on les nommait « les Hindous ». Les Indiens ne pouvaient pas acheter une maison dans le quartier British Properties [à Vancouver Nord]. En 1965, Uppal a acheté une maison pour ses cousins mais quelques jours plus tard, l’agent d’immeuble lui a annoncé que ses voisins blancs étaient mécontents et qu’ils avaient porté plainte. Cette histoire a fait la une du journal Vancouver Sun, qui a également publié un éditorial en faveur d’Uppal. Pour sa part, le journal The Province a publié un article malveillant sur les familles indiennes, disant qu’elles étaient trop nombreuses. Il a reçu des appels téléphoniques harassants.
Au début, la plupart des immigrants indiens étaient des hommes célibataires vivant dans les cuisines de chantier des scieries. Les gens mangeaient dans ces cuisines et dormaient dans des dortoirs. Chaque Punjabi était associé à sa cuisine de chantier particulière. Certaines cuisines étaient Malwai et d’autres, Duaba. La communauté était composée surtout de Jats [un groupe ethnique], dont la plupart étaient sikhs. Quelques-uns étaient musulmans ou hindous.
En 1939, environ 300 personnes ont reçu une ordonnance d’expulsion avec ordre de tirer pour tuer. La communauté a amassé des fonds pour tenter de les aider. Selon un recensement du Gurdwara en 1942, 1600 Indiens habitaient au Canada. Il y a eu une autre vague d’immigration en 1967. Ces Indiens appréciaient leur vie au Canada, mais certains ne semblaient pas vouloir accepter la culture canadienne. Les enfants pouvaient se promener à bicyclette ou jouer au baseball, au soccer et au rugby avec les enfants blancs. On offrait quelques émissions de télé et de radio en Punjabi, mais à l’époque, les Indiens devaient se mêler aux Blancs et à leur culture. Leurs enfants ont marié des membres de la communauté et parlent le Punjabi. Ils n’aimaient pas que les enfants marient une personne ne faisant pas partie de la communauté.
Ils avaient l’habitude de participer à des activités spéciales organisées dans différents temples sikhs, comme l’anniversaire de Guru Gobind Singh [un personnage religieux] au temple Fraser, Gadari Mela [un festival en l’honneur du mouvement Ghadar, un groupe indépendantiste] à Vancouver, l’anniversaire de Guru Nanak [un autre personnage religieux] à Abbotsford et Vaisakhi [le festival de la récolte] sur l’Île de Vancouver. Les problèmes de la communauté étaient réglés par le comité du Gurdwara. La Welfare Association fut fondée en 1952. Il ne s’agissait pas d’un organisme religieux. Il tentait plutôt de régler les problèmes reliés à l’immigration et de nature politique. Le Gurdwara de Vancouver et la Société Khalsa Diwan étaient considérés comme étant les sièges sociaux. Toute action politique naissait au Gurdwara de Vancouver. La Welfare Association a échoué en raison d’un manque de financement. Les Indiens ont travaillé fort pour former l’image d’une communauté au Canada.
ਜੱਗ ਸਿੰਘ ਉਪੱਲ 1926 ਵਿਚ ਆਪਣੀ ਮਾਂ ਅਤੇ ਭਰਾ ਨਾਲ ਕੈਨੇਡਾ ਆਏ ਸਨ। ਪਤਨੀ ਅਤੇ ਅਣਵਿਆਹੇ 18 ਸਾਲ ਤੋਂ ਘਟ ਉਮਰ ਦੇ ਬੱਚਿਆਂ ਦੀ ਸ਼੍ਰੇਣੀ ਵਿਚ ਆਣ ਕਰਕੇ ਉਨਾਂ ਨੂੰ ਵੈਨਕੂਵਰ ਪਹੁੰਚਣ ਉਤੇ ਕਿਸੀ ਤਰਾਂ ਦੀ ਕੋਈ ਪਰੇਸ਼ਾਨੀ ਨਹੀਂ ਹੋਈ ਸੀ। ਉਹ ਉਸ ਵੇਲੇ ਬਹੁਤ ਛੋਟੇ ਸਨ। ਉਨਾਂ ਨੇ ਵੈਨਕੂਵਰ ਵਿਚ ਦੂਜੇ ਐਵਨਿਊ ੳਤੇ ਸਕੂਲ ਵਿਚ ਪੜਾਈ ਕੀਤੀ ਸੀ ਪਰ ਸਕੂਲ ਵਿਚ ਗੋਰੇ ਮੁੰਡੇ ਉਨਾਂ ਦੀ ਪੱਗ ਅਤੇ ਵਾਲ ਪੁੱਟਿਆ ਕਰਦੇ ਸਨ। ਜਿਸ ਨਾਲ ਸਕੂਲ ਵਿਚ ਉਨਾਂ ਨੂੰ ਡਰ ਲਗਦਾ ਸੀ। ਇਸ ਕਰਕੇ ਇਕ ਦਿਨ ਪਿੰਡ ਵਾਲੇ ਨੇ ਉਨਾਂ ਦੇ ਵਾਲ ਕੱਟ ਦਿਤੇ।
ਪਿਤਾ ਦੀ ਮੌਤ ਤੋਂ ਬਾਦ 10ਵੀਂ ਜਮਾਤ ਵਿਚ ਉਨਾਂ ਨੂੰ ਸਕੂਲ ਛਡਣਾ ਪੈ ਗਿਆ। ਉਨਾਂ ਦੇ ਪਿਤਾ ਦਾ ਲੱਕੜਾਂ ਦਾ ਚੰਗਾ ਕਾਰੋਬਾਰ ਸੀ, ਆਪਣਾ ਘਰ ਅਤੇ ਟਰੱਕ ਸੀ। ਉਮਰ ਵਿਚ ਛੋਟੇ ਹੋਣ ਕਰਕੇ ਉਹ ਆਪਣੇ ਪਿਤਾ ਦਾ ਕਾਰੋਬਾਰ ਨਹੀਂ ਚਲਾ ਸਕੇ। 1940 ਵਿਚ 14 ਸਾਲ ਦੀ ਉਮਰ ਵਿਚ ਉਨਾਂ ਨੇ ਮਿੱਲ ਵਿਚ ਕੰਮ ਕਰਨਾ ਸ਼ੁਰੂ ਕਰ ਦਿਤਾ। ਸੱਤ ਸਾਲ ਬਾਦ ਉਹ ਇੰਡੀਆ ਵਿਆਹ ਕਰਾਉਣ ਗਏ ਸਨ। ਵਿਆਹ ਤੋਂ ਬਾਦ ਉਨਾਂ ਦੀ ਵਹੁਟੀ ਵੀ ਨਾਲ ਹੀ ਕੈਨੇਡਾ ਆ ਗਈ ਸੀ। ਉਨਾਂ ਨੇ ਕਪੂਰ ਆਰਾ ਮਿੱਲ ਅਤੇ ਸੋਹਨ ਗਿੱਲ ਆਰਾ ਮਿੱਲ ਵਿਚ ਕੰਮ ਕੀਤਾ। 1968 ਵਿਚ ਸੋਹਨ ਗਿੱਲ ਨੇ ਮਿੱਲ ਵੇਚ ਦਿਤੀ ਉਸ ਤੋਂ ਬਾਦ ਉਨਾਂ ਨੇ 2-3 ਅਪਾਰਟਮੈਂਟ ਬਣਾ ਲਏ ਅਤੇ ਆਪਣੀ ਆਰਾ ਮਿੱਲ ਵੀ ਖਰੀਦ ਲਈ।
1950 ਵਿਚ ਕੈਨੇਡਾ ਸਰਕਾਰ ਨੇ ਇਕ ਸਾਲ ਵਿਚ 50 ਵਿਅਕਤੀ ਲਿਆਣ ਦੀ ਇਜਾਜ਼ਤ ਦਿਤੀ ਸੀ। ਪਹਿਲੇ ਸਾਲ ਵਿਚ ਉਨਾਂ ਨੇ ਅਰਜ਼ੀਆਂ ਭਰੀਆਂ ਅਤੇ ਉਨਾਂ ਦੀਆਂ ਦੋ ਅਰਜ਼ੀਆਂ ਮੰਜ਼ੂਰ ਹੋ ਗਈਆ ਸਨ। 1959 ਵਿਚ ਕੋਟਾ ਸਿਸਟਮ ਲਾਗੂ ਹੋਇਆ ਸੀ। ਇਸ ਸਿਸਟਮ ਤਹਿਤ ਭੈਣਾਂ ਅਤੇ ਭਰਾਵਾਂ ਨੂੰ ਕੈਨੇਡਾ ਵਿਚ ਆਣ ਦੀ ਆਗਿਆ ਦਿਤੀ ਗਈ ਸੀ।
ਬਚਪਨ ਤੋਂ ਹੀ ਉਨਾਂ ਨੇ ਰਾਜਨੀਤੀ ਵਿਚ ਦਿਲਚਸਪੀ ਲੈਣੀ ਸ਼ੁ੍ਰੂ ਕਰ ਦਿਤੀ ਸੀ ਅਤੇ ਇੰਡੀਆ ਦੀ ਅਜ਼ਾਦੀ ਲਈ ਵੈਨਕੂਵਰ ਵਿਚ ਜਲੂਸ ਵਿਚ ਹਿੱਸਾ ਲਿਆ, ਆਮ ਜਲਸਿਆਂ ਵਿਚ ਗਏ ਅਤੇ ਕੈਨੇਡਾ ਵਿਚ ਵੋਟ ਪਾਣ ਦੇ ਹੱਕ ਦੀ ਮੰਗ ਕੀਤੀ। 1947 ਵਿਚ ਲੋਕਾਂ ਨੂੰ ਵੋਟ ਪਾਣ ਦੇ ਹੱਕ ਮਿਲੇ ਸਨ। 1947 ਤੋਂ ਪਹਿਲਾਂ ਉਨਾਂ ਨੇ ਕਮਯੁਨਿਸਟਾਂ ਤੋਂ ਹਮਾਇਤ ਲਈ, ਸੀ ਸੀ ਐਫ ਪਾਰਟੀ ਨੇ ਵੀ ਉਨਾਂ ਦੀ ਮਦਦ ਕੀਤੀ ਸੀ ਜਦਕਿ ਹੋਰ ਦੂਜੀ ਪਾਰਟੀਆਂ ਉਨਾਂ ਪ੍ਰਤੀ ਹਮਦਰਦ ਨਹੀਂ ਸਨ। ਹੌਲੀ ਹੌਲੀ ਦੂਜੀਆਂ ਪਾਰਟੀਆਂ ਨੇ ਉਨਾਂ ਦੇ ਹੱਕਾਂ ਨੂੰ ਸਮਝਿਆ। ਰਾਤ ਦੇ ਖਾਣੇ ਲਈ ਉਹ ਪਾਰਟੀਆਂ ਦੇ ਪ੍ਰਤੀਨਿਧਾਂ ਨੂੰ ਸੱਦਿਆ ਕਰਦੇ ਸਨ ਅਤੇ ਉਨਾਂ ਨੂੰ ਆਪਣੀ ਮੁਸ਼ਕਿਲਾਂ ਬਾਰੇ ਜਾਣੂ ਕਰਾਉਂਦੇ ਸਨ। ਇਸ ਤਰਾਂ ਦੀਆਂ ਮੀਟਿੰਗਾਂ ਸਫਲ ਰਹੀਆਂ ਅਤੇ ਮਗਰੋਂ ਜਾ ਕੇ ਲੋਕਾਂ ਨੂੰ ਆਪਣੇ ਹੱਕ ਮਿਲੇ ਸਨ। ਲੋਕਾਂ ਨੇ ਈਸਟ ਇੰਡੀਅਨ ਯੂਥ ਐਸੋਸੀਏਸ਼ਨ ਬਣਾਈ ਅਤੇ ਭਾਰਤ ਦੀ ਅਜ਼ਾਦੀ, ਵੋਟ ਪਾਣ ਦੇ ਹੱਕ, ਵਕੀਲਗਿਰੀ ਅਤੇ ਡਾਕਟਰੀ ਪੇਸ਼ੇ ਵਿਚ ਕੰਮ ਕਰਨ ਦੇ ਹੱਕਾਂ ਦੀ ਮੰਗ ਕੀਤੀ।
1930 ਅਤੇ 1940 ਵਿਚ ਦੇਸ਼ ਵਿਚ ਆਰਥਿਕ ਮੰਦੀ ਕਾਰਣ ਲੋਕਾਂ ਦੀ ਮਾਲੀ ਹਾਲਤ ਬਹੁਤ ਖਰਾਬ ਹੋ ਗਈ ਸੀ। ਉਨਾਂ ਕੋਲ ਕੋਈ ਘਰ ਨਹੀਂ ਸਨ, ਬੇਰੁਜ਼ਗਾਰੀ ਅਤੇ 10 ਸੈਂਟ ਫੀ ਘੰਟਾ ਕੰਮ ਕਰਨ ਦੇ ਮਿਲਦੇ ਸਨ। ਭਾਰਤੀ ਭਾਈਚਾਰਾ ਬਹੁਤ ਮਿਹਨਤੀ ਸੀ ਇਸ ਕਰਕੇ ਉਨਾਂ ਨੇ ਆਪਣੀ ਕੁਝ ਜਾਣ-ਪਛਾਣ ਨਾਲ ਸਿਰਫ ਆਰਾ ਮਿੱਲਾਂ ਅਤੇ ਫਾਰਮਾਂ ਵਿਚ ਕੰਮ ਲਭ ਲਏ। ਸਰਕਾਰੀ ਨੌਕਰੀਆਂ, ਬੀ ਸੀ ਇਲੈਕਟ੍ਰਿਕ ਜਾਂ ਸਿਟੀ ਵਿਚ ਪੱਕੀਆਂ ਨੌਕਰੀਆਂ ਤਾਂ ਸਨ ਪਰ ਇੰਡੀਅਨ ਭਾਈਚਾਰੇ ਵਿਚੋਂ ਕਿਸੀ ਨੂੰ ੳਥੇ ਕੰਮ ਨਹੀਂ ਦਿਤਾ ਜਾਂਦਾ ਸੀ। ਲੋਕਾਂ ਨੇ ਮਜ਼ਦੂਰ ਯੁਨੀਅਨਾਂ ਵਿਚ ਹਿੱਸਾ ਲਿਆ।
ਰੁਜ਼ਾਨਾ ਜੀਵਨ ਵਿਚ ਲੋਕਾਂ ਨਾਲ ਨਸਲੀ ਵਿਤਕਰਾ ਤਾਂ ਨਹੀਂ ਕੀਤਾ ਜਾਂਦਾ ਸੀ ਪਰ ਲੋਕਾਂ ਨੂੰ ਉਨਾਂ ਦੇ ਹੱਕਾਂ ਤੋਂ ਵਾਂਝਾ ਰਖਿਆ ਜਾਂਦਾ ਸੀ। ਉਹ ਗ੍ਰੇਡਿੰਗ ਕਲਾਸ ਲਈ ਗਏ ਪਰ ਵਾਪਿਸ ਮੋੜ ਦਿਤੇ ਗਏ ਇਹ ਕਹਿਕੇ ਕਿ ਉਹ ਇਸ ਵਿਚ ਨਹੀਂ ਜਾ ਸਕਦੇ ਹਨ। ਸਮਾਜ ਵਿਚ ਹੁਣ ਲੋਕ ਉਂਗਲ ਵਿਖਾ ਦਿੰਦੇ ਹਨ ਪਰ ਉਸ ਵੇਲੇ ਅਜਿਹਾ ਨਹੀਂ ਸੀ। ਅਖ਼ਬਾਰਾਂ ਵਿਚ ਇੰਡੀਅਨ ਲੋਕਾਂ ਨੂੰ ਹਿੰਦੂ ਕਹਿੰਦੇ ਹੁੰਦੇ ਸਨ। ਬ੍ਰਿਟਿਸ਼ ਪ੍ਰਾਪਰਟੀ ਵਿਚ ਈਸਟ ਇੰਡੀਅਨ ਲੋਕਾਂ ਨੂੰ ਘਰ ਲੈਣ ਦੀ ਆਗਿਆ ਨਹੀਂ ਹੁੰਦੀ ਸੀ। 1965 ਵਿਚ ਉਨਾਂ ਨੇ ਆਪਣੇ ਚਾਚੇ ਦੇ ਲੜਕਿਆਂ ਲਈ ਘਰ ਖਰੀਦਿਆ ਪਰ 2-3 ਦਿਨਾਂ ਬਾਦ ਰੀਅਲ ਇਸਟੇਟ ਦਾ ਏਜੰਟ ਬਲਾੱਕ ਬ੍ਰਦਰ ਆ ਗਿਆ ਅਤੇ ਉਸ ਨੂੰ ਪੁਛਣ ਲਗਾ ਕਿ ਕੀ ਉਹ ਘਰ ਆਪਣੇ ਕੋਲ ਰਖਣਗੇ ਅਤੇ ਨਾਲ ਹੀ ਦਸਿਆ ਕਿ ਗੁਆਂਢੀ ਇਸ ਤੋਂ ਖੁਸ਼ ਨਹੀਂ ਹਨ। ਗੋਰੇ ਲੋਕ ਇੰਡੀਅਨ ਭਾਈਚਾਰੇ ਵਲੋਂ ਘਰ ਖਰੀਦਣ ਦਾ ਵਿਰੋਧ ਕਰਦੇ ਹੁੰਦੇ ਸਨ। ਜੱਗ ਸਿੰਘ ਨੇ ਡੱਟ ਕੇ ਹਾਲਤ ਦਾ ਸਾਹਮਣਾ ਕੀਤਾ ਅਤੇ ਇਸ ਨਾਲ ਵੈਨਕੂਵਰ ਸੱਨ ਅਖ਼ਬਾਰ ਅਤੇ ਹੋਰ ਬਹੁਤ ਸਾਰੇ ਅਖ਼ਬਾਰਾਂ ਵਿਚ ਪਹਿਲੇ ਸਫੇ ਉਤੇ ਵਿਤਕਰੇ ਬਾਰੇ ਖ਼ਬਰ ਛਾਪੀ ਸੀ। ਉਨਾਂ ਦੇ ਪੱਖ ਵਿਚ ਕਾਫੀ ਚੰਗੇ ਸੰਪਾਦਕੀ ਵੀ ਛਾਪੇ ਗਏ ਸਨ। ਪ੍ਰੋਵਿੰਸ ਅਖ਼ਬਾਰ ਨੇ ਵਿਤਕਰੇ ਵਾਲੀ ਖਬਰ ਦਿਤੀ ਕਿ ਈਸਟ ਇੰਡੀਅਨ ਲੋਕ ਬਹੁ-ਪਰਿਵਾਰ ਦਾ ਸਭਿਆਚਾਰ ਲਿਆ ਰਹੇ ਹਨ। ਉਨਾਂ ਨੂੰ ਕਈ ਮੰਦੇ ਟੈਲੀਫੋਨ ਵੀ ਲੋਕਾਂ ਨੇ ਕੀਤੇ ਸਨ।
ਈਸਟ ਇੰਡੀਅਨ ਲੋਕ ਕੈਨੇਡਾ ਵਿਚ ਜ਼ਿਆਦਾਤਰ ਪਰਿਵਾਰ ਤੋਂ ਬਿਨਾਂ ਰਹਿੰਦੇ ਸਨ। ਉਹ ਮਿੱਲਾਂ ਵਿਚ ਕੁੱਕ ਹਾਉਸ ਵਿਚ ਰਿਹਾ ਕਰਦੇ ਸਨ। ਕੁੱਕ ਹਾਉਸ ਵਿਚ ਉਨਾਂ ਲਈ ਖਾਣਾ ਪਕਦਾ ਹੁੰਦਾ ਸੀ ਅਤੇ ਬੰਕ ਹਾਉਸ ਵਿਚ ਉਹ ਰਿਹਾ ਕਰਦੇ ਸਨ। ਪੰਜਾਬੀ ਲੋਕਾਂ ਦੀ ਪਛਾਣ ਕੁੱਕ ਹਾਉਸ ਦੇ ਨਾਂਵਾਂ ਨਾਲ ਹੋਣ ਲਗ ਪਈ ਸੀ ਜਿਵੇਂ ਮਲਵਈ ਕੁੱਕ ਹਾਉਸ, ਦੁਆਬਾ ਕੁੱਕ ਹਾਉਸ ਆਦਿ। ਸਿੱਖ ਭਾਈਚਾਰੇ ਦੇ ਜੱਟ ਲੋਕ ਹੀ ਬਹੁਤੇ ਕਰਕੇ ਕੈਨੇਡਾ ਆਏ ਸਨ। ਕੁਝ ਕੁ ਮੁਸਲਮਾਨ ਅਤੇ ਹਿੰਦੂ ਪਰਿਵਾਰ ਵੀ ਰਹਿੰਦੇ ਸਨ।
1939 ਵਿਚ ਕੋਈ 300 ਲੋਕਾਂ ਨੂੰ ਇੰਡੀਆ ਵਾਪਿਸ ਭੇਜਣ ਦੇ ਹੁਕਮ ਨਾਲ ਵੇਖਦਿਆਂ ਸਾਰ ਗੋਲੀ ਮਾਰ ਦੇਣ ਦੇ ਵੀ ਹੁਕਮ ਦਿਤੇ ਗਏ ਸਨ। ਇੰਡੀਅਨ ਭਾਈਚਾਰੇ ਨੇ ਪੈਸਾ ਇਕੱਤਰ ਕਰਕੇ ਉਨਾਂ ਦੀ ਸਹਾਇਤਾ ਅਤੇ ਬਚਾਉਣ ਦੀ ਕੋਸ਼ਿਸ਼ ਕੀਤੀ। ਗੁਰਦੁਆਰੇ ਦੇ ਸਕਤੱਰ ਨੇ 1942 ਵਿਚ ਰਾਇ-ਸ਼ੁਮਾਰੀ ਕੀਤੀ ਅਤੇ ਈਸਟ ਇੰਡੀਅਨ ਲੋਕਾਂ ਦੀ ਅਬਾਦੀ ਕੈਨੇਡਾ ਵਿਚ 1600 ਦੇ ਕਰੀਬ ਸੀ। ਕੈਨੇਡਾ ਵਿਚ ਲੋਕਾਂ ਨੂੰ ਬਹੁਤ ਸਨਮਾਨ ਅਤੇ ਮਾਣ ਮਿਲਿਆ ਪਰ ਕੁਝ ਲੋਕ ਨਵੀਂ ਜੀਵਨ ਸ਼ੈਲੀ ਨੂੰ ਅਪਣਾਨ ਲਈ ਤਿਆਰ ਨਹੀਂ ਸਨ। ਖੇਡਾਂ ਦੇ ਖੇਤਰ ਵਿਚ ਬੱਚੇ ਬੇਸ ਬਾਲ, ਫੁੱਟ ਬਾਲ, ਸਾਇਕਲਿੰਗ ਅਤੇ ਰਗੱਬੀ ਖੇਡਾਂ ਗੋਰੇ ਬੱਚਿਆਂ ਨਾਲ ਖੇਡਿਆ ਕਰਦੇ ਸਨ।
ਜੱਗ ਸਿੰਘ ਦੇ ਬੱਚੇ ਆਪਣੇ ਭਾਈਚਾਰੇ ਵਿਚ ਹੀ ਵਿਆਹੇ ਹੋਏ ਹਨ। ਉਹ ਇਥੇ ਪੰਜਾਬੀ ਬੋਲਦੇ ਹਨ। ਹੁਣ ਤਾਂ ਰੇਡਿਉ ਅਤੇ ਟੈਲੀਵਿਜ਼ਨ ਉਤੇ ਵੀ ਭਾਈਚਾਰੇ ਦੇ ਪ੍ਰੋਗਰਾਮ ਆਉਂਦੇ ਹਨ ਪਰ ਪਹਿਲੇ ਸਮਿਆਂ ਵਿਚ ਲੋਕਾਂ ਨੂੰ ਗੋਰੇ ਲੋਕਾਂ ਅਤੇ ਉਨਾਂ ਦੇ ਸਭਿਆਚਾਰ ਵਿਚ ਹੀ ਵਿਚਰਨਾ ਪੈਂਦਾ ਸੀ। ਉਨਾਂ ਨੂੰ ਇਹ ਚੰਗਾ ਨਹੀਂ ਲਗਦਾ ਕਿ ਆਪਣੇ ਭਾਈਚਾਰੇ ਦੇ ਬੱਚੇ ਹੋਰਨਾਂ ਭਾਈਚਾਰੇ ਦੇ ਬੱਚਿਆਂ ਨਾਲ ਵਿਆਹ ਕਰਾਉਣ। ਲੋਕਾਂ ਨੇ ਆਪਣੇ ਭਾਈਚਾਰੇ ਦੀ ਨੁਹਾਰ ਬਹੁਤ ਮੁਸ਼ਕਿਲ ਨਾਲ ਕੈਨੇਡਾ ਵਿਚ ਕਾਇਮ ਕੀਤੀ ਹੈ ਜਿਸ ਵਿਚ ਕਈ ਸਾਲ ਲਗ ਗਏ ਹਨ।
ਗੁਰਪੁਰਬਾਂ ਲਈ ਗੁਰਦੁਆਰੇ ਨਿਸ਼ਚਿਤ ਕੀਤੇ ਹੋਏ ਸਨ ਜਿਵੇਂ ਗੁਰੂ ਗੋਬਿੰਦ ਸਿੰਘ ਦਾ ਜਨਮ ਦਿਹਾੜਾ ਫਰੇਜ਼ਰ ਗੁਰਦੁਆਰੇ ਵਿਖੇ, ਗਦਰੀ ਮੇਲਾ ਵੈਨਕੂਵਰ ਗੁਰਦੁਆਰੇ ਵਿਚ, ਗੁਰੂ ਨਾਨਕ ਦੇਵ ਜੀ ਦਾ ਪ੍ਰਕਾਸ਼ ਉਤਸਵ ਐਬੋਟਸਫੋਰਡ ਗੁਰਦੁਆਰੇ ਵਿਚ ਅਤੇ ਵਿਸਾਖੀ ਵੈਨਕੂਵਰ ਆਈਲੈਂਡ ਦੇ ਗੁਰਦੁਆਰੇ ਵਿਖੇ ਮਨਾਈ ਜਾਂਦੀ ਸੀ। ਲੋਕ ਇਕ ਗੁਰਪੁਰਬ ਸਿਰਫ ਇਕ ਗੁਰਦੁਆਰੇ ਵਿਚ ਹੀ ਮਨਾਇਆ ਕਰਦੇ ਸਨ। ਭਾਈਚਾਰੇ ਦੇ ਮਸਲੇ ਗੁਰਦੁਆਰੇ ਦੀ ਕਮੇਟੀ ਵਲੋਂ ਹੱਲ ਕੀਤੇ ਜਾਂਦੇ ਸਨ। 1952 ਤੋਂ ਵੈਲਫੇਅਰ ਐਸੋਸੀਏਸ਼ਨ ਬਣਾਈ ਗਈ ਸੀ। ਇਹ ਕੋਈ ਧਾਰਮਿਕ ਸਭਾ ਨਹੀਂ ਸੀ। ਇਸਦਾ ਮਕਸਦ ਲੋਕਾਂ ਦੇ ਇਮੀਗ੍ਰੇਸ਼ਨ ਦੇ ਮਸਲੇ ਅਤੇ ਸਿਆਸੀ ਮਸਲੇ ਹੱਲ ਕਰਨਾ ਸੀ। ਖਾਲਸਾ ਦੀਵਾਨ ਸੋਸਾਇਟੀ ਵੈਨਕੂਵਰ ਵਾਲਾ ਗੁਰਦੁਆਰਾ ਹੈਡਕੁਆਰਟਰ ਸਮਝਿਆ ਜਾਂਦਾ ਸੀ। ਸਾਰੇ ਮਸਲਿਆਂ ਲਈ ਸੰਘਰਸ਼ ਇਸੇ ਗੁਰਦੁਆਰੇ ਤੋਂ ਸ਼ੁਰੂ ਕੀਤੇ ਗਏ ਸਨ। ਵੈਲਫੇਅਰ ਐਸੋਸੀਏਸ਼ਨ ਕੁਝ ਸਮੇਂ ਬਾਦ ਫੰਡ ਦੀ ਕਮੀ ਹੋਣ ਕਰਕੇ ਫੇਲ ਹੋ ਗਈ ਸੀ।
Show less - Date
- 1984-07-11
- Title
- Indo-Canadian Interview 49
- Description
-
Il est arrivé au Canada en 1930, à l’âge de 21 ans. Sa femme est venue le rejoindre au Canada 17 ans plus tard. Il est venu grâce à son oncle, qui a prétendu que il était son propre fils afin qu’il puisse immigrer au Canada. Il est né en 1907 et il est orphelin. Pour venir au Canada, il a pris un navire de charge à Calcutta et il a débarqué à
Show moreIl est arrivé au Canada en 1930, à l’âge de 21 ans. Sa femme est venue le rejoindre au Canada 17 ans plus tard. Il est venu grâce à son oncle, qui a prétendu que il était son propre fils afin qu’il puisse immigrer au Canada. Il est né en 1907 et il est orphelin. Pour venir au Canada, il a pris un navire de charge à Calcutta et il a débarqué à Victoria, via Hong Kong. Le voyage a duré environ six semaines. Comme il est arrivé seul, personne ne pouvait confirmer qu’il était bien le fils d’un immigrant déjà établi. Un autre passager a prétendu qu’il connaissait son père et il a réussi à convaincre les autorités de l’immigration de le laisser entrer. Il a décidé de venir au Canada après avoir reçu une lettre d’un cousin qui venait d’immigrer aux Etats-Unis. Il est parti sans dire à personne qu’il quittait les Indes, ni même son épouse. Les conditions de vie étaient extrêmement pénibles aux Indes lorsqu’il est parti.
Il est arrivé au Canada pendant la dépression économique : les emplois étaient rares et les travailleurs des scieries étaient payés seulement 0,10$ l’heure. Il était camionneur puis un jour, il a emprunté 1000$ pour démarrer une scierie à North Vill avec d’autres indo-canadiens ; cette entreprise fut un échec. Il a travaillé dans la scierie Labin Camp en 1936, où chaque nationalité habitait dans son propre dortoir. Les salaires des travailleurs indiens étaient inférieurs à ceux des Blancs. Les Indiens ne protestaient pas parce qu’ils avaient besoin de travailler. Les Blancs n’habitaient pas dans des dortoirs : ils habitaient dans des maisons, avec leur famille. Les travailleurs n’étaient pas syndiqués à cette époque. Les travailleurs des autres nationalités [Chinois, Japonais] ne se mêlaient pas aux autres. Il dit que les Blancs étaient respectueux des Indiens au travail et ailleurs. Il fut victime de discrimination dans les grandes villes. Par exemple, certains barbiers refusaient de couper les cheveux des Indiens. Certains immigrants indiens vivaient sur des fermes et leurs vêtements dégageaient des odeurs fortes; certains Blancs n’aimaient pas cette odeur et ils ont commencé à dire que tous les Indiens sentaient mauvais [appelés Hindous par les Blancs à l’époque]. Il parle de la famille Jagirdar, dont les fils possédaient des diplômes de l’Université de la Colombie-Britannique. Ces derniers devaient travailler à la scierie parce que personne ne voulait les embaucher pour des postes correspondant à leurs qualifications. En 1939, Amar Singh a dénoncé il aux autorités de l’immigration [parce qu’il n’était pas le fils d’un immigrant] et il fut arrêté. Au début de la guerre, les immigrants indiens illégaux furent finalement reconnus et on leur a demandé de s’inscrire officiellement. Mais si ces gens quittaient le Canada, ils ne pouvaient plus revenir.
Certains indo-canadiens étaient affiliés à des partis en faveur de l’indépendance des Indes et ils versaient de l’argent à ces partis. Les travailleurs se sont syndiqués en 1940 et les salaires ont augmenté par la suite. Les travailleurs Blancs étaient en faveur des syndicats. En 1929, il y avait deux Gurdwaras : un à Vancouver et un à Victoria. Puis on a bâti un Gurdwara à la scierie Mayo, où travaillaient plus de 200 Indiens. Il s’impliquait dans les affaires du Gurdwara. Selon il, les premiers immigrants indiens sont venus au Canada pour gagner de l’argent. Ses enfants ont marié des partenaires indiens.
Show less - Date
- 1985-01-01
- Title
- Indo-Canadian Interview 45
- Description
-
Il est originaire du Punjab et il est arrivé au Canada en 1932, à l’âge de 14 ans. Il était déjà marié et sa famille est venue le rejoindre en 1955. Son père était au Canada depuis le début du siècle et il s’impliquait énormément au niveau politique. Il a immigré pour des raisons économiques. Il a trouvé son premier emploi dans une scierie près de
Show moreIl est originaire du Punjab et il est arrivé au Canada en 1932, à l’âge de 14 ans. Il était déjà marié et sa famille est venue le rejoindre en 1955. Son père était au Canada depuis le début du siècle et il s’impliquait énormément au niveau politique. Il a immigré pour des raisons économiques. Il a trouvé son premier emploi dans une scierie près de Victoria. Il n’a pas eu de difficulté à trouver du travail parce qu’il fut embauché par une entreprise appartenant à des immigrants indiens. A la scierie, il y avait des disparités salariales entre les Blancs et les asiatiques. Les travailleurs habitaient dans des dortoirs fournis par la scierie (chaque nationalité possédait son dortoir). Le gouvernement a imposé la loi du salaire minimum : 75% des travailleurs devaient gagner au moins 0,35$ l’heure et 25% devaient gagner au moins 0,25$ l’heure. Les scieries estimaient que 25% des travailleurs étaient d’origine asiatique, alors ces derniers ne gagnaient que 0,25$ l’heure. Les travailleurs des dortoirs étaient seuls [célibataires ou leur famille était aux Indes]. Les travailleurs caucasiens de la scierie étaient polis envers les Indiens dans le milieu de travail, car la scierie appartenait à des indo-canadiens. Mais selon il, les Blancs se croyaient supérieurs parce que les Indiens étaient des esclaves sous la dominance britannique [plusieurs habitants de Victoria étaient d’origine britannique]. Mais les Blancs avaient une attitude semblable envers les autres asiatiques (Chinois, Japonais).
Dans les scieries, les emplois techniques étaient occupés par des Blancs, alors que les Indiens occupaient des emplois dangereux et physiques. A la scierie où travaillait il, certains Indiens étaient superviseurs mais on embauchait des Blancs pour occuper les postes supérieurs. Les Indiens se voyaient refuser ces promotions parce qu’ils ne possédaient pas la formation nécessaire, mais on refusait de les former. Avant l’adoption du salaire minimum, il n’y avait pas de limite au nombre d’heures qu’une personne devait travailler dans une semaine. Auparavant, il n’était pas rare que les gens travaillent dix heures par jour, six jours par semaine. Les dortoirs n’étaient pas divisés pour des raisons de ségrégation, mais pour des raisons pratiques [préférences alimentaires] et culturelles. A l’époque, les Indiens étaient appelés Hindous par les Blancs parce qu’ils étaient originaires de l’Hindustani. Il dit que ce terme n’était pas péjoratif. Il raconte que les scieries appartenant à des indo-canadiens exploitaient les travailleurs indiens autant que les scieries appartenant à des Blancs. Il explique que les Indiens se sentaient isolés parce qu’ils ne pouvaient pas socialiser hors de leur groupe ethnique. Certaines scieries ont bâti des Gurdwaras, permettant aux Indiens de poursuivre leurs pratiques religieuses. Il décrit la situation politique aux Indes et explique que les indo-canadiens envoyaient de l’argent aux Indes pour les causes politiques.
Show less - Date
- 1985-01-01
- Title
- Indo-Canadian Interview 39
- Description
-
Il est arrivé au Canada à l’âge de 17 ans, en 1932. Il est retourné aux Indes en 1947 pour se marier et il est revenu au Canada en 1950. Aux Indes, il était fermier. Son oncle vivait au Canada et il l’a invité à venir le rejoindre. Il est venu à contre-cœur mais après 2-3 ans, il était heureux au Canada et il ne voulait plus retourner aux Indes. Il
Show moreIl est arrivé au Canada à l’âge de 17 ans, en 1932. Il est retourné aux Indes en 1947 pour se marier et il est revenu au Canada en 1950. Aux Indes, il était fermier. Son oncle vivait au Canada et il l’a invité à venir le rejoindre. Il est venu à contre-cœur mais après 2-3 ans, il était heureux au Canada et il ne voulait plus retourner aux Indes. Il raconte qu’aux Indes, les gens étaient pauvres mais ils étaient heureux alors qu’au Canada, les conditions de vie étaient mauvaises parce qu’il n’y avait pas d’aide sociale pour les pauvres (avant la guerre). Pour se rendre au Canada, il a pris un bateau de Calcutta à Hong Kong, un trajet de 22 jours, puis il a pris l’avion jusqu’à Victoria. Il explique qu’il régnait un esprit d’harmonie sur le navire et que tous les passagers cuisinaient en commun pour partager leur nourriture. Son père était décédé et il fut adopté par son oncle qui vivait au Canada. À son arrivée à Victoria, il était accompagné d’un homme appelé Lall Singh qui consommait de l’opium. Il l’a suivi, car il ne savait pas où aller.
Son oncle habitait sur une ferme à Abbotsford, mais il n’arrivait pas à trouver du travail dans cette ville. Il fut embauché par une scierie située à 150 miles d’Abbotsford. Le travail était très exigeant et il ne gagnait que 0,15$ l’heure. Il ne sait pas si les Blancs gagnaient le même salaire que les asiatiques. Il s’entendait bien avec ses confrères de travail caucasiens, mis à part quelques mésententes avec les autres jeunes hommes. Il décrit comment les travailleurs mettaient leur argent en commun pour payer un cuisinier ; ils ne chargeaient rien aux étudiants qui travaillaient avec eux afin de les aider à économiser pour leurs études. Il exprime son opinion sur la situation politique et sur les revendications des Sikhs aux Indes. Les immigrants indiens étaient très généreux et n’hésitaient jamais à amasser de l’argent pour différentes causes humanitaires. Il trouve que les nouveaux immigrants indiens sont impolis et ingrats, peut-être parce qu’ils ont trop d’argent.
Show less - Date
- 1985-01-01
- Title
- Ranjit Hall
- Description
-
Ranjit Hall retired from the Department of Immigration and Manpower in 1981. His father, Gokul Singh, came from Ludhiana [in Punjab] to Canada in 1906. Hall came to Canada with his parents in 1924 at the age of 6. He did not know his father before that. They had land in the village. His father served in the police force in Hong Kong for 4-5 years
Show moreRanjit Hall retired from the Department of Immigration and Manpower in 1981. His father, Gokul Singh, came from Ludhiana [in Punjab] to Canada in 1906. Hall came to Canada with his parents in 1924 at the age of 6. He did not know his father before that. They had land in the village. His father served in the police force in Hong Kong for 4-5 years and knew Cantonese. Indians traveling between India and North America would stay in the Gurdwara [temple] in Hong Kong while en route. They went from Ludhiana to Culcutta by train, then to Hong Kong by Japanese ship, where they stayed in the Gurdwara for three weeks. There were 5-6 Indian people on the ship; his mother was the only woman. People did their own cooking on board the ship. They landed in Vancouver with no difficulty. It was the first time he saw snow. His family was one of 2 or 3 families that came in 1924.
The first family to come to Canada was the Hundal family. Prior to that families were not allowed to come to Canada and were sent back to Hong Kong. Bhag Singh [an early Vancouver community leader later shot by a police informer] and Bhagwan Singh [a U.S. Army veteran who mounted a court challenge to allow Indian immigrants to become naturalized U.S. citizens] fought a case in 1911-12 to bring their families. During 1920’s families were able to come in. The Indian community was growing because of the contract labour system. A contractor would employ workers and get a commission.
Hall’s family went to Fraser Mills. The mill there provided cookhouses and sleeping houses. He could read Gurmukhi [Punjabi script] so he would read newspapers out loud to the mill workers every Sunday. They were the first family in Fraser Mills and he was the only child there. Then they bought land in the Queensborough neighbourhood [New Westminster] and built a house where they lived for 4-5 years. Then they bought a farm with 10-12 cows and delivered milk to Fraser Valley milk producers. This was during the Depression so the income was not good. The family worked the farm but his father continued to work in mills his whole life. There wasn’t much social interaction with their neighbours because neither his mother nor European immigrants could speak English.
When he was 8 he started attending public school in Queensborough wearing a turban. He was the only Indian boy in the school and didn’t speak English. In high school there was discrimination; the other kids would not socialize with him. He picked up English quickly and completed high school in 1958. He went Duncan to work in the saw mills and earn money to attend university. Then he studied at UBC. At that time they could not live on campus so he had to commute from Queensborough. During the war several of them went to enlist in the air force but they were refused air crew and officer ranks, which were reserved for non-Asians. Some members of the Indian Community went into the Armed Forces.
He got married in 1953. He wanted to study medicine but due to money and regulations he could not. He graduated from UBC in 1946. He wanted to help the Indian community and began to organize East Indian athletes and encouraged them to go to university. He helped the community with immigration matters, letter writing, and interpretation. One of his brothers went into the Canadian army. His two other brothers and his sister went to UBC.
In 1947 he got the job of trade commissioner in Toronto, working for the Indian government to promote the import of Indian goods. In 1951 the office was abolished and he was given a job in the Indian High Commission. He served as commissioner secretary as an employee of the government of India and left the job in 1959. Indians had gotten voting rights in 1948, and now as a Canadian he decided to work for the Canadian government. He worked in the Department of Immigration and Citizenship for four years. He oversaw human right programs for minority people such as Germans, Japanese, Chinese, some Europeans. In 1968 he was associated with the International Year of Human Rights in Ottawa. He worked in the Department of Immigration and Manpower until his retirement in 1981.
During the depression the Indian community tried hard to get jobs by means of bribes or undercutting wages, but the mills shut down and many had to live in Gurdwaras. Nobody went on welfare. Some people cut their hair and beards, which started some friction in the Gurdwaras. In the late 1930s there was internal fighting, and finally another Gurdwara on 11th Avenue was formed. The main Gurdwara was on 2nd Avenue.
In the early 1930s many people brought relatives to Canada by declaring them as children. This caused many immigration issues. Documents were forged and people had to hide from immigration officials. Some people were deported. This also increased tension in the community. In 1942-43 initiatives were taken to regularizing people who had come illegally. In 1946 they were regularized.
When lot of families began to come to Canada, and the kids started growing up here, more issues came up. Parents didn’t want their children to mix with the other ethnic groups. There were problems integrating into Canadian society. It became common for intermarriage to occur. He married a white woman in 1956, and his other siblings also married non-Indians, but their parents weren’t completely happy with it.
Ranjit Hall travaillait au ministère de l’immigration et de la main-d’œuvre et il a pris sa retraite en 1981. Son père, Gokul Singh, est originaire de Ludhiana [au Punjab] et il est arrivé au Canada en 1906. Hall est arrivé au Canada avec ses parents en 1924, à l’âge de 6 ans. Il ne connaissait pas son père. Sa famille possédait des terres dans le village. Son père fut policier à Hong Kong pendant 4-5 ans et il parlait le Cantonnais. Les Indiens en transit entre les Indes et l’Amérique du Nord habitaient au Gurdwara [temple] de Hong Kong. De Ludhiana, il s’est rendu à Calcutta en train, puis à Hong Kong sur un bateau japonais. Ils ont habité au Gurdwara de Hong Kong pendant trois semaines. Il y avait 5-6 Indiens sur le bateau et sa mère était la seule femme. Les gens préparaient leurs repas à bord. Ils ont accosté à Vancouver sans problèmes. Il n’avait jamais vu de neige avant de venir au Canada. Sa famille était l’une des 2-3 familles arrivées en 1924.
La famille Hundal fut la première à venir au Canada. Auparavant, les familles ne pouvaient pas immigrer au Canada et on retournait les gens à Hong Kong. Bhag Singh [l’un des premiers leaders de la communauté de Vancouver tué par un informateur de la police] et Bhagwan Singh [un vétéran de l’armée américaine qui a préparé une contestation judiciaire pour permettre aux immigrants indiens de devenir des citoyens américains naturalisés] ont été en cour en 1911-1912 pour faire venir leurs familles. On a permis aux familles de venir dans les années 1920. La communauté indienne grandissait en raison du système de travail sous contrat. Un agent contractuel pouvait embaucher des travailleurs et recevoir une commission.
La famille de Hall est allée à Fraser Mills. Il y avait des cuisines de chantier et des dortoirs dans les scieries. Il pouvait lire le Gurmukhi [écriture Punjabi], alors il lisait les journaux à voix haute aux employés de la scierie tous les dimanches. Sa famille fut la première à vivre à Fraser Mills et il était le seul enfant. Ils ont ensuite acheté une terre dans le quartier Queensborough [New Westminster] et ils ont bâti une maison où ils ont vécu pendant 4-5 ans. Ils ont ensuite acheté une ferme avec une douzaine de vaches et ils livraient leur lait aux producteurs de lait de la vallée du Fraser. Comme le pays était en période de dépression économique, les revenus étaient insuffisants. La famille a travaillé sur la ferme, mais son père a travaillé dans les scieries toute sa vie. Ils ne côtoyaient pas beaucoup les voisins car ni sa mère, ni les immigrants européens ne parlaient anglais.
À l’âge de 8 ans, il a commencé à fréquenter une école publique à Queensborough en portant le turban. Il était le seul enfant d’origine indienne dans son école et il ne parlait pas anglais. Au secondaire, il a été victime de discrimination : les autres jeunes refusaient de se lier d’amitié avec lui. Il a appris l’anglais rapidement et il a terminé ses études secondaires en 1958. Il a travaillé dans les scieries à Duncan et il a amassé de l’argent pour ses études universitaires. Il a étudié à UBC. À l’époque, il ne pouvait pas vivre sur le campus, alors il devait voyager de Queensborough à Vancouver à tous les jours. Pendant la guerre, plusieurs d’entre eux se sont enrôlés dans l’armée de l’air, mais ils ne pouvaient pas faire partie d’un équipage ou atteindre le rang d’officier : ces postes étaient réservés aux personnes qui n’étaient pas d’origine asiatique. Certains membres de la communauté indienne ont fait partie des forces armées.
Il s’est marié en 1953. Il souhaitait devenir médecin mais il n’a pas pu pour des raisons financières et de réglementation. Il a terminé ses études à UBC en 1946. Il voulait aider la communauté indienne : il a commencé à organiser les athlètes indiens et à les encourager à poursuivre des études universitaires. Il a aidé la communauté à régler ses problèmes d’immigration et à écrire des lettres et, il fut leur traducteur. L’un de ses frères a fait partie de l’armée canadienne. Ses deux autres frères et sa sœur ont étudié à UBC.
En 1947, il a obtenu un emploi de délégué commercial à Toronto. Il travaillait pour le gouvernement indien et sa tâche consistait à promouvoir l’importation de produits indiens. En 1951, son poste fut aboli et il a obtenu un emploi au Haut-commissariat indien. Il fut secrétaire commissaire pour le gouvernement des Indes et il a quitté cet emploi en 1959. Les Indiens ont obtenu le droit en vote en 1948 et en tant que Canadien, il a décidé de travailler pour le gouvernement canadien. Il a travaillé pour le ministère de l’immigration et de la citoyenneté pendant quatre ans. Il était en charge des programmes des droits de la personne pour les minorités comme les Allemands, les Japonais, les Chinois et certains Européens. En 1968, il fut associé à l’Année internationale des droits de la personne à Ottawa. Il a travaillé pour le ministère de l’immigration et de la main-d’œuvre jusqu’à sa retraite, en 1981.
Pendant la dépression économique, la communauté indienne a tenté d’obtenir du travail en versant des pots-de-vin ou en offrant ses services à meilleur prix. Mais les scieries ont fermé leurs portes et plusieurs ont dû vivre dans les Gurdwaras. Personne n’a accepté l’aide sociale. À la fin des années 1930, la communauté était divisée et un deuxième Gurdwara a ouvert ses portes. Il y avait un temple sur la 11e Avenue à Vancouver, et un autre sur la 2e Avenue.
Au début des années 1930, plusieurs personnes ont fait venir leur famille au Canada en prétendant que ces gens étaient leurs enfants. Ceci a causé beaucoup de problèmes. Des documents furent falsifiés et les gens devaient se cacher des autorités de l’immigration. Certains furent déportés. Ceci a créé de la tension dans la communauté. En 1942-1943, des initiatives furent mises en place pour régulariser la situation des immigrants illégaux. Ces derniers furent régularisés en 1946.
La venue de plusieurs familles au Canada a occasionné de plus en plus de problèmes. Les parents ne voulaient pas que leurs enfants se mêlent aux autres groupes ethniques. Ils avaient de la difficulté à intégrer la société canadienne. Les mariages interraciaux sont devenus monnaie courante. Hall a marié une femme blanche en 1956 et ses frères et sœurs ont également épousé des personnes qui n’étaient pas indiennes. Mais ses parents n’étaient pas très emballés de cette situation.
ਰਣਜੀਤ ਹਾਲ, ਇਮੀਗ੍ਰੇਸ਼ਨ ਅਤੇ ਮਨੁਖ-ਸ਼ਕਤੀ(ਮੈਨਪਾਵਰ) ਵਿਭਾਗ ਵਿਚੋਂ 1981 ਵਿਚ ਸੇਵਾਮੁਕਤ ਹੋਏ ਸਨ। ਉਹਨਾਂ ਦੇ ਪਿਤਾ ਗੋਕੁਲ ਸਿੰਘ ਪੰਜਾਬ ਵਿਚ ਲੁਧਿਆਣੇ ਵਿਚੋਂ 1906 ਵਿਚ ਕੈਨੇਡਾ ਆਏ ਸਨ। ਰਣਜੀਤ ਹਾਲ ਛੇ ਸਾਲ ਦੀ ਉਮਰ ਵਿਚ ਆਪਣੇ ਮਾਤਾ ਪਿਤਾ ਨਾਲ 1924 ਵਿਚ ਕੈਨੇਡਾ ਆਏ ਸਨ। ਇਸ ਤੋਂ ਪਹਿਲਾਂ ਉਹਨਾਂ ਨੇ ਆਪਣੇ ਪਿਤਾ ਨੂੰ ਨਹੀਂ ਵੇਖਿਆ ਸੀ। ਪਿੰਡ ਵਿਚ ਉਨਾਂ ਦੀ ਆਪਣੀ ਜ਼ਮੀਨ ਸੀ। ਉਹਨਾਂ ਦੇ ਪਿਤਾ ਨੇ 4-5 ਸਾਲ ਹਾਂਗ ਕਾਂਗ ਵਿਚ ਪੁਲਿਸ ਵਿਚ ਨੌਕਰੀ ਕੀਤੀ ਸੀ ਅਤੇ ਇ ਕਰਕੇ ਕੈਨਟੋਨੀਸ ਭਾਸ਼ਾ ਜਾਣਦੇ ਸਨ। ਭਾਰਤ ਅਤੇ ਉਤੱਰੀ ਅਮਰੀਕਾ ਤੋਂ ਆਉਣ ਸਮੇਂ ਲੋਕ ਰਾਹ ਵਿਚ ਹਾਂਗ ਕਾਂਗ ਵਿਚ ਗੁਰਦੁਆਰੇ ਵਿਚ ਠਹਿਰਿਆ ਕਰਦੇ ਸਨ। ਰਣਜੀਤ ਹਾਲ ਦਾ ਪਰਿਵਾਰ ਰੇਲਗੱਡੀ ਰਾਹੀਂ ਪਹਿਲਾਂ ਕਲਕੱਤੇ ਗਿਆ, ਇਸਤੋਂ ਬਾਦ ਜਾਪਾਨੀ ਸਮੁੰਦਰੀ ਜਹਾਜ਼ ਰਾਹੀਂ ਹਾਂਗ ਕਾਂਗ ਪਹੁੰਚੇ, ਜਿਥੇ ਉਹ ਤਿੰਨ ਹਫਤੇ ਗੁਰਦੁਆਰੇ ਵਿਚ ਠਹਿਰੇ ਸਨ। ਸਮੁੰਦਰੀ ਜਹਾਜ਼ ਵਿਚ ਹੋਰ 5-6 ਭਾਰਤੀ ਲੋਕ ਸਨ; ਜਿਨਾਂ ਵਿਚੋਂ ਉਹਨਾਂ ਦੀ ਮਾਂ ਸਿਰਫ ਇਕੱਲੀ ਔਰਤ ਸੀ। ਸਮੁੰਦਰੀ ਜਹਾਜ਼ ਵਿਚ ਲੋਕ ਆਪਣੀ ਰੋਟੀ ਆਪ ਹੀ ਬਣਾ ਲੈਂਦੇ ਸਨ। ਵੈਨਕੂਵਰ ਬੰਦਰਗਾਹ ਉਤੇ ਪਹੁੰਚਣ ਉਤੇ ਉਹਨਾਂ ਨੂੰ ਕੋਈ ਮੁਸ਼ਕਿਲ ਪੇਸ਼ ਨਹੀਂ ਆਈ ਸੀ। ਪਹਿਲੀ ਵਾਰ ਉਹਨਾਂ ਨੇ ਬਰਫ਼ ਪੈਂਦੀ ਸੀ।
1924 ਵਿਚ ਆਏ 2-3 ਪਰਿਵਾਰਾਂ ਵਿਚੋਂ ਉਹਨਾਂ ਦਾ ਪਰਿਵਾਰ ਵੀ ਸੀ। ਕੈਨੇਡਾ ਵਿਚ ਆਉਣ ਵਾਲਾ ਪਹਿਲਾ ਪਰਿਵਾਰ ਹੁੰਦਲ ਪਰਿਵਾਰ ਸੀ। ਇਸ ਤੋਂ ਪਹਿਲਾਂ ਕੈਨੇਡਾ ਵਿਚ ਪਰਿਵਾਰ ਲਿਆਉਣ ਦੀ ਆਗਿਆ ਨਹੀਂ ਹੁੰਦੀ ਸੀ ਅਤੇ ਪਰਿਵਾਰ ਵਾਪਿਸ ਹਾਂਗ ਕਾਂਗ ਮੋੜ ਦਿਤੇ ਜਾਂਦੇ ਸਨ। ਭਾਗ ਸਿੰਘ ( ਮੁਢ ਵਿਚ ਵੈਨਕੂਵਰ ਸਿੱਖ ਭਾਈਚਾਰੇ ਦਾ ਨੇਤਾ ਜਿਸ ਨੂੰ ਪਲਿਸ ਦੇ ਮੁਖਬਰ ਨੇ ਗੋਲੀਆਂ ਮਾਰ ਕੇ ਮਾਰ ਦਿਤਾ ਸੀ ) ਅਤੇ ਭਗਵਾਨ ਸਿੰਘ ( ਅਮਰੀਕੀ ਫੌਜੀ ਜਿਸਨੇ ਭਾਰਤੀ ਪ੍ਰਵਾਸੀਆਂ ਨੂੰ ਅਮਰੀਕੀ ਨਾਗਰਿਕ ਬਣਨ ਲਈ ਅਦਾਲਤ ਵਿਚ ਵੰਗਾਰ ਪਾਈ ਸੀ ) ਨੇ ਆਪਣੇ ਪਰਿਵਾਰ ਲਿਆਣ ਲਈ 1911-12 ਵਿਚ ਇਕ ਕੇਸ ਲੜਿਆ ਸੀ। 1920 ਦੇ ਦਹਾਕੇ ਵਿਚ ਪਰਿਵਾਰ ਇਥੇ ਆਉਣ ਦੇ ਕਾਬਿਲ ਹੋ ਸਕੇ ਸਨ। ਠੇਕੇਦਾਰੀ ਕਿਰਤ ਸਿਸਟਮ ਹੋਣ ਕਰਕੇ ਭਾਰਤੀ ਲੋਕਾਂ ਦੀ ਗਿਣਤੀ ਵਧ ਰਹੀ ਸੀ। ਠੇਕੇਦਾਰ ਕੰਮ ਲਈ ਕਿਰਤੀਆਂ ਦਾ ਪ੍ਰਬੰਧ ਕਰਦਾ ਸੀ ਅਤੇ ਬਦਲੇ ਵਿਚ ਉਸਨੂੰ ਕਮਿਸ਼ਨ ਮਿਲਦੀ ਸੀ।
ਰਣਜੀਤ ਹਾਲ ਦਾ ਪਰਿਵਾਰ ਫ੍ਰੇਜ਼ਰ ਵਿਖੇ ਚਲਾ ਗਿਆ। ਮਿੱਲ ਵਿਚ ਕੁੱਕ ਹਾਉਸ ਅਤੇ ਸੌਣ ਲਈ ਕਮਰਿਆਂ ਦਾ ਪ੍ਰਬੰਧ ਹੁੰਦਾ ਸੀ। ਰਣਜੀਤ ਹਾਲ ਗੁਰਮੁਖੀ ਪੜ੍ਹਨੀ ਜਾਂਣਦੇ ਸਨ ਇਸ ਕਰਕੇ ਹਰ ਐਤਵਾਰ ਨੂੰ ਮਿਲ ਦੇ ਮਜ਼ਦੂਰਾਂ ਨੂੰ ਉਹ ਅਖ਼ਬਾਰ ਪੜ੍ਹ ਕੇ ਸੁਣਾਇਆ ਕਰਦੇ ਸਨ। ਫ੍ਰੇਜ਼ਰ ਮਿੱਲ ਵਿਚ ਆਉਣ ਵਾਲਾ ਉਹਨਾਂ ਦਾ ਪਹਿਲਾ ਪਰਿਵਾਰ ਸੀ ਅਤੇ ਉਹ ਇਕੋ ਇਕ ਉਥੇ ਬੱਚੇ ਸਨ। ਇਸ ਤੋਂ ਬਾਦ ਉਨਾਂ ਨੇ ਕੁਈਂਸਬੋਰੋਹ ( ਨਿਉ ਵੈਸਟਮਿਨਸਟਰ ) ਵਿਚ ਜ਼ਮੀਨ ਖਰੀਦ ਲਈ ਅਤੇ ਘਰ ਬਣਾ ਲਿਆ ਜਿਥੇ ਉਹ 4-5 ਸਾਲ ਤਕ ਰਹੇ। ਇਸ ਤੋਂ ਬਾਦ ਉਹਨਾਂ ਨੇ 10-12 ਗਾਂਵਾਂ ਦਾ ਇਕ ਫਾਰਮ ਖਰੀਦ ਲਿਆ ਅਤੇ ਫ੍ਰੇਜ਼ਰ ਵੈਲੀ ਦੁੱਧ ਉਤਪਾਦਕਾਂ ਨੂੰ ਉਨਾਂ ਨੇ ਦੁੱਧ ਵੇਚਣਾ ਸ਼ੁਰੂ ਕਰ ਦਿਤਾ। ਇਹ ਕੰਮ ਦੇਸ਼ ਦੀ ਆਰਥਿਕ ਮੰਦੀ ਸਮੇਂ ਸ਼ੁਰੂ ਕੀਤਾ ਸੀ ਇਸ ਕਰਕੇ ਦੁੱਧ ਦੇ ਕੰਮ ਵਿਚ ਆਮਦਨ ਚੰਗੀ ਨਹੀਂ ਸੀ। ਸਾਰਾ ਪਰਿਵਾਰ ਫਾਰਮ ਵਿਚ ਕੰਮ ਕਰਦਾ ਸੀ ਪਰ ਉਹਨਾਂ ਦੇ ਪਿਤਾ ਸਾਰਾ ਜੀਵਨ ਮਿੱਲਾਂ ਵਿਚ ਹੀ ਕੰਮ ਕਰਦੇ ਰਹੇ। ਆਪਣੇ ਗੁਆਂਢੀਆਂ ਨਾਲ ਕੋਈ ਖਾਸ ਸਮਾਜਕ ਸੰਪਰਕ ਨਹੀਂ ਹੁੰਦਾ ਸੀ ਕਿਉਂਕਿ ਨਾਂ ਤਾ ਉਨਾਂ ਦੀ ਮਾਂ ਅਤੇ ਨਾਂ ਹੀ ਯੋਰਪੀਅਨ ਪ੍ਰਵਾਸੀਆਂ ਨੂੰ ਅੰਗ੍ਰੇਜ਼ੀ ਬੋਲਣੀ ਆਉਂਦੀ ਸੀ।
ਅੱਠ ਸਾਲ ਦੀ ਉਮਰ ਵਿਚ ਪੱਗ ਪਾ ਕੇ ਉਨਾਂ ਨੇ ਕੁਈਂਸਬੋਰੋਹ ਵਿਚ ਪਬਲਿਕ ਸਕੂਲ ਵਿਚ ਪੜ੍ਹਨਾਂ ਸ਼ੁਰੂ ਕੀਤਾ। ਸਕੂਲ ਵਿਚ ਉਹੀ ਸਿਰਫ ਇਕੋ ਇਕ ਭਾਰਤੀ ਲੜਕੇ ਸਨ ਅਤੇ ਅੰਗ੍ਰੇਜ਼ੀ ਨਹੀਂ ਜਾਣਦੇ ਸਨ। ਹਾਈ ਸਕੂਲ ਵਿਚ ਮੱਤ-ਭੇਦ ਹੁੰਦਾ ਸੀ; ਬਾਕੀ ਦੇ ਬੱਚੇ ਉਨਾਂ ਨਾਲ ਰਾਬਤਾ ਨਹੀਂ ਰਖਦੇ ਸਨ। ਉਨਾਂ ਨੇ ਅੰਗ੍ਰੇਜ਼ੀ ਬੋਲਣੀ ਬਹੁਤ ਛੇਤੀ ਸਿਖ ਲਈ ਅਤੇ 1958 ਵਿਚ ਹਾਈ ਸਕੂਲ ਦੀ ਪੜ੍ਹਾਈ ਪੂਰੀ ਕਰ ਲਈ। ਆਰਾ ਮਿੱਲ ਵਿਚ ਕੰਮ ਕਰਨ ਲਈ ਉਹ ਡੰਕਨ ਚਲੇ ਗਏ ਅਤੇ ਯੂਨੀਵਰਸਿਟੀ ਵਿਚ ਪੜ੍ਹਾਈ ਕਰਨ ਲਈ ਪੈਸਾ ਕਮਾਉਣਾ ਸ਼ੁਰੂ ਕੀਤਾ। ਇਸ ਤੋਂ ਬਾਦ ਉਨਾਂ ਨੇ ਯੂ ਬੀ ਸੀ ਵਿਚ ਪੜ੍ਹਾਈ ਕੀਤੀ। ਉਸ ਸਮੇਂ ਉਹ ਯੂਨੀਵਰਸਿਟੀ ਦੇ ਕੈਂਪਸ ਵਿਚ ਨਹੀਂ ਰਹਿ ਸਕਦੇ ਸਨ ਇਸ ਕਰਕੇ ਉਹ ਕੁਈਂਸਬੋਰੋਹ ਤੋਂ ਹੀ ਰੁਜ਼ਾਨਾ ਆਇਆ ਜਾਇਆ ਕਰਦੇ ਸਨ। ਜੰਗ ਦੇ ਦੌਰਾਨ ਉਹ ਹਵਾਈ ਫੌਜ ਵਿਚ ਭਰਤੀ ਹੋਣ ਲਈ ਗਏ ਪਰ ਹਵਾਈ ਅਮਲੇ ਅਤੇ ਅਫਸਰ ਰੈਂਕ ਲਈ ਉਨਾ ਨੂੰ ਨਾਂਹ ਕਰ ਦਿਤੀ ਗਈ ਜੋ ਗੈਰ-ਏਸ਼ੀਆਈ ਲੋਕਾਂ ਲਈ ਹੀ ਸਨ। ਭਾਰਤੀ ਭਾਈਚਾਰੇ ਦੇ ਕੁਝ ਲੋਕ ਹਥਿਆਰਬੰਦ ਫੋਜਾਂ ਵਿਚ ਭਰਤੀ ਹੋਏ ਸਨ।
ਰਣਜੀਤ ਹਾਲ ਨੇ 1953 ਵਿਚ ਵਿਆਹ ਕੀਤਾ ਸੀ। ਉਹ ਮੈਡੀਸਨ ਵਿਚ ਅਧਿਐਨ ਕਰਨਾ ਚਾਹੁੰਦੇ ਸਨ ਪਰ ਪੈਸੇ ਦੀ ਥੁੜ ਅਤੇ ਨੇਮਾਂ ਕਰਕੇ ਉਹ ਇੰਜ ਨਹੀਂ ਕਰ ਸਕੇ। 1946 ਵਿਚ ਉਹਨਾਂ ਨੇ ਯੂ ਬੀ ਸੀ ਤੋਂ ਗ੍ਰੇਜੂਏਸ਼ਨ ਪਾਸ ਕੀਤੀ। ਉਹਨਾਂ ਨੇ ਭਾਰਤੀ ਭਾਈਚਾਰੇ ਦੀ ਮਦਦ ਕਰਨੀ ਚਾਹੀ ਅਤੇ ਈਸਟ ਇੰਡੀਅਨ ਐਥਲੀਟਸ ਨੂੰ ਜਥੇਬੰਦ ਕਰਨਾ ਸ਼ੁਰੂ ਕੀਤਾ ਅਤੇ ਉਨਾਂ ਨੂੰ ਯੂਨੀਵਰਸਿਟੀ ਵਿਚ ਜਾਣ ਲਈ ਪ੍ਰੇਰਿਆ। ਉਨਾਂ ਨੇ ਇਮੀਗ੍ਰੇਸ਼ਨ ਮਾਮਲਿਆਂ, ਚਿੱਠੀ-ਪੱਤਰ ਲਿਖਣ ਅਤੇ ਦੁਭਾਸ਼ੀਏ ਵਜੋਂ ਭਾਰਤੀ ਭਾਈਚਾਰੇ ਦੀ ਮਦਦ ਕੀਤੀ। ਉਨਾਂ ਦਾ ਇਕ ਭਰਾ ਕੈਨੇਡੀਅਨ ਫੌਜ ਵਿਚ ਭਰਤੀ ਅਤੇ ਬਾਕੀ ਦੇ ਦੋ ਭਰਾਵਾਂ ਅਤੇ ਭੈਣ ਨੇ ਯੂ ਬੀ ਸੀ ਵਿਚ ਪੜ੍ਹਾਈ ਕੀਤੀ।
1947 ਵਿਚ ਉਨਾਂ ਨੇ ਟੋਰੰਟੋ ਵਿਚ ਵਪਾਰਕ ਕਮਿਸ਼ਨਰ ਵਜੋਂ ਨੌਕਰੀ ਕੀਤੀ, ਜਿਸ ਤਹਿਤ ਉਨਾਂ ਨੇ ਭਾਰਤੀ ਮਾਲ ਦੀ ਦਰਾਮਦ ਦੇ ਵਾਧੇ ਲਈ ਭਾਰਤ ਸਰਕਾਰ ਦੀ ਤਰਫੋਂ ਕੰਮ ਕੀਤਾ। 1951 ਵਿਚ ਇਹ ਦਫ਼ਤਰ ਬੰਦ ਕਰ ਦਿਤਾ ਗਿਆ ਅਤੇ ਉਨਾਂ ਨੂੰ ਭਾਰਤੀ ਹਾਈ ਕਮਿਸ਼ਨ ਵਿਚ ਨੌਕਰੀ ਦੇ ਦਿਤੀ ਗਈ। ਉਹਨਾਂ ਨੇ ਭਾਰਤ ਸਰਕਾਰ ਦੇ ਇਕ ਮੁਲਾਜ਼ਮ ਵਜੋਂ ਕਮਿਸ਼ਨਰ ਸਕੱਤਰ ਵਜੋਂ ਕੰਮ ਕੀਤਾ ਅਤੇ 1959 ਵਿਚ ਨੌਕਰੀ ਛਡ ਦਿਤੀ। ਕੈਨੇਡਾ ਵਿਚ ਭਾਰਤੀ ਲੋਕਾਂ ਨੂੰ 1948 ਵਿਚ ਵੋਟ ਪਾਉਣ ਦੇ ਹੱਕ ਮਿਲੇ ਸਨ ਅਤੇ ਇਸ ਕਰਕੇ ਕੈਨੇਡੀਅਨ ਵਜੋਂ ਉਨਾਂ ਨੇ ਕੈਨੇਡੀਅਨ ਸਰਕਾਰ ਲਈ ਕੰਮ ਕਰਨ ਦਾ ਫੈਸਲਾ ਕੀਤਾ। ਉਹਨਾਂ ਨੇ ਚਾਰ ਸਾਲਾਂ ਲਈ ਇਮੀਗ੍ਰੇਸ਼ਨ ਅਤੇ ਸਿਟੀਜ਼ਨਸ਼ਿਪ ਵਿਭਾਗ ਵਿਚ ਕੰਮ ਕੀਤਾ। ਉਹਨਾਂ ਨੇ ਘਟ ਗਿਣਤੀ ਫਿਰਕੇ ਦੇ ਲੋਕਾਂ ਜਿਵੇਂ ਜਰਮਨੀ, ਜਾਪਾਨੀ, ਚੀਨੀ ਅਤੇ ਕੁਝ ਯੋਰਪੀਅਨ ਲੋਕਾਂ ਦੇ ਮਨੁੱਖੀ ਹੱਕਾਂ ਦੇ ਪ੍ਰੋਗ੍ਰਾਮ ਵਿਭਾਗ ਵਿਚ ਕੰਮ ਕੀਤਾ। 1968 ਵਿਚ ਔਟਵਾ ਵਿਚ ਮਨੁੱਖੀ ਹੱਕਾਂ ਦੇ ਅੰਤਰਰਾਸ਼ਟਰੀ ਸਾਲ ਪ੍ਰੋਗ੍ਰਾਮ ਨਾਲ ਜੁੜੇ। 1981 ਵਿਚ ਆਪਣੀ ਸੇਵਾਮੁਕਤੀ ਤਕ ਉਨਾਂ ਨੇ ਇਮੀਗ੍ਰੇਸ਼ਨ ਅਤੇ ਮਨੁਖ-ਸ਼ਕਤੀ (ਮੈਨਪਾਵਰ) ਵਿਭਾਗ ਵਿਚ ਕੰਮ ਕੀਤਾ।
ਵਿਸ਼ਵ ਵਿਚ ਆਰਥਿਕ ਮੰਦੀ ਦੇ ਦੌਰਾਨ ਕੈਨੇਡਾ ਵਿਚ ਭਾਰਤੀ ਭਾਈਚਾਰੇ ਨੇ ਭਾਂਵੇ ਰਿਸ਼ਵਤ ਦੇ ਕੇ ਅਤੇ ਜਾਂ ਘੱਟ ਪੈਸਿਆਂ ਉਤੇ ਹੀ ਕੰਮ ਕਰਨ ਲਈ ਅਣਥੱਕ ਕੋਸ਼ਿਸ਼ ਕੀਤੀ ਪਰ ਮਿੱਲਾਂ ਬੰਦ ਹੋ ਗਈਆਂ ਅਤੇ ਬਹੁਤ ਸਾਰੇ ਲੋਕਾਂ ਨੂੰ ਗੁਰਦੁਆਰੇ ਵਿਚ ਰਹਿਣਾ ਪਿਆ। ਕਿਸੀ ਨੇ ਵੀ ਸਰਕਾਰੀ ਮਦਦ ( ਵੈਲਫੇਅਰ ) ਨਹੀਂ ਲਈ ਜਿਸ ਨੂੰ ਸਮਾਜ ਵਿਚ ਬਹੁਤ ਮਾੜਾ ਸਮਝਿਆ ਜਾਂਦਾ ਸੀ। ਕੁਝ ਲੋਕਾਂ ਨੇ ਆਪਣੇ ਵਾਲ ਅਤੇ ਦਾੜੀਆਂ ਕੱਟੇ ਹੋਏ ਸਨ ਜਿਸ ਕਰਕੇ ਗੁਰਦੁਆਰੇ ਵਿਚ ਮਤਭੇਦ ਸ਼ੁਰੂ ਹੋ ਗਏ। 1930 ਦੇ ਦਹਾਕੇ ਵਿਚ ਗੁਰਦੁਆਰੇ ਵਿਚ ਅੰਦਰੂਨੀ ਝਗੜਾ ਹੋ ਗਿਆ ਜਿਸ ਕਰਕੇ 11ਵੇਂ ਐਵਨਿਊ ਵਿਚ ਇਕ ਦੂਜਾ ਗੁਰਦੁਆਰਾ ਬਣਾ ਲਿਆ ਗਿਆ। ਮੁੱਖ ਗੁਰਦੁਆਰਾ ਵੈਨਕੂਵਰ ਵਿਚ ਦੂਜੇ ਐਵਨਿਊ ਉਤੇ ਹੁੰਦਾ ਸੀ।
1930 ਦੇ ਦਹਾਕਿਆਂ ਵਿਚ ਕਈ ਲੋਕਾਂ ਨੇ ਆਪਣੇ ਰਿਸ਼ਤੇਦਾਰਾਂ ਦੇ ਬੱਚੇ ਆਪਣੇ ਬੱਚਿਆਂ ਵਜੋਂ ਕਹਿ ਕੇ ਕੈਨੇਡਾ ਲਿਆਂਦਾ ਸੀ। ਇਸ ਨਾਲ ਇਮੀਗ੍ਰੇਸ਼ਨ ਮਸਲੇ ਉਠ ਗਏ ਕਿਉਂਕਿ ਦਸਤਾਵੇਜ਼ ਜਾਲੀ ਸਨ ਅਤੇ ਲੋਕ ਇਮੀਗ੍ਰੇਸ਼ਨ ਅਧਿਕਾਰੀਆਂ ਤੋਂ ਲੁਕਦੇ ਫਿਰਦੇ ਸਨ। ਕੁਝ ਲੋਕਾਂ ਨੂੰ ਤਾਂ ਭਾਰਤ ਵਾਪਿਸ ਮੋੜ ਦਿਤਾ ਗਿਆ ਸੀ। ਇਸ ਕਰਕੇ ਵੀ ਭਾਈਚਾਰੇ ਵਿਚ ਤਨਾਅ ਵਧ ਗਿਆ ਸੀ। 1942-43 ਵਿਚ ਗੈਰ ਕਾਨੂੰਨੀ ਤੌਰ ਉਤੇ ਆਏ ਲੋਕਾਂ ਨੂੰ ਨੇਮਬਧ ਕਰਨ ਲਈ ਕਦਮ ਚੁਕੇ ਗਏ। 1946 ਵਿਚ ਅਜਿਹੇ ਲੋਕ ਨੇਮਬਧ ਹੋਏ ਸਨ।
ਕੈਨੇਡਾ ਵਿਚ ਬਹੁਤ ਸਾਰੇ ਲੋਕਾਂ ਦੇ ਆਣ ਨਾਲ ਅਤੇ ਬੱਚਿਆਂ ਦੇ ਇਥੇ ਵਿਗਸਨ ਨਾਲ ਹੋਰ ਕਈ ਮਾਮਲੇ ਸਾਹਮਣੇ ਆਏ। ਮਾਂ-ਪਿਉ ਨਹੀਂ ਚਾਹੁੰਦੇ ਸਨ ਕਿ ੳਨਾਂ ਦੇ ਬੱਚੇ ਹੋਰਨਾਂ ਫਿਰਕਿਆਂ ਦੇ ਲੋਕਾਂ ਨਾਲ ਉਠਣ ਬੈਠਣ। ਕੈਨੇਡੀਅਨ ਸੋਸਾਈਟੀ ਨਾਲ ਇਕਸੁਰ ਹੋਣ ਸੰਬੰਧੀ ਮੁਸ਼ਕਿਲਾਂ ਮਹਿਸੂਸ ਕਰਦੇ ਸਨ। ਅੰਤਰਜਾਤੀ ਵਿਆਹ ਆਮ ਹੋਣ ਲਗੇ। ਰਣਜੀਤ ਹਾਲ ਨੇ 1956 ਵਿਚ ਇਕ ਗੌਰੀ ਲੜਕੀ ਨਾਲ ਵਿਆਹ ਕੀਤਾ ਅਤੇ ਉਨਾਂ ਦੇ ਭੈਣ-ਭਰਾਂਵਾਂ ਨੇ ਵੀ ਗੈਰ-ਭਾਰਤੀਆਂ ਨਾਲ ਵਿਆਹ ਕੀਤੇ ਸਨ ਪਰ ਉਹਨਾਂ ਦੇ ਮਾਂ-ਪਿਉ ਪੂਰੀ ਤਰਾਂ ਖੁਸ਼ ਸਨ।
Show less - Date
- 1984-08-13
- Title
- Darshan Singh Sangha
- Description
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Darshan Singh Sangha came to Canada in 1937 at the age of 19. He was born in 1918. The family was poor. It was difficult even to pay school fees but he finished 10th grade. Many poor people from his village came to Canada in 1906 and became well off. His uncle was eager to get him to Canada so he got him a letter of admission from the university.
Show moreDarshan Singh Sangha came to Canada in 1937 at the age of 19. He was born in 1918. The family was poor. It was difficult even to pay school fees but he finished 10th grade. Many poor people from his village came to Canada in 1906 and became well off. His uncle was eager to get him to Canada so he got him a letter of admission from the university. On that basis he got his passport. His father sold his half of the land to raise 800 rupees for his fare to Canada.
From Calcutta he took a cargo ship to Hong Kong in which other poor passengers were also traveling. Many people from Punjab were heading to Shanghai and Rangoon, but nobody else was going to Canada. The voyage was via Singapore, Rangoon, Saigon and Hong Kong. In Hong Kong he went to the Gurdwara [temple] and stayed for one month until the next ship sailed. There were Indian people serving in the police and army in Hong Kong.
Then he took local ship for Shanghai. On the way there was a storm and it took 6 days to get there. From Shanghai he took a ship called the Empress of Japan to Vancouver. In Shanghai many Indian people heading to Canada joined the ship. Many people fell sick on board the ship. Four ships operated on that route. It was a fancy ship but they were traveling 3rd class. There was a dining room on the ship but the company allowed them to prepare their own food. When he left home his mother advised him not to cut his hair but the passengers on the ship advised him to get his hair cut. The barber on the ship cut his hair. He brought bedding, wood, raw food and other material in his luggage. Being afraid of poverty in India he never considered returning to India.
The Indian community had the Kapoor and Mayo saw mills in Vancouver at that time. The Indian community lived on 2nd and 3rd Avenue in Vancouver. From Vancouver he went to Victoria. People lived in bunk houses and in cookhouses, where they made food cooperatively by each person contributing some money. There were very few Indian families in Canada at that time. The Depression was over and the country was coming out of the bad economic conditions. He got work at the Kapoor mill stamping on boards for 25¢ per hour. Then he went to the Mayo mill for 40¢ cents an hour. He worked for 5 months and accumulated $500 to pay his tuition fees. In the mills there was no discrimination but they had no social life. Families lived separately so single people did not have contact with them.
In 1937 he was admitted to the University of British Columbia. He had to face the problem of not knowing English. Even with an Indian student, Mattu, who graduated in Canada, he could not make friends with him.
He was aware of political matters from the village. His village was very active in politics. Baba Bhag Singh published Hindustan Times but later it was closed. The Akali group, Congress, Socialists, Communists, were all working in collaboration. There was no union at the Mayo saw mill at that time. In 1939-40 he came in contact with communist people. At that time there were few groups in Canada called Kirti Kisan group, Ghadar party. The Communist party was also formed but was more active in cities and among the students. In 1914 the Ghadar movement was active and publication of Ghadar Di Gunj from Canada also reached India. Akali movement [a group trying to get control of the Gurdwara] for liberation of Gurdawa was functioning. In Spain there was civil war. He was the only Indian person to attend a big gathering of 5,000 people held in a big auditorium in Vancouver. The next day he joined the Young Communist League and became active member of the party. Before that many times they tried to form a union but they were always broken and many leaders were killed. He was inspired by the freedom movement of India. Sympathizers of the Communist party held meetings at the university. At the 2nd Avenue Gurdwara the elders who were uneducated were eager to hear world news. They discussed the freedom of India and other community issues in the Gurdwara and in the mills. These activities were reported to the immigration office by certain elements.
The immigration authorities came in search of him. In these circumstances he left Vancouver and went to Winfield near Edmonton. There in a mill Ram Chander, Hazara Singh Garcha helped him get a job for 10¢ an hour. He worked there for 4 months. In northern BC the wages were better so all three of them left that mill and joined Band mill. They lived in a bunk house. He had no communication with the Communist party for a long period. He had no contact with family for years as he could not write letters under his own name. In the meantime he saw in the newspaper that Dr. Pandia’s had gone to Ottawa to solve the issue of illegal immigrants. The government handed down a decision that all must apply and be treated as landed immigrant. So he came to Vancouver with $350. He and some others collected $4,000 by going from house to house, which they gave to Pandia who lived lavishly in hotels in Ottawa while working on the case. The result of Pandia’s initiatives was that about 350 people’s immigration cases were solved. Then he went to work at Kapoor’s Barnette mill.
He got a letter to report for military training for the War. He attended an Army training camp. After 4 months training he was sent back and he went back to work at the mill. In the meantime the Gurdwara decided that since they didn’t have equal rights in Canada they should not have to serve in the military. After that the government decided not to recruit them for training in the army.
In the mill he used to give lectures on the rights of the workers and about the activities of the Communist Party. Kuldip Singh Bains and Ratan Singh became member of the Communist party. He also made up his mind to fight for India and in 1940 he went to India. After staying 2 weeks in Japan he got information that activists from the Communist party of San Francisco has been caught in Shanghai. He went back to Vancouver. On reaching Vancouver he could not get a job so he went to Victoria and worked in a mill there. He lived in a house provided by the company which was shared by 4 people, where they had telephone and radio.
With the Depression over, people easily got jobs. Wages were about 45¢ an hour. The IWA [International Woodworkers of America] had less impact on the workers except in the small mills. The Communists had an impact on the IWA. He was active in union activities as he read Marxism, socialism and communism. In 1942 he started conducting open meetings in plants to promote union activities. In 1939 a movement against Communism prevailed. Communists were isolated from people. After the attack on Soviet Union, the Communist Party came into the mainstream. Communism was more accepted so the work of trade unions became easier. Nobody had sympathy for the Japanese in 1941 when they were uprooted from Canada. No Japanese people were involved in communism or the IWA so no one raised a voice for them.
People did not organize for the union in the Gurdwara. Mill owners also had influence on Gurdwaras. Mill owners were not in favour of unionism. The union was already established in mining and shipping union but in the lumber industry many times a union formed but was broken with threats and physical abuses. Once he was offered a good office job in the mill on the condition that he would leave the union, but he refused the job. He got help from white party members. He became a leader of the workers.
In 1940 due to the war there was a labour shortage. In 1942-43 by personally contacting people he organized workers for the union. His aim was to bring Hindustani workers under the union. He joined with white union organizers also. In Indian mills it was difficult to unionize because workers were afraid of losing their jobs, and most of the workers were relatives of the owners in the Indian-run mills, or at least wanted to have cordial relations with them.
In 1946 the IWA was organized successfully. The union put forward their demands to increase wages by 25%, to have a 40-hour work week, to have union security [so that a worker couldn’t get fired for joining the union], dues check off done in the office, overtime at 1½ times regular wages, and vacation every year. For these demands there was a big strike in BC which lasted for 30 days. Union membership increased during the strike. In the end they won their demand for a 40-hour work week, wages were increased by 12½%, overtime was set at 1½ times regular wages, 2 weeks annual holiday and check off for union dues. They did not win union security. With this development union became very strong. The union’s leadership was also the party’s leadership. During the Cold War the revolutionaries lost ground and militarization increased.
In the companies where Indian people worked arrangements were made by the mills for their room and board. Most workers were single. Families mostly came in the 1930s. They used cookhouses to prepare their food. A cook was paid by the people in the cookhouse. Up to 40 people lived in a cookhouse. They formed kitchen management committees of the workers. They brought in newspapers from India. When a new person arrived from India, he was given free food until he got a job. For one week the food was free. Students used to work in the mills in the summer. Half their pay was taken to pay their tuition. The cook’s role was to keep people united.
In 1946 the independent movement in India was becoming stronger. Indian people living in Canada had sympathy with Gandhi, Nehru, Congress and Akali. The Ghadar Party movement was smashed by the Canadian government in1917. People had sympathy with Ghadar Party but by 1946 it didn’t exist any more.
In 1945 he wrote a book. Before that he wrote articles about India. He collected material from progressive magazines and collected his own library on Marxism and Asian immigration. People from India weren’t given skilled jobs, even if they were well-educated. They all worked in the lumber industry. They only got menial jobs. Dr. Sadhu Singh Dhami, Mattu who was a graduate of UBC, Mr. Garcha who had an M.Sc., all worked in saw mills. There was a lot of discrimination against Indian people. They were not allowed to purchase land, barbers wouldn’t cut their hair, there were restaurants they couldn’t go to. In 1947 the citizenship act implemented.
At first he was totally against going back to India. After he joined the Communist party and became aware of socialism, and could not assimilate and feel at home in Canada, he decided to go back to India. He wanted to improve the condition of India and bring revolution there. This idea came to him in 1942-43. In 1946 he discussed the matter with a party leader. In October 1947 he left Canada. In 1946 a blanket act was passed in which all people who had come at a certain time were given citizenship, so he got his Canadian passport. From New York it took 6-7 months to reach India by ship. He stayed for 15 days in Bombay with the members of the Communist party. From Bombay he went Delhi and then to Jalandhar. He went straight to the Communist Party Office. Then he went to his village.
Nobody intended to settle permanently in Canada. Even the Kapoor and Mayo mill owners did not bring their parents. In the period of the 1930s many families came to Canada. In 1945 Indians started having weddings in Canada.
Darshan Singh Sangha est arrivé au Canada en 1937, à l’âge de 19 ans. Il est né en 1918. Sa famille était pauvre. Ses parents avaient de la difficulté à payer ses frais de scolarité, mais il a réussi à se rendre jusqu’à la 10e année. Plusieurs personnes pauvres de son village sont venues au Canada en 1906 et leur situation économique s’est grandement améliorée. Son oncle était impatient de venir le rejoindre au Canada, alors il a obtenu une lettre d’admission à l’université pour lui, ce qui lui a permis d’obtenir un passeport. Son père a vendu des terres afin d’obtenir les 800 roupies nécessaires pour payer son voyage au Canada.
De Calcutta, il a pris un navire de charge jusqu’à Hong Kong qui transportait d’autres passagers. Plusieurs avaient quitté le Punjab pour se rendre à Shanghai et Rangoon, mais il était le seul en route vers le Canada. Il a voyagé via Singapore, Rangoon, Saigon et Hong Kong. À Hong Kong, il est allé au Gurdwara [temple] où il a habité pendant un mois, en attendant le départ de son navire. Plusieurs Indiens faisaient partie de la police et de l’armée à Hong Kong.
Il lui a fallu 6 jours pour se rendre à Shanghai sur un bateau local en raison d’une tempête. De Shanghai, il a voyagé sur le navire Empress of Japan jusqu’à Vancouver. À Shanghai, plusieurs Indiens sont montés à bord du navire pour se rendre au Canada. Plusieurs passagers furent malades pendant le voyage. Quatre navires différents effectuaient cette route. Il voyageait en 3e classe sur un bateau de luxe. Il y avait une salle à diner, mais [les passagers de 3e classe ne pouvaient pas y aller et] ils devaient préparer leurs repas. Lorsqu’il a quitté sa demeure, sa mère lui a demandé de ne pas couper ses cheveux, mais les passagers du bateau lui ont suggéré le contraire. Le barbier du navire a donc coupé ses cheveux. Dans ses bagages, il transportait de la literie, du bois, de la nourriture crue et d’autres produits. Il craignait la pauvreté aux Indes, alors il n’a jamais songé à y retourner.
À cette époque, la communauté indienne était propriétaire des scieries Kapoor et Mayo à Vancouver. La communauté indienne vivait sur la 2e Avenue et la 3e Avenue à Vancouver. De Vancouver, il est déménagé à Victoria. Les gens habitaient dans des dortoirs et des cuisines de chantier, où les repas étaient préparés en commun grâce aux contributions financières de chacun. Il y avait très peu de familles indiennes au Canada à cette époque. La dépression était terminée et le pays se remettait des conditions économiques difficiles. Il a trouvé du travail à la scierie Kapoor, où il estampillait les planches pour 0,25$ l’heure. Il a ensuite trouvé un emploi à la scierie Mayo à 0,40$ l’heure. Il a travaillé pendant 5 mois et accumulé 500$ pour payer ses frais de scolarité. Dans les scieries, il n’y avait pas de discrimination, mais les gens n’avaient pas de vie sociale. Les familles vivaient ailleurs, alors les célibataires étaient isolés de leur famille.
En 1937, il fut admis à l’Université de la Colombie-Britannique, mais il ne comprenait pas l’anglais. Il connaissait un jeune indien nommé Mattu qui avait étudié au Canada, mais il n’a pas réussi à se lier d’amitié avec ce dernier.
Il était conscient des problèmes politiques sévissant dans son village parce qu’il s’intéressait à la politique lorsqu’il habitait aux Indes. Baba Bhag Singh a publié le Hindustan Times, qui a ensuite fermé ses portes. Le Groupe Akali, le parti Congress, les Socialistes et les Communistes travaillaient tous ensemble. Il n’y avait pas de syndicat à la scierie Mayo à cette époque. En 1939-1940, il a rencontré des gens associés au Parti communiste. Il y avait quelques groupes du parti Ghadar au Canada nommés Kirti Kisan. Le Parti communiste fut établi, mais il était plus actif dans les villes et chez les étudiants. En 1914, le mouvement Ghadar était actif et publiait le Ghadar Di Gunj au Canada, que l’on envoyait aux Indes. Le mouvement Akali [un groupe qui tentait de contrôler le Gurdwara] en faveur de la libération du Gurdwara était aussi actif. En Espagne, il y avait une guerre civile. Il fut l’unique Indien à participer au rassemblement de 5000 personnes tenu dans un auditorium de Vancouver. Le lendemain, il est devenu membre de la Ligue des jeunes communistes et il est devenu un membre actif du parti. Les gens avaient souvent tenté de former un syndicat, mais ce dernier était toujours démantelé et plusieurs leaders furent tués. Il fut inspiré par le mouvement d’indépendance des Indes. Les sympathisants du parti communiste organisaient des assemblées à l’université. Au Gurdwara de la 2e Avenue, les anciens, qui étaient illettrés, étaient impatients de connaître les nouvelles internationales. Au Gurdwara et dans les scieries, ils discutaient de l’indépendance des Indes et d’autres questions touchant la communauté. Des informateurs rapportaient ces activités aux agents d’immigration.
Les autorités de l’immigration sont venues le chercher. Il a donc dû quitter Vancouver et il s’est rendu à Windfield, près d’Edmonton, dans une scierie où Ram Chander et Hazara Singh Garcha lui ont trouvé un emploi à 0,10$ l’heure. Il a travaillé pendant 4 mois. Les salaires étaient plus élevés dans le Nord de la Colombie-Britannique, alors il a quitté Windfield avec ses deux copains pour travailler à la scierie Band. Ils habitaient dans la cuisine de chantier. Il n’a eu aucun contact avec le Parti communiste pendant très longtemps. Il n’a pas contacté sa famille pendant de nombreuses années, car il ne pouvait pas signer les lettres avec son véritable nom. Pendant ce temps, il a vu dans les journaux que le Dr. Pandia s’était rendu à Ottawa pour régler la cause des immigrants illégaux. Le gouvernement a décidé que tous devaient présenter une demande officielle et être traités comme des résidents permanents. Il est donc revenu à Vancouver avec 350$ en poche. Avec ses confrères, il a amassé 4000$ en allant de maison en maison et il a envoyé l’argent à Pandia. Ce dernier habitait dans des hôtels de luxe à Ottawa tout en travaillant sur le dossier. Grâce aux initiatives de Pandia, environ 350 dossiers d’immigration furent résolus. Il est ensuite allé travailler à la scierie Kapoor Barnette.
Il a reçu une lettre l’intimant de se joindre à l’effort de guerre. Il a participé à un camp d’entraînement de l’armée. Après 4 mois d’entraînement, on l’a renvoyé et il est retourné travailler dans les scieries. Pendant ce temps, le Gurdwara a déclaré qu’étant donné que les Indiens ne jouissaient pas de droits égaux au Canada, on ne pouvait pas les obliger à s’enrôler dans l’armée. Par la suite, le gouvernement a décidé de ne plus recruter d’Indiens dans l’armée.
À la scierie, il animait des conférences sur les droits des travailleurs et sur les activités du Parti communiste. Kuldip Singh Bains et Ratan Singh sont devenus membres du Parti communiste. Il a également décidé de se battre pour les Indes et d’y retourner en 1940. Après un séjour de deux semaines au Japon, on l’a informé que des activistes du Parti communiste de San Francisco avaient été capturés à Shanghai. Il est donc retourné à Vancouver. Lorsqu’il est arrivé, il n’a pas réussi à trouver du travail, alors il est allé à Victoria où il a trouvé un emploi dans une scierie. Il habitait dans une maison fournie par la compagnie qu’il partageait avec 4 autres personnes. Ils avaient le téléphone et la radio.
Après la dépression, les gens trouvaient facilement du travail. Les salaires étaient d’environ 0,45$ l’heure. L’IWA [International Woodworkers of America] avait moins d’influence sur les travailleurs, sauf dans les petites scieries. Les Communistes influençaient l’IWA. Il s’impliquait dans les activités syndicales et lisait de la littérature marxiste, socialiste et communiste. En 1942, il a commencé à animer des réunions ouvertes dans les usines pour promouvoir les activités syndicales. En 1939, un mouvement anti-communiste est apparu. Les Communistes étaient isolés des gens. Après l’attaque de l’URSS, le Parti communiste est sorti de l’ombre. Le communisme était davantage accepté, ce qui a facilité la vie des syndicats. Personne n’était sympathique à la cause des Japonais en 1941 lorsqu’ils furent expulsés du Canada. Les Japonais ne s’impliquaient pas dans la cause communiste, ni dans l’IWA, alors personne ne les a défendus.
Les syndicats s’organisaient hors du Gurdwara. Les propriétaires des scieries exerçaient une certaine influence sur les Gurdwaras et ils s’opposaient aux syndicats. Des syndicats étaient déjà établis dans l’industrie minière et dans l’industrie du transport de marchandise. Mais dans l’industrie du bois de sciage, on a formé plusieurs syndicats qui ont par la suite été démantelés suite à des menaces et à des actes de violence physique. On lui a même offert un bon emploi de bureau dans une scierie à condition qu’il quitte le syndicat; il a refusé. Il a obtenu l’appui des membres du parti qui étaient Blancs. Il est devenu leader des travailleurs.
En 1940, il y avait une pénurie de main-d’œuvre en raison de la guerre. En 1942-1943, après avoir contacté des gens, il a mis sur pied un syndicat. Son but était de rassembler les travailleurs Hindustani. Il s’est aussi associé aux organisateurs syndicaux caucasiens. Dans les scieries indiennes, il était difficile d’établir un syndicat car les travailleurs craignaient de perdre leur emploi. De plus, la plupart des travailleurs étaient des membres de la famille des propriétaires, où du moins, ils souhaitaient entretenir des relations cordiales avec eux.
En 1946, l’IWA fut établie. Le syndicat a demandé une hausse des salaires de 25%, une semaine de travail de 40 heures, la sécurité syndicale [afin qu’un travailleur ne soit pas congédié parce qu’il fait partie du syndicat], la déduction des cotisations syndicales gérée par l’employeur, le temps supplémentaire rémunéré à temps et demi, et des vacances à chaque année. Ces exigences ont occasionné une grève majeure en Colombie-Britannique qui a duré 30 jours. Plusieurs se sont joints au syndicat pendant la grève. On leur a finalement accordé la semaine de travail de 40 heures, une hausse des salaires de 12,5%, le temps supplémentaire payé à temps et demi, deux semaines de vacances par année et la déduction à la source des cotisations syndicales. Ils n’ont pas obtenu la sécurité syndicale. Par la suite, le syndicat est devenu très fort. Les leaders du syndicat étaient également les leaders du parti. Pendant la guerre froide, les révolutionnaires ont perdu du terrain et la militarisation a augmenté.
Les scieries se chargeaient de loger et de nourrir leurs travailleurs indiens. La plupart des travailleurs étaient célibataires. Les familles sont arrivées surtout dans les années 1930. Ils préparaient leurs repas dans les cuisines de chantier. Un cuisinier était payé par les habitants de la cuisine, où vivaient jusqu’à 40 personnes. Ils ont formé des comités de gestion de la cuisine pour les travailleurs et ils apportaient des journaux indiens. Lorsqu’une personne arrivait des Indes, on la nourrissait gratuitement jusqu’à ce qu’elle trouve du travail. La nourriture était gratuite pendant une semaine. Les étudiants travaillaient dans les scieries pendant l’été. La moitié de leur salaire était déduite pour payer leurs frais de scolarité. Le rôle du cuisinier était de favoriser l’unité parmi les travailleurs.
En 1946, le mouvement indépendantiste des Indes a pris de l’ampleur. Les Indo-Canadiens étaient des sympathisants de Gandhi, Nehru, Congress et Akali. Le Parti Ghadar fut écrasé par le gouvernement canadien en 1917. Les gens étaient en faveur du Parti Ghadar, mais ce dernier n’existait plus en 1946.
En 1945, il a écrit un livre. Auparavant, il a écrit des articles sur les Indes. Il amassait des articles tirés des revues gauchistes et il a monté sa propre bibliothèque sur le Marxisme et l’immigration asiatique. Les Indiens ne pouvaient pas obtenir d’emplois spécialisés même s’ils possédaient des diplômes adéquats. Ils travaillaient tous dans l’industrie du bois de sciage et on leur donnait des tâches inférieures. Dr. Sadhu Singh Dhami, Mattu (diplôme de UBC) et M. Garcha (M.Sc.) travaillaient dans des scieries. Les Indiens étaient souvent victimes de discrimination. Ils ne pouvaient pas acheter des terres, les barbiers refusaient de couper leurs cheveux et plusieurs restaurants leur refusaient l’accès. La Loi sur la citoyenneté est entrée en vigueur en 1947.
Initialement, il refusait de retourner aux Indes. Après être devenu membre du Parti communiste, il fut sensibilisé au socialisme : il se sentait incapable d’adopter la culture canadienne et de se sentir chez lui, alors il a décidé de rentrer aux Indes. Il souhaitait améliorer les conditions aux Indes et entreprendre une révolution. Cette idée lui est venue en 1942-1943. En 1946, il a discuté de cette question avec un leader du parti. En octobre 1947, il a quitté le Canada. En 1946, une loi générale fut adoptée stipulant que toute personne arrivée à un certain moment obtenait automatiquement la citoyenneté, alors il a obtenu son passeport canadien. De New York, il a voyagé pendant 6-7 mois pour se rendre aux Indes en bateau. Il est demeuré 15 jours à Bombay avec des membres du Parti communiste. De Bombay, il s’est rendu à Delhi, puis à Jalandhar. Il s’est rendu directement au bureau du Parti communiste, puis il est allé dans son village.
Personne ne prévoyait s’établir au Canada de façon permanente. Même les propriétaires des scieries Kapoor et Mayor n’ont pas fait venir leurs parents. Pendant les années 1930, plusieurs familles sont venues au Canada. En 1945, les Indiens ont commencé à se marier au Canada.
ਦਰਸ਼ਨ ਸਿੰਘ ਸੰਘਾ 19 ਸਾਲ ਦੀ ਉਮਰ ਵਿਚ 1937 ਵਿਚ ਕੈਨੇਡਾ ਆਏ ਸਨ। ਉਹਨਾਂ ਦਾ ਜਨਮ 1918 ਵਿਚ ਹੋਇਆ ਸੀ। ਪਰਿਵਾਰ ਗਰੀਬ ਸੀ। ਸਕੂਲ ਦੀ ਫੀਸ ਦੇਣੀ ਵੀ ਬਹੁਤ ਮੁਸ਼ਕਿਲ ਹੁੰਦੀ ਸੀ ਪਰ ਉਨਾਂ ਨੇ ਕਿਸੀ ਤਰਾਂ 10ਵੀਂ ਜਮਾਤ ਦੀ ਪੜ੍ਹਾਈ ਪੂਰੀ ਕੀਤੀ। ਉਨਾਂ ਦੇ ਪਿੰਡ ਦੇ ਬਹੁਤ ਸਾਰੇ ਗਰੀਬ ਲੋਕ 1906 ਵਿਚ ਕੈਨੇਡਾ ਆਏ ਸਨ ਅਤੇ ਕੈਨੇਡਾ ਵਿਚ ਉਨਾਂ ਦੀ ਮਾਲੀ ਹਾਲਤ ਠੀਕ ਹੋ ਗਈ। ਦਰਸ਼ਨ ਸਿੰਘ ਨੂੰ ਉਹਨਾਂ ਦੇ ਤਾਇਆ ਕੈਨੇਡਾ ਲਿਆਣਾ ਚਾਹੁੰਦੇ ਸਨ ਇਸ ਕਰਕੇ ਉਹਨਾਂ ਨੇ ਯੁਨੀਵਰਸਿਟੀ ਤੋਂ ਦਾਖਿਲੇ ਦਾ ਇੰਤਜ਼ਾਮ ਕਰਕੇ, ਦਾਖਲਾ ਪੱਤਰ ਭੇਜਿਆ। ਦਾਖਲੇ ਦੇ ਅਧਾਰ ਉਤੇ ਦਰਸ਼ਨ ਸਿੰਘ ਨੇ ਆਪਣਾ ਪਾਸਪੋਰਟ ਬਣਾਇਆ। ਉਹਨਾਂ ਦੇ ਪਿਤਾ ਨੇ ਕੈਨੇਡਾ ਵਾਸਤੇ ਕਿਰਾਏ ਲਈ 800 ਰੁਪਏ ਜੁਟਾਣ ਵਾਸਤੇ ਆਪਣੀ ਅੱਧੀ ਜ਼ਮੀਨ ਵੇਚ ਦਿਤੀ ਸੀ।
ਕਲਕੱਤੇ ਤੋਂ ਹਾਂਗ ਕਾਂਗ ਲਈ ਉਹ ਮਾਲ ਵਾਹਕ ਸਮੁੰਦਰੀ ਜਹਾਜ਼ ਵਿਚ ਆਏ ਜਿਸ ਹੋਰ ਵੀ ਗਰੀਬ ਮੁਸਾਫਰ ਸਫਰ ਕਰ ਰਹੇ ਸਨ। ਪੰਜਾਬ ਤੋਂ ਕਈ ਲੋਕ ਸ਼ੰਘਾਈ ਅਤੇ ਰੰਗੂਨ ਜਾ ਰਹੇ ਸਨ ਪਰ ਹੋਰ ਕੋਈ ਵੀ ਮੁਸਾਫਰ ਕੈਨੇਡਾ ਨਹੀਂ ਜਾ ਰਿਹਾ ਸੀ। ਸਮੁੰਦਰੀ ਸਫਰ ਸਿੰਘਾਪੁਰ, ਰੰਗੂਨ, ਸਾਇਗੋਨ ਦੇ ਰਸਤਿਉ ਹਾਂਗ ਕਾਂਗ ਤਕ ਸੀ। ਹਾਂਗ ਕਾਂਗ ਵਿਚ ਉਹ ਗੁਰਦੁਆਰੇ ਵਿਚ ਗਏ ਅਤੇ ਉਥੇ ਇਕ ਮਹੀਨੇ ਤਕ ਰੁਕੇ ਜਦ ਤਕ ਅਗੋਂ ਦੇ ਸਫਰ ਲਈ ਸਮੁੰਦਰੀ ਜਹਾਜ਼ ਨਹੀਂ ਮਿਲ ਗਿਆ। ਹਾਂਗ ਕਾਂਗ ਵਿਚ ਇੰਡੀਅਨ ਲੋਕ ਪੁਲਿਸ ਅਤੇ ਫੌਜ ਵਿਚ ਨੌਕਰੀ ਕਰਦੇ ਸਨ।
ਇਸ ਤੋਂ ਬਾਦ ਉਹਨਾਂ ਨੇ ਸ਼ੰਘਾਈ ਲਈ ਸਥਾਨਕ ਸਮੁੰਦਰੀ ਜਹਾਜ਼ ਲਿਆ। ਰਾਹ ਵਿਚ ਜ਼ਬਰਦਸਤ ਤੁਫਾਨ ਆਣ ਕਰਕੇ ਸ਼ੰਘਾਈ ਪਹੁੰਚਣ ਵਿਚ 6 ਦਿਨ ਲਗ ਗਏ ਸਨ। ਸ਼ੰਘਾਈ ਤੋਂ ਉਨਾਂ ਨੇ ਵੈਨਕੂਵਰ ਲਈ ਐਮਪ੍ਰੇਸ ਆਫ ਜਪਾਨ ਨਾਂ ਦਾ ਸਮੁੰਦਰੀ ਜਹਾਜ਼ ਲਿਆ। ਸ਼ੰਘਾਈ ਵਿਚ ਕਈ ਇੰਡੀਅਨ ਲੋਕ ਕੈਨੇਡਾ ਆਣ ਵਾਸਤੇ ਜਹਾਜ਼ ਵਿਚ ਚੜੇ। ਕਈ ਲੋਕ ਜਹਾਜ਼ ਵਿਚ ਬੀਮਾਰ ਵੀ ਹੋ ਗਏ ਸਨ। ਉਸ ਰਾਹ ਉਤੇ ਚਾਰ ਸਮੁੰਦਰੀ ਜਹਾਜ਼ ਚਲਦੇ ਸਨ। ਇਹ ਬਹੁਤ ਵਧੀਆ ਜਹਾਜ਼ ਸੀ ਪਰ ਦਰਸ਼ਨ ਸਿੰਘ ਨੇ ਤੀਜੀ ਸ਼੍ਰੇਣੀ ਵਿਚ ਸਫਰ ਕੀਤਾ। ਜਹਾਜ਼ ਵਿਚ ਖਾਣੇ ਦਾ ਪ੍ਰਬੰਧ ਸੀ ਪਰ ਕੰਪਨੀ ਨੇ ਉਨਾਂ ਨੂੰ ਆਪ ਆਪਣਾ ਖਾਣਾ ਬਣਾਨ ਦਿਤਾ ਸੀ। ਘਰ ਤੋਂ ਤੁਰਨ ਲਗਿਆਂ ਉਨਾਂ ਦੀ ਮਾਂ ਨੇ ਦਰਸ਼ਨ ਸਿੰਘ ਨੂੰ ਸਿਰ ਦੇ ਵਾਲ ਨਾਂ ਕਟੱਣ ਦੀ ਹਦਾਇਤ ਕੀਤੀ ਸੀ ਪਰ ਜਹਾਜ਼ ਵਿਚ ਹੋਰਨਾਂ ਮੁਸਾਫਰਾਂ ਨੇ ਉਸ ਨੂੰ ਵਾਲ ਕੱਟ ਲੈਣ ਲਈ ਸਲਾਹ ਦਿਤੀ। ਜਹਾਜ਼ ਵਿਚ ਨਾਈ ਕੋਲੋਂ ਉਨਾਂ ਨੇ ਵਾਲ ਕਟਾ ਲਏ। ਰਾਹ ਵਾਸਤੇ ਆਪਣੇ ਨਾਲ ਦਰਸ਼ਨ ਸਿੰਘ ਬਿਸਤਰਾ, ਲਕੜਾਂ, ਕੱਚੀ ਰਸਦ ਅਤੇ ਹੋਰ ਸਮਾਨ ਲੈ ਕੇ ਆਏ ਸਨ। ਇੰਡੀਆ ਵਿਚ ਅਤਿ ਦੀ ਗਰੀਬੀ ਤੋਂ ਡਰਦਿਆਂ ਉਨਾਂ ਨੇ ਸ਼ੁਰੂ ਤੋਂ ਹੀ ਇੰਡੀਆ ਵਾਪਿਸ ਨਹੀਂ ਜਾਣ ਬਾਰੇ ਧਾਰ ਲਿਆ ਸੀ।
ਉਸ ਵੇਲੇ ਇੰਡੀਅਨ ਭਾਈਚਾਰੇ ਦੀਆਂ ਵੈਨਕੂਵਰ ਵਿਚ ਕਪੂਰ ਅਤੇ ਮਿਓ ਆਰਾ ਮਿੱਲਾਂ ਹੁੰਦੀਆਂ ਸਨ। ਇੰਡੀਅਨ ਸਿੱਖ ਕਮਯੁਨਿਟੀ ਵੈਨਕੂਵਰ ਵਿਚ ਦੂਜੇ ਅਤੇ ਤੀਜੇ ਐਵਨਿਉ ਵਿਖੇ ਰਹਿੰਦੀ ਸੀ। ਵੈਨਕੂਵਰ ਤੋਂ ਦਰਸ਼ਨ ਸਿੰਘ ਵਿਕਟੋਰੀਆ ਚਲੇ ਗਏ। ਮਿੱਲਾਂ ਵਿਚ ਲੋਕ ਬੰਕ ਹਾਉਸ ਅਤੇ ਕੁੱਕ ਹਾਉਸ ਵਿਚ ਰਹਿੰਦੇ ਸਨ ਜਿਥੇ ਹਰ ਇਕ ਮੈਂਬਰ ਰੋਟੀ ਪਾਣੀ ਲਈ ਕੁਝ ਪੈਸਿਆਂ ਦਾ ਯੋਗਦਾਨ ਦਿੰਦਾ ਸੀ। ਕੈਨੇਡਾ ਵਿਚ ਉਸ ਵੇਲੇ ਬਹੁਤ ਘਟ ਇੰਡੀਅਨ ਪਰਿਵਾਰ ਹੁੰਦੇ ਸਨ। ਜੰਗ ਵਾਪਰੀ ਕਾਰਣ ਆਰਥਿਕ ਮੰਦੀ ਦਾ ਸਮਾਂ ਖਤਮ ਹੋ ਗਿਆ ਸੀ ਅਤੇ ਦੇਸ਼ ਆਪਣੇ ਪੈਰਾਂ ਉਤੇ ਫਿਰ ਤੋਂ ਖੜਾ ਹੋ ਰਿਹਾ ਸੀ। ਕਪੂਰ ਮਿੱਲ ਵਿਚ ਦਰਸ਼ਨ ਸਿੰਘ ਨੂੰ 25 ਸੈਂਟ ਫੀ ਘੰਟੇ ਉਤੇ ਬੋਰਡਾਂ ਉਤੇ ਸਟੈਂਪਾ ਲਾਣ ਦਾ ਕੰਮ ਮਿਲ ਗਿਆ। ਇਸ ਤੋਂ ਬਾਦ ਉਨਾਂ ਨੂੰ ਮਿਓ ਮਿੱਲ ਵਿਚ 40 ਸੈਂਟ ਫੀ ਘੰਟੇ ਉਤੇ ਕੰਮ ਮਿਲ ਗਿਆ ਜਿਥੇ ਉਨਾਂ ਨੇ 5 ਮਹੀਨੇ ਕੰਮ ਕੀਤਾ ਅਤੇ ਆਪਣੀ ਪੜ੍ਹਾਈ ਲਈ ਫੀਸ ਦੇਣ ਵਾਸਤੇ 500 ਡਾਲਰ ਜਮ੍ਹਾਂ ਕਰ ਲਏ ਕਿਉਂਕਿ ਉਹ ਪੜ੍ਹਣ ਲਈ ਕੈਨੇਡਾ ਆਏ ਸਨ। ਮਿੱਲਾਂ ਵਿਚ ਲੋਕਾਂ ਨਾਲ ਨਸਲੀ ਵਿਤਕਰਾ ਨਹੀਂ ਹੁੰਦਾ ਨਹੀਂ ਸੀ ਪਰ ਲੋਕਾਂ ਦਾ ਸਮਾਜਕ ਜੀਵਨ ਵੀ ਕੋਈ ਖਾਸ ਨਹੀਂ ਹੁੰਦਾ ਸੀ। ਪਰਿਵਾਰਕ ਲੋਕ ਅੱਡ ਰਹਿੰਦੇ ਸਨ ਇਸ ਕਰਕੇ ਛੜੇ ਲੋਕਾਂ ਦਾ ਪਰਿਵਾਰਕ ਲੋਕਾਂ ਨਾਲ ਮੇਲਜੋਲ ਨਹੀਂ ਹੁੰਦਾ ਸੀ।
1937 ਵਿਚ ਦਰਸ਼ਨ ਸਿੰਘ ਨੂੰ ਬ੍ਰਿਟਿਸ਼ ਕੋਲੰਬੀਆ ਯੁਨੀਵਰਸਿਟੀ ਵਿਚ ਦਾਖਿਲਾ ਮਿਲ ਗਿਆ। ਪਰ ਉਨਾਂ ਨੂੰ ਉਥੇ ਅੰਗ੍ਰੇਜ਼ੀ ਭਾਸ਼ਾ ਦੀ ਮੁਸ਼ਕਿਲ ਪੇਸ਼ ਆਈ। ਇਥੋਂ ਤਕ ਕਿ ਇਕ ਇੰਡੀਅਨ ਲੜਕਾ ਮੱਟੂ ਜਿਸ ਨੇ ਕੈਨੇਡਾ ਤੋਂ ਗ੍ਰੇਜੂਏਸ਼ਨ ਕੀਤੀ ਸੀ ਉਸ ਨਾਲ ਵੀ ਉਹ ਦੋਸਤੀ ਨਹੀਂ ਰਖ ਸਕੇ।
ਸਿਆਸੀ ਮਾਮਲਿਆਂ ਬਾਰੇ ਦਰਸ਼ਨ ਸਿੰਘ ਪਿੰਡ ਤੋਂ ਹੀ ਜਾਗਰੂਕ ਸਨ। ਉਨਾਂ ਦਾ ਪਿੰਡ ਸਿਆਸਤ ਵਿਚ ਬਹੁਤ ਸਰਗਰਮ ਸੀ। ਬਾਬਾ ਭਾਗ ਸਿੰਘ ਨੇ ਕਮਯੁਨਿਟੀ ਦੀ ਅਵਾਜ਼ ਲਈ ਹਿੰਦੁਸਤਾਨ ਟਾਈਮਜ਼ ਪ੍ਰਕਾਸ਼ਿਤ ਕੀਤਾ ਪਰ ਬਾਦ ਵਿਚ ਇਹ ਬੰਦ ਹੋ ਗਿਆ ਸੀ। ਅਕਾਲੀ ਗਰੁਪ, ਕਾਂਗ੍ਰੇਸ, ਸਮਾਜਵਾਦੀ ਅਤੇ ਕਮਯੁਨਿਸਟ ਸਾਰੇ ਮਿਲ ਕੇ ਕੰਮ ਕਰਦੇ ਸਨ। ਉਸ ਵੇਲੇ ਮਿਓ ਆਰਾ ਮਿੱਲ ਵਿਚ ਕੋਈ ਯੁਨੀਅਨ ਨਹੀਂ ਸੀ। 1939-40 ਵਿਚ ਦਰਸ਼ਨ ਸਿੰਘ ਕਮਯੁਨਿਸਟ ਲੋਕਾਂ ਦੇ ਸੰਪਰਕ ਵਿਚ ਆਏ। ਉਸ ਵੇਲੇ ਕੈਨੇਡਾ ਵਿਚ ਕਿਰਤੀ ਕਿਸਾਨ ਗਰੁਪ ਅਤੇ ਗਦਰ ਪਾਰਟੀ ਨਾਂ ਦੇ ਕੁਝ ਕੁ ਗਰੁਪ ਹੀ ਸਨ। ਕਮਯੁਨਿਸਟ ਪਾਰਟੀ ਵੀ ਬਣ ਗਈ ਸੀ ਪਰ ਇਹ ਸਿਰਫ ਸ਼ਹਿਰਾਂ ਵਿਚ ਅਤੇ ਵਿਦਿਆਰਥੀਆਂ ਤਕ ਹੀ ਸੀਮਿਤ ਸੀ। 1914 ਵਿਚ ਗਦਰ ਲਹਿਰ ਸਰਗਰਮ ਸੀ ਅਤੇ ਇਸਦਾ ਪਰਚਾ ਗਦਰ ਦੀ ਗੂੰਜ ਕੈਨੇਡਾ ਤੋਂ ਭਾਰਤ ਵਿਚ ਵੀ ਪਹੁੰਚਦਾ ਸੀ। ਗੁਰਦੁਆਰਿਆਂ ਦੀ ਅਜ਼ਾਦੀ ਲਈ ਅਕਾਲੀ ਲਹਿਰ ਕੰਮ ਕਰ ਰਹੀ ਸੀ। ਸਪੇਨ ਵਿਚ ਖਾਨਾ ਜੰਗੀ ਹੋ ਰਹੀ ਸੀ। ਵੈਨਕੂਵਰ ਦੇ ਇਕ ਵੱਡੇ ਹਾਲ ਵਿਚ 5000 ਲੋਕਾਂ ਦੇ ਵਿਸ਼ਾਲ ਇਕੱਠ ਵਿਚ ਸ਼ਾਮਿਲ ਹੋਣ ਵਾਲਿਆਂ ਵਿਚ ਦਰਸ਼ਨ ਸਿੰਘ ਇਕੱਲੇ ਇੰਡੀਅਨ ਵਿਅਕਤੀ ਸਨ। ਅਗਲੇ ਦਿਨ ਉਹ ਯੰਗ ਕਮਯੁਨਿਸਟ ਲੀਗ ਵਿਚ ਸ਼ਾਮਿਲ ਹੋ ਗਏ ਅਤੇ ਪਾਰਟੀ ਦੇ ਸਰਗਰਮ ਮੈਂਬਰ ਬਣ ਗਏ। ਉਸ ਤੋਂ ਪਹਿਲਾਂ ਕਈ ਵਾਰ ਯੁਨੀਅਨ ਬਣਾਨ ਦੀ ਕੋਸ਼ਿਸ਼ ਕੀਤੀ ਗਈ ਪਰ ਸਿਰੇ ਨਹੀਂ ਚੜ ਸਕੀ ਅਤੇ ਕਈ ਨੇਤਾਵਾਂ ਦੀ ਹੱਤਿਆ ਹੋ ਗਈ। ਦਰਸ਼ਨ ਸਿੰਘ ਨੂੰ ਭਾਰਤ ਦੀ ਅਜ਼ਾਦੀ ਲਈ ਪ੍ਰੇਰਣਾ ਦਿਤੀ ਗਈ। ਕਮਯੁਨਿਸਟ ਪਾਰਟੀ ਦੇ ਹਮਾਇਤੀ ਯੁਨੀਵਰਸਿਟੀ ਵਿਚ ਮੀਟਿੰਗਾਂ ਕਰਦੇ ਸਨ। ਦੂਜੇ ਐਵਨਿਉ ਵਾਲੇ ਗੁਰਦੁਆਰੇ ਵਿਚ ਬਜ਼ੁਰਗ ਜੋ ਪੜੇ ਲਿਖੇ ਨਹੀਂ ਸਨ ਉਹ ਵਿਸ਼ਵ ਦੀਆਂ ਖ਼ਬਰਾਂ ਸੁਣਨ ਦੇ ਉਤਾਵਲੇ ਹੁੰਦੇ ਸਨ। ਇਸ ਕਰਕੇ ਦਰਸ਼ਨ ਸਿੰਘ ਉਨਾਂ ਨਾਲ ਮਿਲਕੇ ਭਾਰਤ ਦੀ ਅਜ਼ਾਦੀ ਅਤੇ ਕਮਯੁਨਿਟੀ ਨਾਲ ਸੰਬੰਧਤ ਹੋਰਨਾਂ ਮਾਮਲਿਆਂ ਉਤੇ ਗੁਰਦੁਆਰੇ ਅਤੇ ਮਿੱਲਾਂ ਵਿਚ ਵਿਚਾਰ ਵਟਾਂਦਰਾਂ ਕਰਦੇ ਸਨ। ਕੁਝ ਅਨਸਰਾਂ ਨੇ ਇਨਾਂ ਸਰਗਰਮੀਆਂ ਦੀ ਖਬਰ ਇਮੀਗ੍ਰੇਸ਼ਨ ਕੋਲ ਕਰ ਦਿਤੀ ਸੀ।
ਇਮੀਗ੍ਰੇਸ਼ਨ ਦੇ ਅਧਿਕਾਰੀ ਦਰਸ਼ਨ ਸਿੰਘ ਦੀ ਭਾਲ ਵਿਚ ਲਗ ਗਏ। ਇਨਾਂ ਹਾਲਤਾਂ ਵਿਚ ਦਰਸ਼ਨ ਸਿੰਘ ਵੈਨਕੂਵਰ ਛਡ ਕੇ ਐਡਮੰਟਨ ਨੇੜੇ ਵਿਨਫੀਲਡ ਚਲੇ ਗਏ। ਉਥੇ ਇਕ ਮਿੱਲ ਵਿਚ ਰਾਮ ਚੰਦਰ ਅਤੇ ਹਜਾਰਾ ਸਿੰਘ ਗਰਚਾ ਨੇ 10 ਚੈਂਟ ਫੀ ਘੰਟੇ ਉਤੇ ਕੰਮ ਦੁਆਣ ਵਿਚ ੳਨਾਂ ਦੀ ਮਦਦ ਕੀਤੀ। ਚਾਰ ਮਹੀਨਿਆਂ ਤਕ ਉਹਨਾਂ ਨੇ ਉਥੇ ਕੰਮ ਕੀਤਾ। ਉੱਤਰੀ ਬ੍ਰਿਟਿਸ਼ ਕੋਲੰਬੀਆ ਵਿਚ ਕੰਮ ਦੇ ਪੈਸੇ ਚੰਗੇ ਮਿਲਦੇ ਸਨ ਇਸ ਕਰਕੇ ਤਿੰਨੇ ਜਣੇ ਮਿੱਲ ਛਡ ਕੇ ਚਲੇ ਗਏ ਅਤੇ ਬੈਂਡ ਮਿੱਲ ਵਿਚ ਕੰਮ ਕਰਨ ਲਗੇ ਜੋਥੇ ਉਹ ਬੰਕ ਹਾਉਸ ਵਿਚ ਰਹਿੰਦੇ ਸਨ। ਕਾਫੀ ਲੰਮੇ ਸਮੇਂ ਤਕ ਕਮਯੁਨਿਸਟ ਪਾਰਟੀ ਨਾਲ ਦਰਸ਼ਨ ਸਿੰਘ ਦਾ ਕੋਈ ਸੰਪਰਕ ਨਹੀਂ ਸੀ। ਆਪਣੇ ਪਰਿਵਾਰ ਨਾਲ ਵੀ ਕਈ ਸਾਲਾਂ ਤਕ ਉਹਨਾਂ ਦਾ ਸੰਪਰਕ ਨਹੀਂ ਹੋ ਸਕਿਆ ਸੀ ਕਿਉਂਕਿ ਉਹ ਆਪਣੇ ਨਾਂ ਉਤੇ ਚਿੱਠੀਆਂ ਨਹੀਂ ਭੇਕ ਸਕਦੇ ਸਨ। ਇਸੇ ਦੌਰਾਨ ਡਾਕਟਰ ਪਾਂਡੀਆ ਦੇ ਦੌਰੇ ਦੀ ਖਬਰ ਅਖਬਾਰ ਵਿਚ ਛਪੀ ਕਿ ਉਹ ਗੈਰ ਕਾਨੂੰਨੀ ਲੋਕਾਂ ਦਾ ਮਸਲਾ ਸੁਲਝਾਣ ਲਈ ਔਟਵਾ ਗਏ ਹਨ। ਸਰਕਾਰ ਨੇ ਫੈਸਲਾ ਦਿਤਾ ਕਿ ਗੈਰ ਕਾਨੂੰਨੀ ਤੌਰ ਉਤੇ ਆਏ ਸਾਰੇ ਲੋਕਾਂ ਨੂੰ ਅਰਜ਼ੀ ਦੇਣੀ ਹੋਏਗੀ ਅਤੇ ਉਹ ਪੱਕੇ ਪ੍ਰਵਾਸੀ ਹੋ ਜਾਣਗੇ। ਇਸ ਲਈ 350 ਡਾਲਰ ਲੈ ਕੇ ਉਹ ਵੈਨਕੂਵਰ ਆ ਗਏ। ਹੋਰਨਾਂ ਲੋਕਾਂ ਨਾਲ ਮਿਲਕੇ ਉਨਾਂ ਨੇ ਘਰ ਘਰ ਜਾ ਕੇ 4000 ਡਾਲਰ ਇਕੱਠੇ ਕਰਕੇ ਪਾਂਡੀਆ ਨੂੰ ਦਿਤੇ ਜੋ ਠਾਠ ਬਾਠ ਨਾਲ ਔਟਵਾ ਵਿਚ ਹੋਟਲਾਂ ਵਿਚ ਰਹਿੰਦਾ ਸੀ। ਪਾਂਡੀਆ ਦੇ ਉਦੱਮ ਨਾਲ 350 ਲੋਕਾਂ ਦਾ ਕੇਸ ਹੱਲ ਹੋ ਗਿਆ। ਫਿਰ ਦਰਸ਼ਨ ਸਿੰਘ, ਕਪੂਰ ਦੀ ਬਾਰਨੇਟ ਮਿੱਲ ਵਿਚ ਕੰਮ ਕਰਨ ਲਗੇ।
ਕਮਯੁਨਿਟੀ ਵਿਚੋਂ ਦਰਸ਼ਨ ਸਿੰਘ ਨੂੰ ਹੀ ਵਿਸ਼ਵ ਜੰਗ ਲਈ ਫੌਜ ਵਿਚ ਟ੍ਰੇਨਿੰਗ ਲਈ ਚਿੱਠੀ ਮਿਲੀ ਸੀ। ਫੋਜ ਦੇ ਟ੍ਰੇਨਿੰਗ ਕੈਂਪ ਵਿਚੋਂ ਉਨਾਂ ਨੇ ਟ੍ਰੇਨਿੰਗ ਲਈ। ਚਾਰ ਮਹੀਨਿਆਂ ਦੀ ਟ੍ਰੇਨਿੰਗ ਤੋਂ ਬਾਦ ੳਹਨਾਂ ਨੂੰ ਵਾਪਿਸ ਭੇਜ ਦਿਤਾ ਗਿਆ ਅਤੇ ਮਿੱਲ ਵਿਚ ਕੰਮ ਕਰਨ ਲਗੇ। ਇਸੇ ਦੌਰਾਨ ਗੁਰਦੁਆਰੇ ਵਿਚ ਫੈਸਲਾ ਕੀਤਾ ਗਿਆ ਕਿ ਉਨਾਂ ਨੂੰ ਕੈਨੇਡਾ ਵਿਚ ਹੱਕ ਨਹੀਂ ਮਿਲੇ ਹੋਏ ਹਨ ਇਸ ਕਰਕੇ ਲੋਕ ਫੌਜ ਵਿਚ ਕਿਵੇਂ ਸ਼ਾਮਿਲ ਹੋ ਸਕਦੇ ਹਨ। ਤਾਂ ਸਰਕਾਰ ਨੇ ਲੋਕਾਂ ਨੂੰ ਫੌਜ ਵਿਚ ਟ੍ਰੇਨਿੰਗ ਲਈ ਭਰਤੀ ਨਾਂ ਕਰਨ ਦਾ ਫੈਸਲਾ ਕੀਤਾ।
ਦਰਸ਼ਨ ਸਿੰਘ ਮਿੱਲ ਵਿਚ ਕਿਰਤੀਆਂ ਨੂੰ ਉਨਾਂ ਦੇ ਹੱਕਾਂ ਬਾਰੇ ਅਤੇ ਕਮਯੁਨਿਸਟ ਪਾਰਟੀ ਦੀਆਂ ਸਰਗਰਮੀਆਂ ਬਾਰੇ ਭਾਸ਼ਣ ਦਿਆ ਕਰਦੇ ਸਨ। ਕੁਲਦੀਪ ਸਿੰਘ ਬੈਂਸ ਅਤੇ ਰਤਨ ਸਿੰਘ ਕਮਯੁਨਿਸਟ ਪਾਰਟੀ ਦੇ ਮੈਂਬਰ ਬਣ ਗਏ। ਦਰਸ਼ਨ ਸਿੰਘ ਨੇ ਵੀ ਇੰਡੀਆ ਵਾਸਤੇ ਜਦੋ ਜਹਿਦ ਕਰਨ ਦਾ ਮਨ ਬਣਾ ਲਿਆ ਅਤੇ 1940 ਵਿਚ ਉਹ ਭਾਰਤ ਚਲੇ ਗਏ। ਰਾਹ ਵਿਚ ਜਪਾਨ ਵਿਚ 2 ਹਫਤੇ ਠਹਿਰਣ ਤੋਂ ਬਾਦ ਉਹ ਵੈਨਕੂਵਰ ਵਾਪਿਸ ਚਲੇ ਗਏ ਕਿਉਂਕਿ ਉਹਨਾਂ ਨੂੰ ਇਤਲਾਹ ਮਿਲੀ ਸੀ ਕਿ ਸੈਨ ਫ੍ਰਾਂਸਿਸਕੋ ਦੀ ਕਮਯੁਨਿਸਟ ਪਾਰਟੀ ਦੇ ਸਰਗਰਮ ਵਰਕਰ ਸ਼ੰਘਾਈ ਵਿਚ ਫੜ ਲਏ ਗਏ ਹਨ। ਵੈਨਕੂਵਰ ਪਹੁੰਚ ਕੇ ਕੰਮ ਨਾਂ ਮਿਲਣ ਕਰਕੇ ਉਹ ਵਿਕਟੋਰੀਆ ਚਲੇ ਗਏ ਅਤੇ ਮਿੱਲ ਵਿਚ ਕੰਮ ਕਰਨ ਲਗੇ। ਕੰਪਨੀ ਵਲੋਂ ਦਿਤੇ ਗਏ ਘਰ ਵਿਚ ਉਹ ਰਹਿਣ ਲਗੇ ਜਿਸ ਵਿਚ ਚਾਰ ਲੋਕ ਰਹਿੰਦੇ ਸਨ। ਘਰ ਵਿਚ ਟੈਲੀਫੋਨ ਅਤੇ ਰੇਡੀਓ ਵੀ ਲਗਾ ਹੋਇਆ ਸੀ।
ਆਰਥਿਕ ਮੰਦੀ ਦਾ ਸਮਾਂ ਖਤਮ ਹੋ ਗਿਆ ਸੀ, ਲੋਕਾਂ ਨੂੰ ਅਸਾਨੀ ਨਾਲ ਕੰਮ ਮਿਲ ਜਾਂਦੇ ਸਨ ਅਤੇ ਕੰਮ ਕਰਨ ਬਦਲੇ ਪੈਸੇ ਵੀ ਬਰਾਬਰ ਦੇ 45 ਸੈਂਟ ਫੀ ਘੰਟੇ ਦੇ ਮਿਲਦੇ ਸਨ। ਆਈ ਡਬਲਿਉ ਏ ਦਾ ਕਿਰਤੀਆਂ ਉਤੇ ਪ੍ਰਭਾਵ ਘਟ ਹੁੰਦਾ ਸੀ ਉਹ ਵੀ ਸਿਰਫ ਛੋਟੀਆਂ ਮਿੱਲਾਂ ਵਿਚ ਹੀ। ਕਮਯੁਨਿਸਟਾਂ ਦਾ ਆਈ ਡਬਲਿਉ ਏ ਉਤੇ ਪ੍ਰਭਾਵ ਹੁੰਦਾ ਸੀ। ਯੁਨੀਅਨ ਦੀਆਂ ਕਾਰਵਾਈਆਂ ਵਿਚ ਉਹ ਬਹੁਤ ਸਰਗਰਮ ਰਹਿੰਦੇ ਸਨ ਕਿਉਂਕਿ ਉਹਨਾਂ ਨੇ ਮਾਰਕਸਵਾਦ, ਸਮਾਜਵਾਦ ਆਦਿ ਬਹੁਤ ਪੜਿਆ ਸੀ। 1942 ਵਿਚ ਯੁਨੀਅਨ ਦੀ ਸਰਗਰਮੀ ਲਈ ਉਨਾਂ ਨੇ ਪਲਾਂਟਾਂ ਵਿਚ ਖੁੱਲੇ ਤੌਰ ਉਤੇ ਮੀਟਿੰਗਾਂ ਸ਼ੁਰੂ ਕਰ ਦਿਤੀਆਂ। 1939 ਵਿਚ ਕਮਯੁਨਿਸਟਾਂ ਵਿਰੁਧ ਲਹਿਰ ਜੋਰ ਫੜ ਗਈ। ਕਮਯੁਕਿਸਟ ਲੋਕਾਂ ਨਾਲੋਂ ਅਲਗ ਥਲਗ ਹੋ ਗਏ। ਸੋਵੀਅਤ ਯੁਨੀਅਨ ਉਤੇ ਹਮਲੇ ਮਗਰੋਂ ਕਮਯੁਨਿਸਟ ਪਾਰਟੀ ਮੁਖਧਾਰਾ ਵਿਚ ਆ ਗਈ। ਕਮਯੁਨਿਸਟ ਪਾਰਟੀ ਲੋਕਾਂ ਵਿਚ ਹਰਮਨ ਪਿਆਰੀ ਹੋ ਗਈ ਇਸ ਕਰਕੇ ਮਜਦੂਰ ਜਥੇਬੰਦੀਆਂ ਦਾ ਕੰਮ ਅਸਾਨ ਹੋ ਗਿਆ। 1941 ਵਿਚ ਕੈਨੇਡਾ ਵਿਚੋਂ ਜਪਾਨੀ ਜਦੋਂ ਉਜਾੜੇ ਗਏ ਸਨ ਤਾਂ ਕਿਸੇ ਦੀ ਵੀ ਉਨਾਂ ਨਾਲ ਹਮਦਰਦੀ ਨਹੀਂ ਸੀ । ਕੋਈ ਵੀ ਜਪਾਨੀ ਕਮਯੁਨਿਸਟ ਪਾਰਟੀ ਜਾਂ ਆਈ ਡਬਲਿਉ ਏ ਵਿਚ ਸ਼ਾਮਿਲ ਨਹੀਂ ਸੀ ਇਸ ਕਰਕੇ ਕਿਸੀ ਨੇ ਵੀ ਉਨਾਂ ਲਈ ਅਵਾਜ਼ ਨਹੀਂ ੳਠਾਈ।
ਗੁਰਦੁਆਰੇ ਵਿਚੋਂ ਲੋਕ ਯੁਨੀਅਨ ਲਈ ਜਥੇਬੰਦ ਨਹੀਂ ਹੋਏ ਕਿਉਂਕਿ ਮਿੱਲ ਮਾਲਕਾਂ ਦਾ ਗੁਰਦੁਆਰਿਆਂ ਉਤੇ ਵੀ ਪ੍ਰਭਾਵ ਹੁੰਦਾ ਸੀ। ਮਿੱਲ ਮਾਲਕ ਯੁਨੀਅਨ ਦੇ ਪੱਖ ਵਿਚ ਨਹੀਂ ਸਨ। ਖਾਨਾਂ ਅਤੇ ਜਹਾਜ਼ਰਾਨੀ ਦੇ ਖੇਤਰ ਵਿਚ ਯੁਨੀਅਨ ਸੀ ਪਰ ਲਕੱੜ ਸੰਨ੍ਹਤ ਵਿਚ ਕਈ ਵਾਰ ਯੁਨੀਅਨ ਬਣਾਈ ਗਈ ਪਰ ਧਮਕੀਆਂ ਅਤੇ ਮਾਰ ਕੁਟਾਈ ਦੇ ਡਰੋਂ ਯੁਨੀਅਨ ਟੁੱਟਦੀ ਰਹੀ। ਇਥੋਂ ਤਕ ਕਿ ਇਕ ਵਾਰ ਦਰਸ਼ਨ ਸਿੰਘ ਨੂੰ ਮਿੱਲ ਵਿਚ ਦਫਤਰ ਵਿਚ ਚੰਗੀ ਨੌਕਰੀ ਦੀ ਪੇਸ਼ ਕੀਤੀ ਗਈ ਇਸ ਸ਼ਰਤ ਉਤੇ ਕਿ ਜੇਕਰ ਉਹ ਯੁਨੀਅਨ ਛਡ ਦੇਣ। ਪਰ ਇਸ ਦੇ ਬਜਾਇ ਉਨਾਂ ਨੇ ਉਹ ਨੌਕਰੀ ਪ੍ਰਵਾਨ ਕਰਨ ਤੋਂ ਨਾਂਹ ਕਰ ਦਿਤੀ। ਉਨਾਂ ਨੇ ਗੋਰੇ ਲੋਕਾਂ ਦੀ ਪਾਰਟੀ ਦੇ ਮੈਂਬਰਾਂ ਦੀ ਮਦਦ ਲਈ। ਉਹ ਮਜਦੂਰਾਂ ਦੇ ਨੇਤਾ ਬਣ ਗਏ।
1940 ਵਿਚ ਵਿਸ਼ਵ ਜੰਗ ਕਾਰਣ ਮਜਦੂਰਾਂ ਦੀ ਕਮੀ ਸੀ; ਮਜਦੂਰਾਂ ਦੀ ਲੋੜ ਵਧ ਗਈ ਸੀ। 1942-43 ਵਿਚ ਦਰਸ਼ਨ ਸਿੰਘ ਨੇ ਲੋਕਾਂ ਨੂੰ ਆਪ ਸੰਪਰਕ ਕਰਕੇ ਯੁਨੀਅਨ ਲਈ ਮਜਦੂਰ ਜਥੇਬੰਦ ਕੀਤੇ। ਉਨਾਂ ਦਾ ੳਦੇਸ਼ ਸੀ ਹਿੰਦੁਸਤਾਨੀ ਮਜਦੂਰਾਂ ਨੂੰ ਯੁਨੀਅਨ ਹੇਠ ਲਿਆਉਣ ਦਾ। ਉਹ ਗੋਰਿਆਂ ਦੀ ਯੁਨੀਅਨ ਜਥੇਬੰਦੀਆਂ ਨਾਲ ਵੀ ਸ਼ਾਮਿਲ ਹੋਏ। ਇੰਡੀਅਨ ਮਿੱਲਾਂ ਵਿਚ ਯੁਨੀਅਨ ਬਣਾਉਨਾਂ ਔਖਾ ਹੁੰਦਾ ਸੀ ਕਿਉਂਕਿ ਕਿਰਤੀਆਂ ਨੂੰ ਨੌਕਰੀ ਖੁੰਝ ਜਾਣ ਦਾ ਡਰ ਹੁੰਦਾ ਸੀ ਜਾਂ ਜਿਆਦਾਤਰ ਕਿਰਤੀ ਇੰਡੀਅਨ ਮਿੱਲ ਮਾਲਕਾਂ ਦੇ ਰਿਸ਼ਤੇਦਾਰ ਹੁੰਦੇ ਸਨ ਅਤੇ ਜਾਂ ਮਿੱਲ ਮਾਲਕਾਂ ਨਾਲ ਆਪਣੇ ਸੰਬੰਧ ਸੁਖਾਂਵੇਂ ਰਖਣਾ ਚਾਹੁੰਦੇ ਸਨ।
1946 ਵਿਚ ਆਈ ਡਬਲਿਉ ਏ ਕਾਮਯਾਬੀ ਨਾਲ ਜਥੇਬੰਦ ਹੋ ਗਈ। ਯੁਨੀਅਨ ਨੇ ਮਿੱਲ ਮਾਲਕਾਂ ਅਗੇ ਇਹ ਮੰਗਾਂ ਰਖੀਆਂ – 25 ਫੀਸਦੀ ਉਜਰਤ ਵਧਾਈ ਜਾਏ, ਹਫਤੇ ਵਿਚ 40 ਘੰਟੇ ਕੰਮ, ਯੁਨੀਅਨ ਸੁਰਖਿਆ, ਡੇਢ ਗੁਣਾਂ ਓਵਰ ਟਾਈਮ ਅਤੇ ਹਰ ਸਾਲ ਛੁੱਟੀ। ਇਨਾਂ ਮੰਗਾਂ ਲਈ ਸਾਰੇ ਬੀ ਸੀ ਵਿਚ ਵਡੀ ਹੜਤਾਲ ਹੋਈ ਜੋ 30 ਦਿਨਾਂ ਤਕ ਚਲੀ । ਹੜਤਾਲ ਦੇ ਦੌਰਾਨ ਯੁਨੀਅਨ ਦੀ ਮੈਂਬਰਸ਼ਿਪ ਵਧ ਗਈ। 1945-46 ਦਾ ਸਮਾਂ ੳਥਲ-ਪੁਥਲ ਦਾ ਸਮਾਂ ਸੀ ਇਸ ਕਰਕੇ ਉਨਾਂ ਦੀਆਂ ਮੰਗਾਂ - 40 ਘੰਟਿਆਂ ਦਾ ਹਫਤਾ, 12 ½ ਫੀ ਸਦੀ ਪੈਸਿਆਂ ਦਾ ਵਾਧਾ, ਵਾਧੂ ਕੰਮ ਦੇ ਡੇਢ ਗੁਣਾਂ ਪੈਸੇ ਅਤੇ ਦੋ ਹਫਤਿਆਂ ਦੀ ਛੁੱਟੀ ਮੰਜ਼ੂਰ ਕਰ ਲਈ ਗਈ ਪਰ ਯੁਨੀਅਨ ਸੁਰਖਿਆ ਪ੍ਰਵਾਨ ਨਹੀਂ ਕੀਤੀ ਗਈ। ਇਨਾਂ ਘਟਨਾਂਵਾਂ ਨਾਲ ਯੁਨੀਅਨ ਹੋਰ ਮਜ਼ਬੂਤ ਹੋ ਗਈ। ਯੁਨੀਅਨ ਦੀ ਲੀਡਰਸ਼ਿਪ, ਪਾਰਟੀ ਦੀ ਲੀਡਰਸ਼ਿਪ ਬਣ ਗਈ। ਠੰਡੀ ਜੰਗ ਵਿਚ ਕ੍ਰਾਂਤੀਕਾਰੀ ਪਰਿਪੇਖ ਘਟ ਗਿਆ ਕਿਉਂਕਿ ਫੌਜੀਕਰਣ ਵਧ ਗਿਆ ਸੀ।
ਜਿਨਾਂ ਕੰਪਨੀਆਂ ਵਿਚ ਇੰਡੀਅਨ ਲੋਕ ਕੰਮ ਕਰਦੇ ਸਨ ਉਨਾਂ ਦੇ ਰਹਿਣ ਅਤੇ ਰੋਟੀ ਪਾਣੀ ਦਾ ਪ੍ਰਬੰਧ ਮਿੱਲ ਮਾਲਕ ਕਰਦੇ ਸਨ। ਜਿਆਦਾਤਰ ਵਰਕਰ ਬਿਨਾਂ ਪਰਿਵਾਰਾਂ ਦੇ ਹੁੰਦੇ ਸਨ। ਪਰਿਵਾਰ 1930 ਵਿਚ ਆਉਣ ਲਗੇ ਸਨ। ਕੁੱਕ ਹਾਉਸ ਵਿਚ ਵਰਕਰਾਂ ਦੀ ਰੋਟੀ ਪਾਣੀ ਦਾ ਇੰਤਜ਼ਾਮ ਹੁੰਦਾ ਸੀ। ਲੋਕ ਮਿਲ ਕੇ ਰਸੋਈਆ ਰਖ ਲੈਂਦੇ ਸਨ। ਰਸੋਈ ਚਲਾਣ ਲਈ ਵਰਕਰਾਂ ਦੀ ਕਮੇਟੀ ਹੁੰਦੀ ਸੀ। ਕੁੱਕ ਹਾਉਸ ਵਿਚ 40-40 ਲੋਕ ਰਹਿ ਲੈਂਦੇ ਸਨ। ਇੰਡੀਆ ਤੋਂ ਅਖਬਾਰ ਵੀ ਮੰਗਾਇਆ ਜਾਂਦਾ ਸੀ। ਕੰਮ ਉਤੇ ਲੋਕ ਨਵੇਂ ਬੰਦੇ ਨੂੰ ਸੈਟ ਕਰਨ ਵਿਚ ਮਦਦ ਕਰਦੇ ਸਨ। ਜਦ ਤਕ ਨਵੇਂ ਬੰਦੇ ਨੂੰ ਕੰਮ ਨਹੀਂ ਮਿਲ ਜਾਂਦਾ ਸੀ ਉਸ ਨੂੰ ਰੋਟੀ ਪਾਣੀ ਮੁਫਤ ਵਿਚ ਦਿੰਦੇ ਸਨ। ਹੋਰ ਕੋਈ ਵਿਅਕਤੀ ਇਕ ਹਫਤੇ ਤਕ ਖਾਣਾ ਮੁਫਤ ਵਿਚ ਖਾ ਸਕਦਾ ਸੀ। ਵਿਦਿਆਰਥੀ ਗਰਮੀਆਂ ਵਿਚ ਕੰਮ ਕਰਦੇ ਸਨ। ਉਨਾਂ ਕੋਲੋਂ ਅੱਧੇ ਪੈਸੇ ਲੈਂਦੇ ਸਨ ਤਾਂ ਜਿ ਉਹ ਆਪਣੀ ਪੜ੍ਹਾਈ ਪੂਰੀ ਕਰ ਸਕਣ। ਰਸੋਈਏ ਦਾ ਕੰਮ ਲੋਕਾਂ ਨੂੰ ਆਪਸ ਵਿਚ ਇਕਜੁਟ ਕਰਕੇ ਰਖਣ ਦਾ ਹੁੰਦਾ ਸੀ।
1946 ਦਾ ਸਮਾਂ ਇੰਡੀਆ ਵਿਚ ਉਥਲ-ਪੁਥਲ ਦਾ ਸਮਾਂ ਸੀ। ਅਜ਼ਾਦੀ ਦੀ ਲਹਿਰ ਜੋਰਾਂ ਉਤੇ ਸੀ। ਕੈਨੇਡਾ ਵਿਚ ਰਹਿੰਦੇ ਇੰਡੀਅਨ ਲੋਕ ਗਾਂਧੀ, ਨੇਹਰੂ, ਕਾਂਗ੍ਰੇਸ ਅਤੇ ਅਕਾਲੀ ਪਾਰਟੀ ਨਾਲ ਸਮਰਥਨ ਰਖਦੇ ਸਨ। ਕੈਨੇਡਾ ਸਰਕਾਰ ਨੇ 1917 ਵਿਚ ਗਦਰ ਪਾਰਟੀ ਦੀ ਲਹਿਰ ਨੂੰ ਤੋੜ ਦਿਤਾ ਸੀ। ਲੋਕਾਂ ਦੀ ਗਦਰ ਪਾਰਟੀ ਨਾਲ ਹਮਦਰਦੀ ਸੀ ਪਰ ਉਸ ਵੇਲੇ ਗਦਰ ਪਾਰਟੀ ਦੀ ਜਥੇਬੰਦੀ ਨਹੀਂ ਸੀ। 1945 ਵਿਚ ਦਰਸ਼ਨ ਸਿੰਘ ਨੇ ਇਕ ਕਿਤਾਬ ਲਿਖੀ ਉਸ ਤੋਂ ਪਹਿਲਾਂ ਉਹ ਇੰਡੀਆ ਬਾਰੇ ਪਰਚੇ ਲਿਖਦੇ ਰਹਿੰਦੇ ਸਨ । ਉਹ ਅਗਾਂਹਵਧੂ ਰਸਾਲਿਆਂ ਵਿਚੋਂ ਲੇਖ ਇਕੱਠੇ ਕਰਦੇ ਸਨ ਅਤੇ ਉਨਾਂ ਨੇ ਮਾਰਕਸਵਾਦ ਅਤੇ ਏਸ਼ਿਆਈ ਇਮੀਗ੍ਰੇਸ਼ਨ ਉਤੇ ਆਪਣੀ ਲਾਇਬ੍ਰੇਰੀ ਬਣਾਈ। ਇੰਡੀਅਨ ਭਾਈਚਾਰੇ ਦੇ ਲੋਕਾਂ ਨੂੰ ਹੁਨਰਮੰਦ ਕੰਮ ਨਹੀਂ ਦਿਤਾ ਜਾਂਦਾ ਸੀ ਭਾਂਵੇਂ ਕਿ ਉਹ ਕਿੰਨੇ ਵੀ ਪੜੇ ਲਿਖੇ ਕਿਉਂ ਨਹੀਂ ਹੁੰਦੇ ਸਨ। ਲੋਕ ਲਕੱੜ ਮਿੱਲਾਂ ਵਿਚ ਹੀ ਕੰਮ ਕਰਦੇ ਸਨ। ਡਾਕਟਰ ਸਾਧੂ ਸਿੰਘ ਧਾਮੀ ਚੰਗੇ ਪੜ੍ਹੇ ਲਿਖੇ ਹੋਣ, ਮੱਟੂ ਜੋ ਯੂ ਬੀ ਸੀ ਤੋਂ ਗ੍ਰੇਜੂਏਟ ਸੀ, ਗਰਚਾ ਜੋ ਐਮ ਐਸ ਸੀ ਸੀ, ਇਸਦੇ ਬਾਵਜੂਦ ਇਨਾਂ ਸਾਰਿਆਂ ਨੇ ਮਿੱਲਾਂ ਵਿਚ ਹੀ ਕੰਮ ਕੀਤਾ। ਇੰਡੀਅਨ ਲੋਕਾਂ ਨਾਲ ਵਿਤਕਰਾ ਹੁੰਦਾ ਸੀ। ਇੰਡੀਅਨ ਲੋਕਾਂ ਨੂੰ ਜ਼ਮੀਨ ਨਹੀਂ ਖਰੀਦਣ ਦਿੰਦੇ ਸਨ, ਨਾਈ ਉਨਾਂ ਦੇ ਵਾਲ ਨਹੀਂ ਕਟਦੇ ਸਨ, ਰੈਸਤਰਾਂ ਵਿਚ ਲੋਕਾਂ ਨੂੰ ਨਹੀਂ ਜਾਣ ਦਿੰਦੇ ਸਨ। 1947 ਵਿਚ ਸਿਟੀਜ਼ਨਸ਼ਿਪ ਕਾਨੂੰਨ ਲਾਗੂ ਕੀਤਾ ਗਿਆ ਸੀ।
ਸ਼ੁਰੂ ਵਿਚ ਦਰਸ਼ਨ ਸਿੰਘ ਇੰਡੀਆ ਵਾਪਿਸ ਜਾਣ ਦੇ ਬਿਲਕੁਲ ਖਿਲਾਫ ਸਨ। ਜਦੋਂ ਉਹ ਕਮਯੁਨਿਸਟ ਪਾਰਟੀ ਵਿਚ ਸ਼ਾਮਿਲ ਹੋਏ, ਸਮਾਜਵਾਦ ਬਾਰੇ ਚੇਤਨਤਾ ਆਈ, ਕੈਨੇਡਾ ਦੇ ਸਭਿਆਚਾਰ ਵਿਚ ਰਚ ਮਿਚ ਨਹੀਂ ਸਕੇ ਤਾਂ ਉਹਨਾਂ ਨੇ ਇੰਡੀਆ ਵਾਪਿਸ ਜਾਣ ਦਾ ਫੈਸਲਾ ਕਰ ਲਿਆ। ਉਹ ਇੰਡੀਆ ਵਿਚ ਸੁਧਾਰ ਅਤੇ ਕ੍ਰਾਂਤੀ ਲਿਆਣਾ ਚਾਹੁੰਦੇ ਸਨ। ਇਹ ਵਿਚਾਰ 1942-43 ਵਿਚ ਉਹਨਾਂ ਦੇ ਦਿਮਾਗ ਵਿਚ ਆਇਆ ਸੀ। 1946 ਵਿਚ ਉਨਾਂ ਨੇ ਇਹ ਮਾਮਲਾ ਪਾਰਟੀ ਲੀਡਰ ਨਾਲ ਵਿਚਾਰਿਆ ਅਤੇ 1947 ਅਕਟੂਬਰ ਨੂੰ ਉਹ ਕੈਨੇਡਾ ਵਿਚੋਂ ਚਲੇ ਗਏ। 1946 ਵਿਚ ਇਕ ਕਾਨੂੰਨ ਲਿਆਂਦਾ ਗਿਆ ਸੀ ਜਿਸ ਵਿਚ ਕੁਝ ਮਿਥੇ ਸਮੇਂ ਦੇ ਸਾਰੇ ਲੋਕਾਂ ਨੂੰ ਨਾਗਰਿਕਤਾ ਦਿਤੀ ਗਈ ਇਸ ਕਰਕੇ ਉਨਾਂ ਨੂੰ ਕੈਨੇਡੀਅਨ ਪਾਸਪੋਰਟ ਮਿਲਿਆ ਸੀ। ਨਿਊਯਾਰਕ ਤੋਂ ਸਮੁੰਦਰੀ ਜਹਾਜ਼ ਰਾਹੀਂ ਭਾਰਤ ਪਹੁੰਚਣ ਲਈ 6-7 ਮਹੀਨੇ ਲਗ ਗਏ ਸਨ। ਉਹ ਬੰਬਈ ਪਹੁੰਚੇ ਅਤੇ ਉਥੋਂ ਉਹ ਸਿੱਧੇ ਪਾਰਟੀ ਹੈਡ ਕੁਆਰਟਰ ਗਏ। ਉਹ 15 ਦਿਨ ਬੰਬਈ ਵਿਚ ਕਮਯੁਨਿਸਟ ਪਾਰਟੀ ਦੇ ਮੈਂਬਰਾਂ ਨਾਲ ਰਹੇ। ਬੰਬਈ ਤੋਂ ਦਿੱਲੀ ਗਏ ਅਤੇ ਜਲੰਧਰ ਵਿਚ ਸਿੱਧੇ ਕਮਯੁਨਿਸਟ ਪਾਰਟੀ ਦੇ ਦਫਤਰ ਵਿਚ ਜਾਣ ਤੋਂ ਬਾਦ ਹੀ ਉਹ ਆਪਣੇ ਪਿੰਡ ਗਏ।
ਕਿਸੀ ਵੀ ਇੰਡੀਅਨ ਦਾ ਵਿਚਾਰ ਕੈਨੇਡਾ ਵਿਚ ਪੱਕੇ ਤੌਰ ਉਤੇ ਰਹਿਣ ਦਾ ਨਹੀਂ ਸੀ। ਕਪੂਰ ਅਤੇ ਮਿਓ ਮਿੱਲ ਮਾਲਕਾਂ ਨੇ ਵੀ ਆਪਣੇ ਪਰਿਵਾਰ ਕੇਨੇਡਾ ਵਿਚ ਨਹੀਂ ਲਿਆਂਦੇ ਸਨ। 1930 ਦੇ ਦਹਾਕਿਆਂ ਵਿਚ ਕਈ ਪਰਿਵਾਰ ਕੈਨੇਡਾ ਆਏ ਸਨ। 1945 ਵਿਚ ਇੰਡੀਅਨ ਲੋਕਾਂ ਨੇ ਕੈਨੇਡਾ ਵਿਚ ਵਿਆਹ ਕਰਨੇ ਸ਼ੁਰੂ ਕੀਤੇ ਸਨ।
Show less - Date
- 1985-03-11
- Title
- Indo-Canadian Interview 33
- Description
-
Il est arrivé au Canada en 1951 et sa femme est venue le rejoindre en 1971. Aux Indes, il était fermier et il a fait partie de l’armée. Dans l’armée, il était Hawaldar [gendarme]. Il a quitté sa terre natale pour des raisons économiques. La présence de corruption politique aux paliers supérieurs du gouvernement le dégoutait parce qu’elle se
Show moreIl est arrivé au Canada en 1951 et sa femme est venue le rejoindre en 1971. Aux Indes, il était fermier et il a fait partie de l’armée. Dans l’armée, il était Hawaldar [gendarme]. Il a quitté sa terre natale pour des raisons économiques. La présence de corruption politique aux paliers supérieurs du gouvernement le dégoutait parce qu’elle se traduisait par l’appauvrissement des citoyens les plus vulnérables. Il y avait également des conflits d’ordre religieux dans le pays. Il raconte qu’en 1948, au moment de la libération du Kashmir par les Sikhs, les conflits entre Hindous et Sikhs existaient déjà. Il se souvient d’un groupe de lieutenants [une vingtaine] de la région militaire de l’ouest qui furent traduits en cour martiale. Ils étaient presque tous Sikhs (les autres étaient Hindous).
L’un d’eux est décédé dans des circonstances douteuses et un autre, un homme extrêmement qualifié et apprécié, fut privé d’une promotion uniquement parce qu’il avait gravi les échelons de sa propre volonté, selon il. Il croit que ces lieutenants sikhs ont été accusés parce que les autorités ne voulaient pas que la majorité des officiers supérieurs de l’armée soient des Sikhs. Il est d’avis qu’après le départ des Anglais, la situation économique des Indes est demeurée statique. Par la suite, il croit que les riches furent favorisés aux dépens des pauvres. Pour venir au Canada, il fut parrainé par sa sœur et sa belle-mère, qui était au Canada depuis 1928.
Show less - Date
- 1985-01-01
- Title
- Indo-Canadian Interview 32
- Description
-
Il est arrivé au Canada en 1921, à l’âge de 17 ans. Il est retourné en Inde en 1926, pour ensuite revenir au Canada en 1931 avec sa femme et ses enfants. Son père était au Canada depuis 1907 et dès qu’il a pu, il a fait venir sa famille. En Inde, la famille de il le négligeait et elle ne l’a pas envoyé à l’école. Lorsqu’il est arrivé au Canada, son
Show moreIl est arrivé au Canada en 1921, à l’âge de 17 ans. Il est retourné en Inde en 1926, pour ensuite revenir au Canada en 1931 avec sa femme et ses enfants. Son père était au Canada depuis 1907 et dès qu’il a pu, il a fait venir sa famille. En Inde, la famille de il le négligeait et elle ne l’a pas envoyé à l’école. Lorsqu’il est arrivé au Canada, son père s’est empressé d’envoyer il à l’école. Par la suite, il a travaillé à la scierie avec son père. Le travail à la scierie était très difficile et il explique que les employés travaillaient sans relâche, comme des animaux. Les gens devaient travailler neuf heures par jour et les employés caucasiens recevaient un salaire plus élevé que les employés asiatiques. Il raconte qu’en Inde, les gens avaient à peine de quoi se nourrir. Pour venir au Canada, il a pris un bateau de Calcutta à Hong Kong. Sur ce navire, les voyageurs n’avaient aucun endroit assigné pour s’asseoir, dormir, manger, etc. Il a ensuite voyagé sur un bateau de croisière de Hong Kong à Vancouver dans de meilleures conditions.
Il raconte que les scieries fournissaient des logis aux travailleurs. Ces derniers habitaient dans des dortoirs [selon leur nationalité] et ils avaient leur propre cuisinier. Les travailleurs blancs habitaient dans des maisons unifamiliales, alors que les immigrants habitaient dans des logements communautaires. Les travailleurs avaient droit à un jour de congé (dimanche), pendant lequel ils faisaient leur lessive et allaient au temple. Toutefois, il explique que la scierie demandait souvent aux employés de travailler le dimanche. Il raconte qu’il existait un bel esprit d’entraide parmi les Indo-canadiens et qu’il n’était pas rare qu’ils se cotisent pour aider l’un des leurs ou pour financer les études d’un jeune Indien, peu importe la région d’où ils venaient. Selon lui, les conditions de vie se sont améliorées en Inde, mais il s’inquiète de la hausse de la criminalité.
Il partage son opinion sur les exigences des Sikhs en Inde. Il raconte qu’à l’époque où son père a quitté l’Inde, certains Indiens se rendaient au Canada, puis revenaient en Inde pour encourager leurs compatriotes à immigrer au Canada. Il ajoute qu’environ 20% des gens de son village sont venus au Canada après la visite d’une telle personne. Mais il était difficile de trouver du travail au Canada à cette époque ; plusieurs Indiens devaient travailler sur des fermes et vivre dans des étables. Les Blancs furent surpris de constater combien les Indiens travaillaient fort et par la suite, ils n’hésitaient plus à les embaucher. Son épouse explique qu’en 1926, les femmes indiennes devaient rester à la maison et que les immigrants indiens travaillaient très dur afin d’être en mesure d’envoyer de l’argent à leur famille en Inde. Par la suite, les Indo-canadiens ont commencé à vouloir s’établir de façon permanente au Canada et à revendiquer l’égalité des droits.
Show less - Date
- 1985-01-01
- Title
- Indo-Canadian Interview 31
- Description
-
Il raconte que ses ancêtres ont payé 160 roupies [monnaie de l’Inde] en 1902 pour venir au Canada en bateau, un périple de six mois. Il pense qu’ils étaient les seuls Indiens au Canada à cette époque. Son père a d’abord vécu en Australie, où il gagnait un dollar par jour. Au Canada, son père et ses oncles gagnaient 0,08$-0,10$ l’heure à scier du
Show moreIl raconte que ses ancêtres ont payé 160 roupies [monnaie de l’Inde] en 1902 pour venir au Canada en bateau, un périple de six mois. Il pense qu’ils étaient les seuls Indiens au Canada à cette époque. Son père a d’abord vécu en Australie, où il gagnait un dollar par jour. Au Canada, son père et ses oncles gagnaient 0,08$-0,10$ l’heure à scier du bois qu’ils revendaient ensuite à l’aide d’une voiture tirée par des chevaux. Plus tard, il fut en charge de la première scierie de Vancouver [scierie de Gohala]. Il raconte qu’ils ont quitté leur pays parce que les méthodes agricoles de l’époque étaient trop dangereuses. Les conditions de vie étaient extrêmement difficiles en Inde à cette époque et les gens lavaient les vêtements avec l’urine des vaches parce qu’il était difficile de trouver de l’eau. Plusieurs sont venus du Jandialla, puis du Pakistan.
On retrouve des membres de sa famille en Angleterre et en Amérique. Il raconte qu’à l’époque de son père, il n’y avait que 60 maisons et des chemins de fer à Vancouver. Il y avait deux routes et deux magasins. Les Indiens dormaient dans une écurie ou un poulailler. Il parle des conflits entre les gens originaires du Jullundhur et ceux de l’Amritsar. Il raconte que chef de parti a vu des affiches devant les restaurants et les hôtels de Vancouver indiquant l’interdiction d’entrée aux chiens et aux Indiens. Les membres du parti de chef de parti se sont plaint de l’inégalité des Indo-canadiens. Son grand-père lui a avoué avoir été frappé par des Blancs avec qui il travaillait parce que les Indiens acceptaient de travailler pour des salaires inférieurs à ceux des Blancs. D’autre part, les propriétaires des scieries appréciaient les Indiens parce qu’ils acceptaient un salaire moindre. Il n’y avait pas de syndicat à cette époque. Lorsqu’ils retournaient en Inde, les Indiens ayant vécu au Canada décrivaient l’abondance de routes et d’eau dans ce pays. Suite à cette description, les Indiens souhaitaient eux aussi profiter de tels avantage dans leur pays, mais ils croyaient que les Blancs [Anglais] les privaient de cette infrastructure pour les tenir en esclavage. Avant l’indépendance de l’Inde, les gens étaient privés de routes, d’écoles et d’hôpitaux mais depuis, les conditions de vie des citoyens sont beaucoup moins difficiles, selon il. Après la partition de l’Inde, plusieurs immigrants indiens ont fait venir leur famille.
Show less - Date
- 1985-01-01
- Title
- Indo-Canadian Interview 30
- Description
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Il est venu au Canada en 1934, à l’âge de 18 ans. Il était marié à cette époque. Son fils ainé est venu le rejoindre en 1952, mais son épouse est demeurée en Inde parce qu’elle ne voulait pas vivre avec lui. À cette époque, le père de Gurdial vivait au Canada depuis 1907, mais il ne l’avait jamais rencontré. En Inde, Il vivait avec son grand-père
Show moreIl est venu au Canada en 1934, à l’âge de 18 ans. Il était marié à cette époque. Son fils ainé est venu le rejoindre en 1952, mais son épouse est demeurée en Inde parce qu’elle ne voulait pas vivre avec lui. À cette époque, le père de Gurdial vivait au Canada depuis 1907, mais il ne l’avait jamais rencontré. En Inde, Il vivait avec son grand-père et sa famille était aisée. Mais son grand-père ne voulait pas qu’il fréquente l’école. Il a quitté l’Inde sans le dire à son grand-père parce qu’il voulait s’instruire. Selon lui, environ 90% de la population indienne vivait dans des conditions difficiles. Il a voyagé sur un navire de charge de Calcutta à Hong Kong, puis il a voyagé sur un bateau de croisière de Hong Kong à Vancouver.
Les emplois étaient rares à cette époque, mais il a réussi à trouver un emploi dans une scierie à Port Alberny, où il gagnait 0,16$ l’heure. Il a décidé de rentrer en Inde en 1940 en raison de la guerre et il s’est remarié. Les autorités permettaient aux immigrants indiens de quitter le Canada pendant une année seulement [ils n’étaient pas citoyens canadiens], mais il n’a pas pu revenir avant 1947 en raison de la guerre. Cependant, il écrivait régulièrement au gouvernement canadien pour demander que l’on prolonge son permis de séjour à l’étranger ; il n’a eu aucune difficulté à rentrer au Canada en 1947 grâce aux lettres du gouvernement. Il raconte qu’à la scierie, les Blancs gagnaient un peu plus que les Indiens, mais c’est à ces derniers que l’on imposait les tâches les plus difficiles et ingrates. Dans les scieries, les travailleurs habitaient dans des dortoirs et chaque groupe ethnique possédait son dortoir attitré en raison de ses préférences alimentaires. Il a visité l’Inde en 1979 et il a constaté que les biens de luxe des Indiens étaient achetés avec de l’argent gagné à l’étranger ou obtenus sur le marché noir. L’amélioration des conditions de vie en Inde est donc due à l’apport de fonds étrangers, selon il. Mis à part les réseaux routiers, il est d’avis que les conditions se sont très peu améliorées en Inde en raison de la corruption des autorités. Il partage son opinion sur les exigences des Sikhs et sur l’assassinat de Mme Gandhi.
Lorsqu’il est arrivé à Golden en 1957, il était le seul Indien. Il raconte qu’un Gurdwara fut bâti à cet endroit, près de la scierie, en 1880 [le premier Gurdwara au Canada]. Lorsque la scierie a brûlé, il a voulu rebâtir le Gurdwara, mais le gouvernement a refusé car les terres appartenaient à la Couronne. Il a insisté et le gouvernement lui a donné 15 000$ pour bâtir un nouveau temple. Son père est arrivé au Canada en 1906 avec 800 autres passagers. Il ne savait pas où aller, alors il a marché jusqu’à Abbotsford, où il a rencontré un Indien qui a accepté de l’aider à trouver du travail sur les chemins de fer. Par la suite, son père a travaillé dans une scierie, où il occupait un poste important et gagnait un bon salaire. Son père a quitté le Canada par la suite et il a refusé de revenir, sous prétexte qu’il avait gagné tout l’argent dont il avait besoin.
Show less - Date
- 1985-01-01
- Title
- Indo-Canadian Interview 29
- Description
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Il est arrivé au Canada à l’âge de 18 ans. Son épouse est demeurée en Inde parce qu’elle était malade ; elle est décédée peu après son départ. Il est venu pour gagner de l’argent et améliorer son niveau de vie. En Inde, les fermiers avaient de la difficulté à joindre les deux bouts et la plupart ne possédaient que cinq acres. Il a voyagé en bateau
Show moreIl est arrivé au Canada à l’âge de 18 ans. Son épouse est demeurée en Inde parce qu’elle était malade ; elle est décédée peu après son départ. Il est venu pour gagner de l’argent et améliorer son niveau de vie. En Inde, les fermiers avaient de la difficulté à joindre les deux bouts et la plupart ne possédaient que cinq acres. Il a voyagé en bateau de Calcutta à Vancouver, via Hong Kong. Sur le navire, les voyageurs indiens devaient demeurer sous une tente, sur le pont, alors que les Blancs voyageaient en première classe. A son arrivée, il a travaillé à la scierie Fraser, où travaillaient environ 500 Indiens. Ces derniers gagnaient 0,05$ l’heure de moins que les travailleurs caucasiens, même s’ils travaillaient beaucoup plus fort. Les travailleurs vivaient dans un logement communautaire fourni par la scierie et ils employaient un cuisinier.
Il raconte que certaines brasseries refusaient de servir les Indiens. Il partage son opinion sur l’agitation des Sikhs en Inde et sur l’assassinat d’Indira Gandhi. Son père est venu au Canada en 1907, avec plusieurs autres habitants de son village, mais il est retourné vivre en Inde en 1938. Son père a d’abord travaillé sur une ferme, puis dans une scierie. À cette époque, les Indiens aidaient leurs compatriotes à trouver des emplois dans les scieries. Ceux qui travaillaient sur les fermes habitaient dans l’étable, avec les animaux, et les fermes appartenaient à des Blancs. Pendant la guerre [première guerre mondiale], plusieurs Indo-canadiens ont pu acheter des terres parce que certains propriétaires n’arrivaient plus à payer leurs taxes. Il raconte qu’il était impossible pour les Indiens instruits d’obtenir un emploi dans leur domaine au Canada ; plusieurs devaient accepter des métiers inférieurs dans les scieries, même s’ils avaient étudié au Canada. Il croit qu’il est préférable de vivre au Canada parce qu’en Inde, une personne doit payer des pots-de-vin pour démarrer une entreprise ou obtenir un emploi désirable. Il décrit un conflit qui a occasionné une division des Gurdwaras. Il parle également des événements de 1952, lorsque certains ont commencé à fréquenter les Gurdwaras sans se couvrir la tête.
Show less - Date
- 1985-01-01
- Title
- Indo-Canadian Interview 28
- Description
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Il est arrivé au Canada en 1931. Il était âgé de 22 ans, mais il a prétendu avoir 18 ans pour qu’on le laisse entrer au Canada. Un ami de sa famille a prétendu qu’il était son père pour qu’il puisse immigrer. Il est retourné en Inde en 1940, il s’est marié, puis il est revenu au Canada en 1947. Il est venu en bateau de Calcutta jusqu’à Vancouver,
Show moreIl est arrivé au Canada en 1931. Il était âgé de 22 ans, mais il a prétendu avoir 18 ans pour qu’on le laisse entrer au Canada. Un ami de sa famille a prétendu qu’il était son père pour qu’il puisse immigrer. Il est retourné en Inde en 1940, il s’est marié, puis il est revenu au Canada en 1947. Il est venu en bateau de Calcutta jusqu’à Vancouver, via Hong Kong, où il fut hébergé dans un Gurdwara pendant la période de transit. Il raconte qu’en Inde, les gens étaient très pauvres. Il a obtenu son statut officiel d’immigrant suite aux démarches du docteur au nom d’une centaine d’autres immigrants illégaux.
Au Canada, il a d’abord vendu du bois de chauffage pendant un an, puis il a travaillé dans les scieries. Il gagnait 0,08$ l’heure (et les Blancs gagnaient 0,13$ l’heure). A la scierie, les travailleurs vivaient dans des dortoirs et un cuisinier préparait leurs repas. Le bâtiment n’était pas isolé, alors les travailleurs ont dû coller du papier journal sur les murs en guise d’isolant. Il y avait une salle avec quatre baignoires en fer ; des toilettes sans eau étaient situées à l’extérieur. Bachan se souvient que le barbier de Duncan refusait de couper les cheveux et de raser la barbe des Indiens ; les Chinois coupaient leurs cheveux. Certains cinémas ne laissaient pas entrer les Indiens. Il a acheté une maison à Vancouver en 1951 et quelques familles blanches ont protesté. Les Blancs n’utilisaient pas de termes péjoratifs pour se moquer des Indiens, mais les Japonais disaient « Vous n’avez pas de roi, honte à vous ! ». Les rares jours de congé, les travailleurs de la scierie se rencontraient pour bavarder, jouer au volleyball et parfois, ils se rendaient au village pour prendre une bière. Il y avait des Gurdwaras sur les sites des scieries.
Il explique qu’aujourd’hui, en Inde, les conditions de vie se sont beaucoup améliorées pour les fermiers, mais les conflits entre Sikhs et Hindous sont toujours présents. Il se souvient qu’en 1931, certains Blancs ont attaqué un Gurdwara à Vancouver. Lorsqu’il est arrivé au Canada, il n’y avait que huit ou neuf femmes indiennes à Vancouver.
Show less - Date
- 1985-01-01